
Enfances, Familles, Générations
Number 47, 2024 Faire de la politique : avec, grâce à ou contre la famille ? Family and Politics: Untangling the Connections Hacer política: ¿con, gracias a o contra la familia? Guest-edited by Sandra Breux and Anne Mévellec
Table of contents (11 articles)
Articles thématiques
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Faire de la politique : avec, grâce à ou contre la famille ?
Sandra Breux and Anne Mévellec
AbstractFR:
Cadre de recherche : Les relations entre famille et politique se caractérisent par leur diversité. Cette variété tire son origine tant des évolutions de la notion de famille que de l’étendue contemporaine des formes et types d’engagement politique.
Objectifs : Le présent numéro participe à documenter les configurations diverses que prennent les liens entre la famille et le politique.
Méthodologie : Les contributions du numéro se basent sur des démarches qualitatives, permettant une analyse fine des interractions parfois complexes entre famille et politique.
Résultats : La famille apparait être toujours une variable pertinente dans l’analyse de l’engagement politique. Si l’engagement peut se faire contre l’avis de la famille, la famille peut également être l’objet de l’engagement. De plus, si les liens entre famille et politique peuvent être pluriels, ils dépendent aussi de la nature de la transmission politique qui se réalise au sein du cercle familial.
Conclusions : L’ensemble des contributions de ce numéro met en évidence que le couple famille et politique ne peut faire l’économie d’une réflexion sur les intrications entre la sphère publique et la sphère privée.
Contribution : En questionnant de nouveau les liens entre famille et politique, le présent numéro poursuit les réflexions antérieures, tout en invitant à discuter tant les rapports de genre, l’importance des affects que la place de l’intime dans ces relations.
EN:
Research framework: The relations between family and politics are characterized by their diversity. This variety stems as much from changes in the notion of family as from the contemporary range of forms and types of political commitment.
Objectives: This issue seeks to document the various forms taken by the relationship between family and politics.
Methodology: The papers in this issue are based on qualitative approaches, enabling a detailed analysis of the often complex interplay between family and politics.
Results: The family still appears to be a relevant variable in the analysis of political commitment. While political involvement can take place against the family's wishes, the family can also be the cause of the involvement. Moreover, while the links between family and politics may be plural, they also depend on the nature of the political transmission that takes place within the family circle.
Conclusions: The contributions in this issue highlight the fact that the family/political pair cannot do without a reflection on the intertwining of the public and private spheres.
Contribution: By re-examining the links between family and politics, this issue builds on previous reflections, while inviting us to discuss gender relations, the importance of affects and the place of intimacy in these relationships.
ES:
Marco de la investigación: Las relaciones entre la familia y la política se caracterizan por su diversidad. Dicha diversidad deriva tanto de los cambios en el concepto de familia como de la variedad contemporánea de formas y tipos de implicación política.
Objetivos: Este número propone documentar las diversas formas en que se están configurando los vínculos entre la familia y la política.
Metodología: Las contribuciones de este número se basan en enfoques cualitativos, lo que permite un análisis detallado de la interacción, a veces compleja, entre familia y política.
Resultados: La familia sigue siendo una variable relevante en el análisis del compromiso político. Si bien la implicación política puede ir en contra de los deseos de la familia, esta también puede ser la causa de dicha implicación. Además, aunque los vínculos entre familia y política pueden ser plurales, también dependen de la naturaleza de la transmisión política que tiene lugar dentro del círculo familiar.
Conclusiones: Las contribuciones de este número destacan que el binomio familia/política no puede prescindir de una reflexión sobre la interconexión entre las esferas pública y privada.
Contribución: Al reexaminar los vínculos entre familia y política, este número se basa en reflexiones previas, al mismo tiempo que nos invita a debatir sobre las relaciones de género, la importancia de los afectos y el lugar de la intimidad en dichas relaciones.
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Family and Politics: Untangling the Connections
Sandra Breux and Anne Mévellec
AbstractEN:
Research framework: The relations between family and politics are characterized by their diversity. This variety stems as much from changes in the notion of family as from the contemporary range of forms and types of political commitment.
Objectives: This issue seeks to document the various forms taken by the relationship between family and politics.
Methodology: The papers in this issue are based on qualitative approaches, enabling a detailed analysis of the often complex interplay between family and politics.
Results: The family still appears to be a relevant variable in the analysis of political commitment. While political involvement can take place against the family's wishes, the family can also be the cause of the involvement. Moreover, while the links between family and politics may be plural, they also depend on the nature of the political transmission that takes place within the family circle.
Conclusions: The contributions in this issue highlight the fact that the family/political pair cannot do without a reflection on the intertwining of the public and private spheres.
Contribution: By re-examining the links between family and politics, this issue builds on previous reflections, while inviting us to discuss gender relations, the importance of affects and the place of intimacy in these relationships.
FR:
Cadre de recherche : Les relations entre famille et politique se caractérisent par leur diversité. Cette variété tire son origine tant des évolutions de la notion de famille que de l’étendue contemporaine des formes et types d’engagement politique.
Objectifs : Le présent numéro participe à documenter les configurations diverses que prennent les liens entre la famille et le politique.
Méthodologie : Les contributions du numéro se basent sur des démarches qualitatives, permettant une analyse fine des interractions parfois complexes entre famille et politique.
Résultats : La famille apparait être toujours une variable pertinente dans l’analyse de l’engagement politique. Si l’engagement peut se faire contre l’avis de la famille, la famille peut également être l’objet de l’engagement. De plus, si les liens entre famille et politique peuvent être pluriels, ils dépendent aussi de la nature de la transmission politique qui se réalise au sein du cercle familial.
Conclusions : L’ensemble des contributions de ce numéro met en évidence que le couple famille et politique ne peut faire l’économie d’une réflexion sur les intrications entre la sphère publique et la sphère privée.
Contribution : En questionnant de nouveau les liens entre famille et politique, le présent numéro poursuit les réflexions antérieures, tout en invitant à discuter tant les rapports de genre, l’importance des affects que la place de l’intime dans ces relations.
ES:
Marco de la investigación: Las relaciones entre la familia y la política se caracterizan por su diversidad. Dicha diversidad deriva tanto de los cambios en el concepto de familia como de la variedad contemporánea de formas y tipos de implicación política.
Objetivos: Este número propone documentar las diversas formas en que se están configurando los vínculos entre la familia y la política.
Metodología: Las contribuciones de este número se basan en enfoques cualitativos, lo que permite un análisis detallado de la interacción, a veces compleja, entre familia y política.
Resultados: La familia sigue siendo una variable relevante en el análisis del compromiso político. Si bien la implicación política puede ir en contra de los deseos de la familia, esta también puede ser la causa de dicha implicación. Además, aunque los vínculos entre familia y política pueden ser plurales, también dependen de la naturaleza de la transmisión política que tiene lugar dentro del círculo familiar.
Conclusiones: Las contribuciones de este número destacan que el binomio familia/política no puede prescindir de una reflexión sobre la interconexión entre las esferas pública y privada.
Contribución: Al reexaminar los vínculos entre familia y política, este número se basa en reflexiones previas, al mismo tiempo que nos invita a debatir sobre las relaciones de género, la importancia de los afectos y el lugar de la intimidad en dichas relaciones.
