Section 1 : Pleins feux sur l’Université de l’Ontario français

Note de rechercheLe rôle du Conseil de gouvernance dans la création de l’Université de l’Ontario français[Record]

  • Jade Boivin

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  • Jade Boivin
    Université d’Ottawa

L’objectif de cette note de recherche est de comprendre le vécu des membres du Conseil de gouvernance de l’Université de l’Ontario français lors du développement de cette nouvelle université. Les membres du premier Conseil de gouvernance de l’Université de l’Ontario français (UOF) ont joué un rôle clef dans la naissance de l’Université. Cet article s’intéresse à l’expérience de ces gouverneurs pionniers depuis leurs nominations au mois d’avril 2018. La période débute par la proclamation de l’entrée en vigueur de la Loi de 2017 sur l’Université de l’Ontario français officialisant l’entrée en fonction du premier Conseil de gouvernance le 9 avril 2018, par règlement ministériel. Le 9 avril 2018, le gouvernement de l’Ontario nomme les membres du premier Conseil de gouvernance de l’UOF (Gouvernement de l’Ontario, 2018). Il se compose de professionnels aux expériences de vie diversifiées. Certaines personnes proviennent du secteur privé, d’autres d’organismes communautaires, et d’autres encore du milieu académique afin d’assurer une gouvernance équilibrée de l’Université. Encadré par la Loi de 2017 sur l’Université de l’Ontario français, le Conseil a pour mandat d’administrer et de gérer les affaires de l’Université. Ses premières responsabilités sont de s’assurer que l’Université puisse accueillir ses premiers étudiants dès l’automne 2021. On confère la gouvernance ainsi que la gestion du développement du projet de l’UOF aux membres du Conseil de gouvernance. Ainsi, ces derniers doivent définir la mission, la vision et les valeurs de l’UOF. Ils sont aussi responsables de superviser l’administration générale des affaires de l’Université, d’approuver son budget annuel et de veiller à son exécution. De plus, ils assurent le recrutement de la haute administration universitaire, la planification des immobilisations de l’Université et des ententes de service, ainsi que l’adoption des règlements et des politiques d’ordre administratif. Finalement, ils sont responsables de la formation des comités du Conseil. En l’absence d’un Sénat, le Conseil de gouvernance exerce les pouvoirs du Sénat, notamment le pouvoir d’adopter des règlements et politiques d’ordre académique ainsi que l’approbation de la programmation académique. L’annonce de la création du Conseil de gouvernance est aussi l’opportunité pour l’UOF de partager publiquement des éléments clefs de sa planification stratégique et académique, ancrée dans une vision de l’université du 21e siècle. Guidées par les valeurs d’innovation, d’excellence, de collaboration et de la co-création du savoir, l’expérimentation et la recherche innovante sont des parties constitutives de la stratégie pédagogique qui la démarqueront des autres institutions d’études supérieures. Cette planification stratégique de l’UOF suit le travail fait par le Conseil de planification pour une université de langue française (2016-17) ainsi que le Comité technique de mise en oeuvre de l’UOF (2017-18) et son personnel d’appui. Pour assurer une certaine continuité dans le développement de l’Université, quelques membres du premier Conseil de gouvernance de l’UOF ont aussi siégé aux comités préparatoires qui l’ont précédé. Un autre aspect spécifique de la vision de l’UOF est également dévoilé au moment de l’annonce de la mise en place du Conseil : l’institution se démarquera en offrant des programmes d’études ancrés dans les réalités du milieu du travail. En collaboration avec des acteurs clefs du secteur privé du Centre et du Sud-Ouest de l’Ontario, les programmes ont été pensés de manière à ce que les étudiants y développent des compétences qu’ils mobiliseront dans leurs futurs emplois. Les programmes de l’Université se déclineront autour de quatre thématiques transversales : la pluralité humaine, l’économie mondialisée, les environnements urbains et les cultures numériques. Ces thèmes sont transdisciplinaires et portent sur des enjeux de société contemporains auxquels les sciences sociales peuvent apporter des solutions innovantes. Quelques mois plus tard, en juillet 2018, le professeur Normand Labrie est nommé unanimement …

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