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La famille, entre soutien et facteur de retrait de la vie politique : quelle conciliation entre vie politique et vie familiale ?
Louise Dalibert
AbstractFR:
Cadre de recherche : L’engagement politique électif est-il compatible avec la préservation d’une vie de famille ? Quel rôle joue les entourages privés dans les carrières des acteurs et actrices politiques ?
Objectifs : Cette enquête entend précisément questionner le rôle joué par la famille dans les carrières politiques des élus, que cela soit dans les processus d’engagement et de désengagement, mais également au cours des parcours politiques.
Méthodologie : Cet article présente cinq portraits, soit cinq trajectoires politiques (analysées à l’aide du concept de carrière de la sociologie interactionniste), permettant d’illustrer différemment les rôles de la famille dans l’engagement politique des élus, dans leur décision de retrait de la vie politique, et dans leurs « vies d’après » la politique élective.
Résultats : La famille peut d’abord constituer un soutien pour l’élu en encourageant à l’engagement et au maintien en poste des acteurs politiques : un soutien dans le travail domestique pour que l’élu puisse s’engager pleinement en politique, un soutien moral, un soutien dans le travail politique en lui-même. L’espace familial constitue un endroit cloisonné où il est possible de se ressourcer et d’exprimer ses émotions. La famille peut également jouer un rôle dans les doutes et la remise en cause de l’engagement, voire dans la décision de retrait de la vie politique. Par exemple, un événement biographique peut jouer le rôle d’un « rappel à l’ordre » pour l’élu sur l’urgence de rééquilibrer ses temps sociaux. Le sentiment d’être trop absent pour ses proches et/ou la volonté de passer davantage de temps avec les siens peuvent motiver des retraits de la vie politique.
Conclusions : Pour autant, ces éléments ne comptent pas de la même manière selon le genre, l’âge de l’élu, l’âge de ses enfants, le fait d’être en couple ou non, le milieu social d’origine et la culture politique partisane. Enfin, la croissance des retraits liés aux contraintes familiales témoigne d’un processus de normalisation du métier politique.
Contribution : La famille constitue assurément un soutien dans l'entrée en politique et au cours de la carrière politique. Elle pèse dans la réévaluation des rétributions de l'engagement et joue un rôle dans les décisions de poursuite de l'engagement comme dans les choix de retrait de la vie politique
EN:
Research Framework: Is elective political commitment compatible with maintaining a family life? What role does private relationships play on the careers of elected politicians?
Objectives: The aim of this study is to examine the role played by the family in the political careers of elected representatives, both in the processes of engagement and disengagement, and in the course of political careers.
Methodology: This article presents five portraits, or five political trajectories (analysed using the interactionist sociology concept of career), which illustrate in different ways the role played by the family in the political involvement of elected representatives, in their decision to withdraw from political life, and in their ‘lives after’ elective politics.
Results: Firstly, the family can provide support for the elected official by encouraging the commitment and retention of political players: support in domestic work so that the elected official can commit fully to politics, moral support, support in the political work itself. The family space is a enclosed place where it is possible to recharge one’s batteries and express one’s emotions. The family can also play a role in the doubts and questioning of the commitment, or even in the decision to withdraw from political life. For example, a biographical event can act as a “wake-up call” for the elected representative on the urgent need to rebalance their social time. The feeling of being too absent for family and friends and/or the desire to spend more time with their loved ones can motivate their withdrawals from political life.
Conclusions: However, these factors do not count in the same way depending on gender, the age of the elected representative, the age of their children, whether or not they are in a relationship, their social background and the culture of their political party. Finally, the increase in withdrawals linked to family constraints bears witness to a process of normalization in the political profession.
Contribution: The family is undoubtedly a source of support when entering politics and during a political career. It weighs in the re-evaluation of the rewards of commitment and plays a role in decisions to continue involvement as well as in choices to withdraw from political life.
ES:
Marco de investigación: ¿Es compatible el compromiso político electoral con el mantenimiento de una vida familiar? ¿Qué papel desempeñan las relaciones privadas en la carrera de los actores y actrices de la política?
Objetivos: El objetivo de este estudio es examinar el papel desempeñado por la familia en la trayectoria política de los representantes electos, tanto en los procesos de implicación y desvinculación como en el curso de las carreras políticas.
Metodología: Este artículo presenta cinco retratos, o cinco trayectorias políticas (analizadas utilizando el concepto de carrera de la sociología interaccionista), que ilustran de diferentes maneras el papel desempeñado por la familia en la implicación política de los representantes electos, en su decisión de retirarse de la vida política y en sus «vidas después» de la política electiva.
Resultados: En primer lugar, la familia puede proporcionar apoyo al elegido o elegida favoreciendo el compromiso y la permanencia de dichos actores políticos: apoyo en el trabajo doméstico para que la persona electa pueda comprometerse plenamente con la política, apoyo moral, apoyo en el propio trabajo político; el espacio familiar es un lugar protegido donde es posible recargar las energías y expresar las emociones. En segundo lugar, la familia también puede desempeñar un papel en las dudas y el cuestionamiento del compromiso, o incluso en la decisión de retirarse de la vida política. Es el caso, por ejemplo, cuando se produce un acontecimiento biográfico que actúa como «llamada de atención» para la persona elegida sobre la necesidad urgente de reequilibrar su tiempo social. La sensación de estar demasiado ausente para sus allegados y/o el deseo de pasar más tiempo con sus seres queridos también pueden ser motivos para retirarse de la vida política.
Conclusiones: Sin embargo, estos factores no cuentan de la misma manera según el sexo, la edad de la persona, la edad de sus hijos, el hecho de estar o no en pareja, su origen social y la cultura política de su partido. Por último, el aumento de salidas de la vida política vinculadas a las obligaciones familiares atestigua un proceso de normalización de la profesión política.
Contribución: No cabe duda de que la familia proporciona apoyo al entrar en política y durante la carrera política. Es un factor en la reevaluación de las recompensas de la participación y desempeña un papel en las decisiones de continuar participando, así como en las decisiones de retirarse de la vida política.
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Les femmes politiques burkinabè à l’épreuve de l’entre soi masculin et des contraintes de la vie de famille
Taladi Narcisse Yonli and Issa Ouattara
AbstractFR:
Cadre de recherche : La principale caractéristique de nombreuses sociétés au Burkina Faso est le patriarcat. Dans ce système social, la prépondérance de l’homme s’exprime sur la femme. Les systèmes de croyance et de représentations sociales y ont pendant longtemps véhiculé une image de femme assignée exclusivement au foyer. D’après ces considérations, le champ politique est perçu comme une arène faite pour les hommes. Dès lors, les femmes qui s’y intéressent sont étiquetées, harcelées ou dissuadées par leur entourage familial. Malgré la loi n° 003-2020/AN qui fixe un quota pour favoriser le positionnement des femmes aux élections législatives et municipales, elles sont toujours mal positionnées et faiblement représentées aux élections concernées. Certaines femmes parviennent toutefois à se faire une place dans l’arène politique, sinon à s’imposer, bravant ainsi l’ordre social. Sur la base d’une approche sociohistorique et anthropologique de la participation de la femme à la vie politique, la théorie des champs et des capitaux de Bourdieu est mobilisée pour saisir la dynamique politique des femmes au Burkina Faso.
Objectifs : L’objectif principal de cette recherche est d’analyser la résilience de la femme doublement sous le poids de son statut social dans la famille et de la domination masculine sur le champ politique.
Méthodologie : Cet article s’appuie sur une méthode qualitative à travers les récits de vie des femmes influentes en politique au Burkina Faso. Des entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès d’une population témoin composée de quelques membres de la famille de ces femmes ainsi que des membres de leur voisinage.
Résultats : Face au contexte familial, social et économique généralement peu propice, certaines femmes ont fait preuve d’une grande capacité de résilience qui leur a permis de concilier au mieux, leurs responsabilités politiques avec celles sociales.
Conclusions : Ce papier a mis en exergue un pan intéressant de la réalité politique des femmes burkinabè qui « refusent le dictat politique des hommes » susceptible de les pousser à l’autocensure politique. Pour ce faire, celles qui sont parvenues à se faire une place politique ont dû affronter, pour la plupart, le défi de la conciliation de la vie politique avec leur statut de femme au foyer, les attentes sociales afférentes et la domination masculine, notamment sur l’arène politique. Dans le processus d’autoréalisation politique des femmes burkinabè, la famille est apparue comme une réalité « bipolarisée » : des fois comme une contrainte, d’autres fois comme un ressort à l’émergence politique de ces femmes, et ce, sous l’influence de la socialisation familiale.
Contribution : Cet article contribue à l’intelligibilité de la difficile participation équitable de la femme en politique, en dépit du cadre législatif mis en place par le Burkina Faso. Cette étude invite à poursuivre la réflexion pour une meilleure représentativité des femmes burkinabè dans le champ politique de même qu’à leur participation efficiente au processus de prise de décision et de développement de leur pays.
EN:
Research framework: The main characteristic of most societies in Burkina Faso is patriarchy. In this social system, men dominate women. Belief systems and social representations have long conveyed an image of women as exclusively housewives. Accordingly, the political arena is perceived as a place for men. As a result, women who take an interest in politics are labelled, harassed or discouraged by their families. Despite Law No. 003-2020/AN, which sets a quota to encourage women to stand in legislative and municipal elections, women are still poorly positioned and represented in these elections. However, some women manage to find their place in the political arena, if not to establish themselves, in defiance of the social order. Based on a socio-historical and anthropological approach to women’s participation in politics, Bourdieu’s theory of fields and capitals is mobilized to grasp women’s political dynamics in Burkina Faso.
Objectives: The main objective of this research is to analyze the resilience of women, who are under the double weight of their social status in the family and male dominance in the political arena.
Methodology: This article uses a qualitative method based on the life stories of influential women in politics in Burkina Faso. Semi-structured interviews were conducted with a control group consisting of a few members of these women’s families, as well as members of their neighbourhood.
Results: In the context of a generally unfavourable family, social and economic environment, some women have demonstrated a great capacity for resilience, enabling them to reconcile their political and social responsibilities in the best possible way.
Conclusions: This paper has highlighted an interesting aspect of women’s political reality in Burkina Faso, who “refuse the political dictates of men” that can lead to political self-censorship. Most women who have managed to secure a place for themselves have had to contend with the challenge of reconciling political life with their status as housewives, the associated social expectations and male domination, particularly in the political arena. In the process of Burkinabe women’s political self-fulfillment, the family appeared as a “bipolarized” reality: sometimes as a constraint, other times as a driving force behind these women’s political emergence, under the influence of family socialization.
Contribution: This article contributes to the understanding of the difficult equitable participation of women in politics, despite the legislative framework put in place in Burkina Faso. This study invites further reflection on how to improve the representation of Burkinabe women in the political arena, as well as their efficient participation in the decision-making and development process of their country.
ES:
Marco de investigación: La característica principal de la mayoría de las sociedades en Burkina Faso es el patriarcado. En este sistema social, la preponderancia del hombre se expresa sobre la mujer. Los sistemas de creencias y de representaciones sociales han transmitido durante mucho tiempo una imagen de la mujer asignada exclusivamente al hogar. Siguiendo estas mismas consideraciones, el ámbito político es percibido como una arena hecha para los hombres. Desde entonces, las mujeres que se interesan en ello son etiquetadas, acosadas o disuadidas por su entorno familiar. A pesar de la ley n.º 003-2020/AN que establece un cupo para favorecer el posicionamiento de las mujeres en las elecciones legislativas y municipales, ellas siguen estando mal posicionadas y débilmente representadas en las elecciones correspondientes. Algunas mujeres logran, sin embargo, hacerse un lugar en la arena política, si no imponerse, desafiando así el orden social. Así, sobre la base de un enfoque sociohistórico y antropológico de la participación de la mujer en la vida política, se moviliza la teoría de los campos y los capitales de Bourdieu para captar la dinámica política de las mujeres en Burkina Faso.
Objetivos: El objetivo principal de esta investigación es analizar la resiliencia de la mujer doblemente bajo el peso de su estatus social en la familia y de la dominación masculina en el ámbito político.
Metodología: Este artículo se basa en un método cualitativo a través de los relatos de vida de las mujeres influyentes en la política en Burkina Faso. Se realizaron entrevistas semi-dirigidas con una población testigo compuesta por algunos miembros de la familia de estas mujeres, así como por miembros de su vecindario.
Resultados: El estudio muestra que, frente al contexto familiar, social y económico generalmente poco propicio, algunas mujeres han demostrado una gran capacidad de resiliencia que les ha permitido conciliar de la mejor manera posible sus responsabilidades políticas con las sociales.
Conclusiones: Este artículo ha puesto de relieve un aspecto interesante de la realidad política de las mujeres burkinesas que « rechazan el dictado político de los hombres » susceptible de empujarlas a la autocensura política. Para ello, aquellas que han logrado hacerse un lugar en la política, han tenido que enfrentar en su mayoría el desafío de conciliar la vida política con su estatus de ama de casa, las expectativas sociales correspondientes y la dominación masculina, especialmente en el ámbito político. En el proceso de autorrealización política de las mujeres burkinesas, la familia ha aparecido como una realidad « bipolarizada » : a veces como una restricción, a veces como un impulso para la emergencia política de estas mujeres; todo esto, bajo la influencia de la socialización familiar.
Contribución: Este artículo contribuye a la comprensión de la difícil participación equitativa de la mujer en la política, a pesar del marco legislativo establecido por Burkina Faso. En este sentido, este estudio invita a continuar la reflexión para una mejor representatividad de las mujeres burkinesas en el ámbito político, así como a su participación eficiente en el proceso de toma de decisiones y desarrollo de su país.
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Parentalité et rapport au politique en Chine post-maoïste : le combat des classes moyennes pour l’accès aux ressources éducatives
Manon Laurent
AbstractFR:
Cadre de la recherche : En Chine contemporaine, le système éducatif ultra-compétitif amène les parents de la classe moyenne à investir du temps, de l’argent et de l’énergie pour obtenir les meilleures ressources éducatives et assurer la réussite de leur enfant.
Objectifs : Dans un contexte autoritaire où la classe moyenne est souvent considérée comme un soutien à l’État-Parti au pouvoir, je montre que la défense des intérêts de leur enfant pousse des parents des classes moyennes à s’intéresser notamment aux politiques d’éducation et à dénoncer les décisions qui leur semblent injustes.
Méthodologie : J’ai réalisé une enquête empirique pendant plus de huit mois à Nanjing (RPC) en 2018, pendant laquelle j’ai mené 37 entretiens formels avec des parents. J’ai également observé les interactions entre des parents et des établissements éducatifs (publics et privés). Cette enquête empirique est complétée par une veille en ligne concernant les évolutions législatives, les débats d’opinion et la blogosphère parentale.
Résultats : J’ai observé comment la participation à des groupes de discussion en ligne, le suivi des actualités éducatives et la surveillance des activités éducatives de leur enfant font émerger une conscience politique de classe chez les parents de la classe moyenne. Ce phénomène amène certains parents à lancer des actions pour défendre leurs intérêts.
Conclusions : L’émergence d’une conscience de classe chez certains parents transforme leur rapport au politique, en redéfinissant la notion de justice, d’égalité et de conflictualité.
Contribution : Ces recherches viennent remettre en question, d’une part, la passivité des classes moyennes chinoises et, d’autre part, l’impact de la parentalité sur la socialisation politique des individus.
EN:
Research Framework : In contemporary China, the ultra-competitive education system leads middle-class parents to invest time, money and energy to obtain the best educational resources and ensure their child’s success.
Objectives : In an authoritarian context where the middle class is often seen as a supporter of the ruling party-state, I show that defending the children’s interests leads middle-class parents to take an interest in education policies in particular, and to denounce decisions that seem unfair to them.
Methodology : I carried out an empirical investigation for over eight months in Nanjing (PRC) in 2018, during which I conducted 37 formal interviews with parents. I also observed interactions between parents and educational establishments (public and private). This empirical investigation is complemented by online monitoring of legislative developments, opinion debates and the parenting blogosphere.
Results : I observed how participation in online discussion groups, following educational news, and monitoring their child’s educational activities lead to the emergence of a political consciousness among middle-class parents. This phenomenon encourages some parents to take action to defend their interests.
Conclusions : The emergence of class consciousness among some parents transforms their relationship to politics, redefining the notion of justice, equality and conflict.
Contribution : This research calls into question the passivity of the Chinese middle classes and the impact of parenthood on the political socialization of individuals.
ES:
Marco de investigación : En la China contemporánea, en el contexto de un sistema educativo ultracompetitivo, los padres de clase media invierten tiempo, dinero y energía para obtener los mejores recursos educativos y asegurar el éxito de sus hijos.
Objetivos : En un contexto autoritario donde a menudo se considera que la clase media apoya al Partido-Estado gobernante, yo muestro en esta investigación que defender los intereses de sus hijos lleva a los padres de clase media a interesarse por la educación y a denunciar decisiones que les parecen injustas.
Metodología : Realicé una investigación empírica a lo largo de más de ocho meses en Nanjing (RPC) en 2018, durante la cual realicé 37 entrevistas formales con padres. También observé interacciones entre padres de familia y establecimientos educativos (públicos y privados). Esta investigación empírica se complementa con el seguimiento en línea de la evolución legislativa, los debates de opinión y la blogosfera de los padres.
Resultados : Pude observar cómo el hecho de participar en grupos de discusión en línea, seguir noticias educativas y monitorear las actividades educativas de sus hijos genera conciencia política de clase entre los padres de clase media. Este fenómeno lleva a algunos padres a emprender acciones para defender sus intereses.
Conclusiones : El surgimiento de una conciencia de clase entre ciertos padres transforma su relación con la política, redefiniendo la noción de justicia, igualdad y conflicto.
Contribución : Esta investigación cuestiona, por un lado, la pasividad de las clases medias chinas y, por otro, el impacto de la paternidad en la socialización política de los individuos.
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Paul de Dieuleveult, notable légitimiste breton sous la seconde république (1848-1852) : l’aboutissement d’une ascension familiale
David Stefanelly
AbstractFR:
Cadre de la recherche : Représentant légitimiste sous la Seconde République (1848-1852), Paul de Dieuleveult (1799-1867) incarne le notable traditionnel de l’Ouest au milieu du XIXe siècle. Sa position sociale privilégiée marque l’aboutissement d’une ascension sociale débutée par son père, François-Marie, à Tréguier dans les Côtes-du-Nord.
Objectifs : Il s’agit de s’interroger sur l’importance de l’héritage familial dans l’engagement légitimiste de Paul de Dieuleveult et de ses collègues députés légitimistes.
Méthodologie : Pour y parvenir, nous nous appuierons sur les travaux de notre thèse (Stefanelly, 2013) et sur les notices biographiques des parlementaires.
Résultats : Les antécédents familiaux sont déterminants dans l’engagement légitimiste de Paul de Dieuleveult. Son père s’élève socialement grâce à ses activités médicales, à ses deux mariages successifs, à son obtention du titre de noble et à l’exercice de responsabilités locales sous la Restauration. Paul s’inscrit dans cette lignée. Il dispose grâce à lui de biens matériels et fonciers considérables. Son mariage lui permet de compléter les alliances avec les familles marquantes de la région. Son entrée en politique dans les dernières années de la Restauration concrétise l’engagement légitimiste. La monarchie de Juillet marque une rupture politique, mais il revient au premier plan de la vie politique locale en 1848 et accède à la députation. Durant son mandat, il s’emploie à faire fructifier son assise politique en s’employant à préserver un unanimisme communautaire.
Conclusion : Beaucoup de ses collègues légitimistes dans l’Ouest, principal foyer du légitimisme, s’inscrivent dans un héritage familial. Une minorité d’entre eux ont des antécédents familiaux moins marqués et ont émergé socialement grâce à leurs capacités.
Contribution : La dimension familiale est essentielle pour comprendre l’engagement politique d’un représentant légitimiste sous la Seconde République même si cela ne se vérifie pas dans tous les cas et que la dimension psychologique individuelle est une donnée à prendre en compte.
EN:
Research Framework : A Legitimist representative under the Second Republic (1848-1852), Paul de Dieuleveult (1799-1867) embodied the traditional Western notable in the mid-19th century. His privileged social position marks the culmination of a social ascent begun by his father, François-Marie, in Tréguier, Côtes-du-Nord.
Objectives : To examine the importance of family heritage in the Legitimist commitment of Paul de Dieuleveult and his fellow Legislative deputies.
Methodology : To achieve this, we will draw on the work of our thesis (Stefanelly, 2013) and on the biographical notes of parliamentarians.
Results : Paul de Dieuleveult’s commitment to the Legitimist cause was determined by his family background. His father rose socially through his medical activities, his two successive marriages, his attainment of a noble title and the exercise of local responsibilities under the Restoration. Paul belongs to this lineage. Thanks to him, he has considerable material and land assets. His marriage enables him to complete alliances with the region’s prominent families. His entry into politics in the final years of the Restoration period gave concrete expression to his legitimist commitment. The July Monarchy marked a political break, but he returned to the forefront of local political life in 1848 and became a member of parliament. During his term of office, he endeavored to build on his political base by preserving community unanimity.
Conclusion : Many of his fellow Legitimists in the West, birthplace of Legitimism, are part of a family heritage. A minority of them have less marked family antecedents and have emerged socially thanks to their abilities.
Contributions : The family dimension is essential to understanding the political commitment of a legitimist representative under the Second Republic, even if this is not true in all cases, and the individual psychological dimension is a factor to be taken into account.
ES:
Marco de la investigación : Representante legitimista bajo la Segunda República (1848-1852), Paul de Dieuleveult (1799-1867) encarna al tradicional notable de Occidente a mediados del siglo XIX. Su posición social privilegiada marca la culminación de un ascenso social iniciado por su padre, François-Marie, en Tréguier en Côtes-du-Nord.
Objectivos : Se trata de cuestionar la importancia del patrimonio familiar en el compromiso legitimista de Paul de Dieuleveult y los compañeros de su opinión política en la Asamblea Nacional Legislativa electa en mayo de 1849.
Metodología : Para lograrlo, nos apoyaremos en el trabajo de nuestra tesis (Stefanelly, 2013) y en la notas biográficas de los parlamentarios.
Resultados : Los antecedentes familiares son decisivos en el compromiso legitimista de Paul de Dieuleveult. Su padre ascendió socialmente gracias a sus actividades médicas, sus dos matrimonios sucesivos, la obtención del título de noble y el ejercicio de responsabilidades locales bajo la Restauración. Paul es parte de este linaje. Gracias a su padre, él dispone de considerables bienes materiales y territoriales. Su matrimonio le permitió concretar alianzas con familias destacadas de la región. Su entrada en política en los últimos años de la Restauración concretó el compromiso legitimista. La monarquía de Julio marcó una ruptura política, pero volvió a la vanguardia de la vida política local en 1848 y obtuvo acceso a la diputación. Durante su mandato, se dedicó a hacer crecer su base política, trabajando para preservar la unanimidad comunitaria.
Conclusión : Muchos de sus colegas legitimistas en Occidente, el principal centro del legitimismo, son parte de una herencia familiar. Una minoría de ellos tiene antecedentes familiares menos marcados y ha emergido socialmente gracias a sus capacidades.
Contribución : La dimensión familiar es esencial para comprender el compromiso político de un representante legitimista durante la Segunda República, aunque esto no sea cierto en todos los casos y que la dimensión psicológica individual es algo a tener en cuenta.
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Des langues minoritaires en héritage. Ce que la transmission linguistique et son absence font à l’engagement militant
Jeanne Toutous
AbstractFR:
Cadre de la recherche : Cet article est issu d’un travail de doctorat en science politique, mené de 2016 à 2022 et financé pendant trois ans par une allocation doctorale du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en France.
Objectifs : Cet article a pour objectif d’explorer le rôle de la famille comme instance de socialisation politique (Zuckerman et al., 2007 ; Muxel, 2001 ; 2018) dans le cas de l’engagement en faveur des langues régionales et minoritaires comme forme d’engagement alternatif. Il s’inscrit dans l’étude de la transmission et de la politisation des appartenances militantes en famille (Sears et Valentino, 1997 ; Muxel, 2008 ; Masclet, 2015 ; 2023).
Méthodologie : L’enquête mobilise les méthodes de l’entretien biographique semi-directif (avec des militants des langues de Bretagne et de Lusace) et de l’observation participante.
Résultats : Nous montrons que la transmission descendante des langues régionales/minoritaires et l’absence de transmission linguistique claire participent à définir les modalités de l’engagement chez les militants, ainsi que de leur manière de politiser le monde social.
Conclusion : Il apparaît nécessaire de prendre en compte socialisation inversée et rôle de la famille élargie (les grands‑parents) pour comprendre comment l’entité « famille » est mobilisée dans le militantisme linguistique, tout comme elle se voit en partie redéfinie par lui.
Contribution : Cet article propose une contribution à l’analyse de l’engagement en faveur des langues régionales et minoritaires en décloisonnant la notion de socialisation familiale, dans le sillon de recherches récentes en sociologie politique, tout en suggérant de replacer les processus de politisation au cœur de la recherche sur les idéologies linguistiques.
EN:
Research framework: This article is the result of doctoral work in political science. The dissertation was conducted between 2016 and 2022. It was financed by a grant from the French ministry for higher education.
Objectives: The aim of this article is to explore the role of the family as an instance of political socialization (Zuckerman et al. , 2007 ; Muxel, 2001 ; 2018) in the case of commitment to regional and minority languages as a form of alternative engagement. It is part of the study of the transmission and politicization of militant affiliations in families (Sears et Valentino, 1997 ; Muxel, 2008 ; Masclet, 2015 ; 2023).
Methodology: The study is based on semi-directive biographical interviews (with activists from the languages of Brittany and Lusatia) and participant observation.
Results: We show that the top-down transmission of regional/minority languages and the absence of a clear linguistic transmission help to define the modalities of activists’ commitment, as well as their way of politicizing the social world.
Conclusion: Reverse socialization and the role of the extended family (e.g., grandparents) need to be taken into account to understand how the “family” entity is mobilized in linguistic activism, just as it is partly redefined by it.
Contribution: This article contributes to the analysis of commitment to regional and minority languages by decompartmentalizing the notion of family socialization, in the wake of recent research in political sociology, while suggesting that politicization processes should be placed back at the heart of research on linguistic ideologies.
ES:
Marco de investigación : Este artículo es el resultado de un trabajo de doctorado en ciencias políticas.
Objectivos: Su objetivo es explorar el papel de la familia como instancia de socialización política (Zuckerman et al., 2007; Muxel, 2001; 2018), en el caso del compromiso con las lenguas regionales y minoritarias como forma de adhesión alternativa. Se inscribe en el estudio de la transmisión y politización de las afiliaciones militantes en el seno de las familias (Sears et Valentino, 1997 ; Muxel, 2008 ; Masclet, 2015 ; 2023).
Metodologia: El estudio utiliza entrevistas biográficas semiestructuradas (con militantes de las lenguas de Bretaña y Lusacia) y la observación participante.
Resultados: Demostramos que la transmisión descendente de las lenguas regionales/minoritarias y la ausencia de una transmisión lingüística clara contribuyen a definir las formas de implicación de los activistas y la manera en que politizan el mundo social.
Conclusión : Parece necesario tener en cuenta la socialización inversa y el papel de la familia extensa (por ejemplo, los abuelos) para entender cómo se moviliza la entidad "familiar" en el activismo lingüístico, del mismo modo que en parte es redefinida por él.
Contribución: Este artículo contribuye al análisis del compromiso con las lenguas regionales y minoritarias, al descompartimentar la noción de socialización familiar, en la estela de las recientes investigaciones de la sociología política. Se sugiere también que los procesos de politización vuelvan a situarse en el centro de la investigación sobre las ideologías lingüísticas.
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Au nom du père. Engagement et désengagement d’une fille de dirigeant du Parti communiste français
Catherine Leclercq
AbstractFR:
Cadre de la recherche : En France, dans le bassin minier du Pas-de-Calais, le Parti communiste s’est structuré en politisant les communautés locales. En investissant les familles, il a rendu possible des socialisations politiques « au berceau ».
Objectifs : Cet article propose de mettre l’accent sur le rôle de l’appartenance familiale dans la formation et la transformation des positionnements politiques.
Méthodologie : À partir d’un entretien biographique mené avec une ancienne militante du Parti communiste français (PCF) dans un site et un contexte historique spécifiques, il s’agit de reconstituer une trajectoire qui éclaire les mécanismes d’attachement puis de détachement partisan.
Résultats : Irène Delvaux, née en 1936 dans le bassin minier du Pas-de-Calais, où le PCF renforce alors son influence, est une communiste « native » : venue au monde dans une famille engagée, sa socialisation militante s’amorce avec sa socialisation primaire. Fille d’un ouvrier des mines devenu dirigeant syndical, cadre et dirigeant communiste, puis député et maire, elle hérite d’une politisation « rouge ». Si elle qualifie, a posteriori, le contexte de sa jeunesse de « stalinien » et « sectaire », son récit est marqué par une admiration sans limite pour son père, qu’elle décrit comme un autodidacte dévoué et un militant exemplaire. Devenue employée municipale, elle s’investit à la « base » du parti et adopte ses politiques d’« ouverture ». Dans les années 1990, cette position la place en porte-à-faux avec l’orientation politique fédérale. Si ce désaccord contribue à sa rupture avec le PCF en 1996, le sentiment de non-reconnaissance de son père par les responsables locaux précipite son exit.
Conclusion : Cette trajectoire de femme communiste, en s’inscrivant dans des logiques indissociablement socio-historiques et affectives (formation d’un personnel politique ouvrier, évolutions stratégiques et divisions partisanes, loyauté à un père incarnant l’autorité domestique autant que politique, succession des générations dans les dynasties communistes, gestion de l’héritage), éclaire les manières dont les liens familiaux affectent le lien partisan, et réciproquement.
Contribution : Inscrit dans une entreprise d’histoire orale, ce texte est une contribution à la sociologie de la socialisation.
EN:
Reseach framework: In France’s Pas-de-Calais coalfield, the Communist Party structured itself by politicizing local communities. By investing in families, it made possible “native” political socialization.
Objectives: This article focuses on the role of family ties in shaping and transforming political involvements.
Methodology: Thanks to a biographical interview with a former French Communist Party (FCP) activist in specific site and historical context, the aim is to reconstruct a trajectory which sheds light on the mechanisms of partisan attachment and then detachment.
Results: Irène Delvaux, born in 1936 in the Pas-de-Calais coalfield, where the FCP was strengthening its influence at the time, is a “native” communist: born into a committed family, her militant socialization began with her primary socialization. Daughter of a mineworker who became a trade union leader, a Communist executive and leader, then a member of parliament and mayor, she inherited a “red” politicization. Although she describes the context of her youth as “stalinist” and “sectarian” in retrospect , her story is marked by boundless admiration for her father, whom she describes as a devoted self-taught man and exemplary activist. Having become a municipal employee, she got involved with the party’s “base” and adopted its “openness” policies. In the 1990s, this position put her at odds with federal political direction. While this disagreement contributed to her break with the FCP in 1996, the feeling of non-recognition of her father by local activists precipitated her exit.
Conlusion: This trajectory of a Communist woman, which is inextricably bound up with socio-historical and affective logics (formation of a working-class political staff, strategic developments and partisan divisions, loyalty to a father who embodied domestic as well as political authority, succession of generations in Communist dynasties, inheritance management), sheds light on the ways in which family ties affect the partisan bond, and vice versa.
Contribution: As part of an oral history project, this text is a contribution to the sociology of socialization.
ES:
Marco de la investigación: En Francia, en la cuenca minera de Pas-de-Calais, el Partido Comunista se estructuró politizando a las comunidades locales. Entrando en las familias, hizo posible una socialización política “nativa”.
Objetivos: Este artículo propone enfatizar sobre el papel de la afiliación familiar en la formación y transformación de posiciones políticas.
Metodología: A partir de una entrevista biográfica realizada con una ex activista del Partido Comunista Francés (PCF) en un lugar y un contexto histórico específicos, el objetivo es de reconstruir una trayectoria que informa los mecanismos de compromiso partidista y luego de desafiliación.
Resultados: Irène Delvaux, nacida en 1936 en la cuenca minera de Pas-de-Calais, donde el PCF fortaleció su influencia, es una comunista “nativa”: nacida en una familia comprometida, su socialización militante comenzó con su socialización primaria. Hija de un trabajador minero que llegó a ser dirigente sindical, ejecutiva y dirigente comunista, luego diputada y alcaldesa, heredó una politización “roja”. Si, en retrospectiva, describe el contexto de su juventud como “estalinista” y “sectaria”, su historia está marcada por una admiración ilimitada por su padre, a quien describe como un devoto autodidacta y un activista ejemplar. Tras convertirse en empleada municipal, se involucró en la “base” del partido y adoptó sus políticas de “apertura”. En la década de 1990, esta posición la puso en desacuerdo con ladirección política federal. Si este desacuerdo contribuyó a su ruptura con el PCF en 1996, el sentimiento de no reconocimiento de su padre por parte de los activistas locales precipitó su salida.
Conclusiones: Esta trayectoria de una mujer comunista, al ser parte de lógicas inseparablemente sociohistóricas y afectivas (formación de un estado mayor obrero, desarrollos estratégicos y divisiones partidistas, lealtad a un padre que encarna tanto la autoridad doméstica como política, sucesión de generaciones en las dinastías comunistas, gestión de la herencia), arroja luz sobre las formas en que los vínculos familiares afectan los vínculos partidistas, y viceversa.
Contribución: Situado en una perspectiva de historia oral, este texto es una contribución a la sociología de la socialización.
Hors thème
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« N’oublie pas d’où tu viens ». La socialisation à l’attachement familial et transnational de descendant.es d’immigré.es malien.nes
Théoxane Camara
AbstractFR:
Cadre de la recherche : Lorsque, dans les années 1980, les couples d’immigré.es malien.nes font le choix d’une installation en France, ils se trouvent pris dans un système de « parenté mutilée » par l’émigration (Barou, 1991). Il s’opère un véritable « travail de parenté » (di Leonardo, 1987) pour maintenir des liens avec la parentèle restée au Mali et transmettre aux enfants nés et socialisés en France un sentiment d’appartenance au groupe familial malgré la distance.
Objectifs : L’article s’intéresse à la manière dont les enfants, nés en France dans les années 1980 et le milieu des années 1990, sont socialisés à l’attachement familial et transnational durant leur enfance et préadolescence – soit avant leurs premiers séjours au Mali.
Méthodologie : Les 50 entretiens approfondis de type récit de vie, menés auprès de dix familles d’immigré.es malien.nes, permettent de reconstruire les univers de socialisation familiale de manière rétrospective.
Résultats : Je montre d’abord que le récit du passé parental, plus que la transmission intergénérationnelle des prénoms, construit l’affiliation à la lignée familiale. Je souligne ensuite que les pratiques parentales d’entraide et d’accueil des membres de la parentèle transnationale en France participent à habituer les enfants à leur futur devoir de redistribution et de solidarité transnationales. Enfin, je donne à voir les effets socialisateurs de la fréquentation régulière des foyers de travailleurs migrants, où résident des hommes de la parentèle, en insistant sur la dimension genrée de cette socialisation.
Conclusions : Par ces trois processus de socialisation au sens de la famille, les enfants apprennent des rôles familiaux et transnationaux genrés, même si leur frontière est en partie brouillée par la migration. Les fils apprennent surtout un sens économique de la famille (envoyer de l’argent à la parentèle restée au Mali et soutenir la famille en France), là où les filles sont davantage socialisées à un sens matrimonial de la famille (épouser un homme de la parentèle malienne et perpétuer la lignée).
Contribution : À la croisée de la sociologie de la socialisation, de la famille et des migrations, ce texte contribue à la connaissance de la vie ordinaire des familles immigrées et/ou transnationales en insistant sur les effets socialisateurs des configurations familiales transnationales et leurs variations genrées.
EN:
Research Framework: When, in the 1980s, Malian immigrant couples chose to settle in France, they found themselves caught up in a system of “mutilated kinship” caused by emigration (Barou, 1991). A veritable “work of kinship” (di Leonardo, 1987) is required to maintain links with relatives who have remained in Mali, and to pass on to children born and socialized in France a sense of belonging to the family group, despite the distance.
Objectives: This article looks at how children born in France in the 1980s and mid-1990s are socialized to family and transnational ties during their childhood and preadolescence - i.e., before their first stays in Mali.
Methodology: The 50 in-depth life story interviews conducted out with ten Malian immigrant families enable us to reconstruct family socialization universes in retrospect.
Results: I show at first that the recounting of the parental past, more than intergenerational transmission of first names, constructs affiliation to the family line. I then highlight how parental practices of mutual aid and welcoming transnational relatives to France help accustom children to their future duty of transnational redistribution and solidarity. Finally, I outline the socializing effects of regular visits to migrant workers’ hostels, where male relatives reside, by highlighting the gendered dimension of this socialization.
Conclusions: Through these three processes of family socialization, children learn gendered family and transnational roles, even if their boundaries are partly blurred by migration. Sons learn above all an economic sense of family (sending money to relatives in Mali and supporting the family in France), while daughters are more socialized to a matrimonial sense of the family (marrying a male Malian relative and perpetuating the lineage).
Contribution: At the crossroads of the sociology of socialization, the family and migration, this text contributes to our knowledge of the ordinary life of immigrant and/or transnational families, by emphasizing the socializing effects of transnational family configurations and their gendered variations.
ES:
Marco de la investigación: Cuando las parejas de inmigrantes malienses decidieron instalarse en Francia en los años ochenta, se encontraron atrapadas en un sistema de «parentesco mutilado» debido a dicha emigración (Barou, 1991). Como consecuencia, tuvieron que hacer un verdadero «trabajo de parentesco» (di Leonardo, 1987) para mantener el vínculo con la familia que se quedó en Mali y transmitir a los niños nacidos y socializados en Francia un sentimiento de pertenencia al grupo familiar a pesar de la distancia.
Objetivos: Este artículo examina cómo los niños nacidos en Francia en los años ochenta y mediados de los noventa fueron socializados en el apego familiar y transnacional durante su infancia y preadolescencia, es decir, antes de sus primeras visitas a Mali.
Metodología: 50 entrevistas realizadas en diez familias de inmigrantes malienses permiten recomponer retrospectivamente el universo de la socialización familiar.
Resultados: En primer lugar, muestro que el relato del pasado parental, más que la transmisión intergeneracional de los apellidos, construye la afiliación a la línea familiar. A continuación, subrayo que las prácticas parentales de ayuda y acogida de los miembros de la familia transnacional en Francia contribuyen a inculcar a los hijos su futuro deber de redistribución y solidaridad transnacional. Por último, muestro los efectos socializadores de las visitas regulares a los albergues de trabajadores inmigrantes, donde residen los hombres de la familia, destacando la perspectiva de género de esta socialización.
Conclusiones: A través de estos tres procesos de socialización del sentido de la familia, los niños acaban aprendiendo roles familiares y transnacionales diferenciados por género, aunque sus límites se difuminen por la migración. Los hijos aprenden sobre todo un sentido económico de la familia (enviar dinero a los parientes en Mali y ayudar a la familia en Francia), mientras que las hijas se socializan más en un sentido matrimonial de la familia (casarse con un pariente varón en Mali y perpetuar el linaje).
Contribución: En la encrucijada entre la sociología de la socialización, de la familia y de las migraciones, este texto contribuye a nuestra comprensión de la vida ordinaria de las familias inmigrantes y/o transnacionales haciendo hincapié en los efectos socializadores de las configuraciones familiares transnacionales y sus variaciones de género.
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L’adoption et les politiques de l’enfance et de la jeunesse
Alessandra Rinaldi
AbstractFR:
Cadre de recherche : Depuis quatorze ans, je réfléchis à la question de l’adoption au Brésil, avec la ville de Rio de Janeiro comme terrain d’étude privilégié. En même temps que je me consacrais aux significations de la parenté, à ses implications sociales et juridiques, à la conception euroaméricaine de la parenté (Strathern, 2015) et à ses injonctions morales, j’ai commencé à réfléchir aux significations d’une politique de l’enfance et de la jeunesse, à sa relation avec l’adoption et avec les pratiques du système brésilien de la Justice de l’enfance et de l’adolescence.
Objectifs : Mon objectif est de réfléchir à la manière dont la posture réflexive, qui est fondamentale dans les sciences sociales, peut modifier les trajectoires de recherche, mais également à la manière dont les expériences ethnographiques vécues sur le terrain sont capables de produire des effets sur les chercheurs et les enquêtés.
Méthodologie : Dans cet article, je présente les changements survenus dans ma trajectoire de recherche sur l’adoption, et qui sont liés à mon engagement .
Résultats : Pour ce faire, j’insiste sur mes expériences ethnographiques vécues dans les groupes de soutien à l’adoption et dans les tribunaux pour la Protection de l’enfance et de la jeunesse, et sur la manière dont elles m’ont affectée (Favret-Saada, 1990), provoquant – en moi-même et dans l’exercice de mes recherches – un changement de perspective. J’aborde également certains contextes entourant la restitution des données de recherche.
Conclusion : La recherche anthropologique se déploie dans le doute, dans l’incertitude et la peur d’être « conquis », « ravis » par nos interlocuteurs ou encore d’être détestés par eux. Nous devons donc chercher une voie intermédiaire qui nous permette à la fois l’autonomie et l’engagement.
Contribution : Les différentes possibilités de restitution des données aux personnes étudiées peuvent ouvrir un champ de possibilités de travaux coopératifs dans le registre effectif d’une anthropologie engagée.
EN:
Research Framework: For the past fourteen years, I have been thinking about the issue of adoption in Brazil, with the city of Rio de Janeiro as a privileged field of study. As I was focusing on the meaning of kinship, its social and legal implications, the Euro-American conception of kinship (Strathern, 2015) and its moral injunctions, I began to ponder the meaning of a child and youth policy, its relationship with adoption and with the practices of the Brazilian child and adolescent justice system.
Objectives: My objective is to examine how the reflexive posture that is fundamental to social sciences can modify research trajectories, and how ethnographic experiences in the field are likely to produce effects on researchers and respondents.
Methodology: In this article, I discuss the changes in my adoption research trajectory that are linked to my commitment .
Results: To do so, I focus on my ethnographic experiences in adoption support groups and at children and youth protection courts, and how they affected me (Favret-Saada, 1990), triggering - in myself and my research - a change of perspective. I also address some of the contexts surrounding the restitution of research data.
Conclusion: Anthropological research unfolds in the midst of doubt, uncertainty and the fear of being “conquered” or “delighted” by our interlocutors, or even of being hated by them. We must therefore look for a path between autonomy and commitment.
Contribution: The various ways in which data can be returned to the people studied can open up a field of possibilities for cooperative work in the effective register of a committed anthropology.
ES:
Marco de la investigación: Desde hace catorce años, vengo reflexionando sobre el tema de la adopción en Brasil, con la ciudad de Río de Janeiro como campo de estudio privilegiado. Al mismo tiempo que me dedicaba a los significados del parentesco, sus implicaciones sociales y jurídicas, la concepción euroamericana del parentesco (Strathern, 2015) y sus mandatos morales, comencé a reflexionar sobre los significados de una política de infancia y juventud, sobre su relación con la adopción y con las prácticas del sistema brasileño de Justicia para Niños y Adolescentes.
Objetivos: Mi objetivo es debatir el modo en que una postura reflexiva, fundamental en las ciencias sociales, puede modificar las trayectorias de investigación. Pero también de la forma en que las experiencias etnográficas en el campo son capaces de producir efectos en investigadores y encuestados.
Metodología: Aquí discuto los cambios que se han producido en mi trayectoria de investigación sobre la adopción y que están relacionados con mi compromiso .
Resultados: Para ello, insistiré en mis experiencias etnográficas en Grupos de Apoyo a la Adopción y en Tribunales de Protección de la Niñez y la Juventud, y cómo me han afectado (Favret-Saada, 1990), provocando —en mí y en mi investigación— un cambio de perspectiva. También discuto algunos de los contextos que rodean las reuniones destinadas a reproducir datos de investigación.
Conclusion: La investigación antropológica se desarrolla en la duda, la incertidumbre y el miedo a ser "conquistados" por nuestros interlocutores o a ser odiados por ellos. Por lo tanto, debemos buscar un camino intermedio que nos permita tanto autonomía como compromiso.
Contribución: Las diferentes posibilidades de restitución de datos a las personas estudiadas pueden abrir un campo de posibilidades para el trabajo cooperativo, en el registro efectivo de una antropología comprometida.
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Sécurité et bien-être des intervenantes fragilisés, sécurité et bien-être des enfants et des familles vulnérabilisés au Québec compromis
Isabelle Le Pain, Alexis Truong, Katharine Larose-Hébert, Laurie Kirouac, Mélina Pitre and Sarah Fugère
AbstractFR:
Cadre de la recherche : Peu d’études se sont intéressées aux besoins émotionnels des intervenantes sociales, aux exigences émotionnelles dans le cadre de leur travail.
Objectifs : Cet article présente certains facteurs des conjonctures sociales et organisationnelles impliqués dans l’augmentation des difficultés émotionnelles (DÉ) des intervenantes sociales. Il présente également les conséquences des DÉ dans les interactions avec les enfants et les familles suivis.
Méthodologie : L’étude qualitative a été menée auprès de 43 intervenantes sociales œuvrant dans les services publics de la première, deuxième et troisième ligne impliquée dans le filet de protection sociale pour les enfants et les familles vulnérabilisés au Québec et utilise le cadre théorique de la sociologie interactionniste des émotions.
Résultats : Les résultats montrent l’utilisation d’un travail émotionnel (TÉ) de surface régulier et persistant, en raison de dissonances émotionnelles liées aux orientations politiques et aux conditions de pratique des intervenantes. Lorsque le travail émotionnel est compromis ou empêché, les émotions, les attitudes et les comportements subséquents donnent lieu à des relations mutuellement blessantes entre les intervenantes et les usagers. Les résultats montrent aussi une diminution de l’intensité des suivis, de l’empathie et un repli derrière les procédures, ainsi qu’une diminution des capacités dans la gestion de l’incertitude et dans la qualité du travail.
Conclusion : Nous discuterons de l’importance de désindividualiser les DÉ au travail en agissant sur les structures et les conditions de pratique, ainsi que de valoriser et favoriser le TÉ dans l’intérêt des intervenantes, des enfants et des familles suivis.
Contribution : Cet article contribue à mieux comprendre les DÉ et les difficultés psychologiques des intervenantes sociales et le rôle joué par le TÉ dans les métiers relationnels et les relations avec les usagers.
EN:
Research Framework: Few studies have focused on social workers’ emotional needs and the emotional demands associated with their work.
Objectives: This article presents some of the social and organizational factors involved in the increase of emotional difficulties (ED) among social workers. It also presents the consequences of ED in interactions with the children and families being monitored.
Methodology: This qualitative study was conducted with 43 social workers working on the frontline, as well as the second- and the third line of public services involved in the social safety net for vulnerable children and families in Quebec. Our theoretical framework uses the interactionist sociology of emotions.
Results: The results show the use of regular and persistent surface acting as emotional labour by professionals, due to emotional dissonance related to the practitioner’s political orientations and conditions of practice. When emotional labour is compromised or prevented, subsequent emotions, attitudes and behaviours give rise to mutually hurtful relationships between practitioners and users. The results also show a decrease in the intensity of follow-ups, of empathy towards users and a fallback behind procedures, as well as a decline in the ability to manage uncertainty and in the quality of work.
Conclusion: We discuss the importance of depersonalizing ED at work by acting on the structures and conditions of practice, as well as valuing and promoting emotional labour in the interest of practitioners, children and families followed.
Contribution: This article contributes to a better understanding of ED and the psychological difficulties of social workers, and the role played by emotional labour in human and health service professions and relationships with users.
ES:
Marco de la investigación: Pocos estudios han abordado las necesidades emocionales de las trabajadoras sociales y las exigencias emocionales inherentes a su labor.
Objetivos: Este artículo examina diversos factores sociales y organizacionales que contribuyen al aumento de las dificultades emocionales (DE) en las trabajadoras sociales. Asimismo, analiza las repercusiones de estas dificultades en las interacciones con los niños y las familias atendidas.
Metodología: Se llevó a cabo un estudio cualitativo con la participación de 43 trabajadoras sociales que operan en los servicios públicos de primer, segundo y tercer nivel dentro de la red de protección social para la infancia y las familias en situación de vulnerabilidad en Quebec. El estudio se enmarca en el paradigma teórico de la sociología interaccionista de las emociones.
Resultados: Los hallazgos revelan un uso frecuente y sostenido de un trabajo emocional (TE) superficial, resultado de disonancias emocionales vinculadas a las orientaciones políticas y a las condiciones laborales de las trabajadoras sociales. Cuando el trabajo emocional se ve obstaculizado o comprometido, las emociones, actitudes y comportamientos que emergen pueden generar relaciones perjudiciales tanto para las trabajadoras como para los usuarios. Además, se observa una reducción en la intensidad de los seguimientos, una disminución de la empatía, un repliegue en los procedimientos burocráticos, así como una menor capacidad para gestionar la incertidumbre y garantizar la calidad del trabajo.
Conclusión: Se discutirá la necesidad de desindividualizar las dificultades emocionales (DE) en el trabajo mediante la intervención en las estructuras y condiciones laborales, así como la importancia de reconocer y fomentar el trabajo emocional (TE) en beneficio de las trabajadoras sociales, los niños y las familias atendidas.
Contribución: Este artículo aporta una mejor comprensión de las dificultades emocionales y psicológicas que enfrentan las trabajadoras sociales, así como del papel esencial del trabajo emocional en las profesiones basadas en la interacción y en la relación con los usuarios.