Les 19 novembre 2021 s'est tenu en mode virtuel le colloque « Tout un monde en santé ! Enjeux pour l’éducation relative à l’environnement », organisé par l’Association québécoise pour la promotion de l’éducation relative à l’environnement (AQPERE). D’entrée de jeu, Jacqueline Romano-Toramanian, présidente de l’AQPERE, présente la thématique : Trois axes ont orienté les activités de l’événement, invitant les participants à traiter du rôle et des apports de l’éducation en matière de santé environnementale : Axe 1 - Système politico-économique, santé humaine et santé des écosystèmesAxe 2 - Choix individuels et collectifs : modes de vie et santé environnementaleAxe 3 - Corps, esprit et environnement sain La présidente de l’AQPERE, Jacqueline Romano-Toramanian a ouvert le colloque en rappelant que le changement climatique et la perte de la biodiversité menacent la santé des humains et des écosystèmes. « Notre seul recours, c’est la mobilisation citoyenne. J’ajouterais que cela passe avant tout prioritairement par l’éducation et le soutien à l’engagement citoyen des jeunes et des moins jeunes. Dès lors, l’éducation relative à l’environnement et à l’écocitoyenneté ne peut plus être négligée par les instances politiques et reléguée à la marge des systèmes scolaires. » Ensuite, Dr François Reeves, cardiologue d’intervention et parrain d’honneur de ce colloque, a mis en évidence que ce n’est pas l’apport scientifique seul qui a raison d’une crise, mais aussi l’attitude de la population. « De tout temps, une éducation de qualité permet de mieux cerner les enjeux, d’anticiper et d’opter pour les meilleures solutions. » L’allocution d’Alain Deneault a ouvert à son tour une réflexion sur la façon d’aborder l’éducation relative à l’environnement et la santé environnementale : il importe d'équilibrer les sciences exactes et les Humanités en ouvrant notamment à la philo, aux arts et à l'esthétisme. Le professeur de philosophie a insisté également sur le fait que les bouleversements climatiques, la perte de biodiversité et autres problèmes socio-écologiques associés nous obligent à repenser l'économie en fonction de la nature, du vivant, du territoire, du climat. Puis, un panel d’ouverture animé par Jean Robitaille, conseiller en éducation relative à l’environnement et à l’écocitoyenneté, a accueilli trois invités pour y partager leurs réflexions tant sur la thématique du colloque que sur le contenu des deux interventions précédentes. Lise Parent, écotoxicologue à l’université TELUQ, a présenté un important éclairage sur le concept de santé environnementale, invitant à cheminer dans un monde où les liens entre la santé humaine et celle de notre environnement demeurent difficiles à intégrer. Samuel Rainville, membre de la nation Innue de Pessamit et professionnel sur les dossiers autochtones à l’Université de Montréal, a ensuite traité de la valorisation des savoirs autochtones et du processus d’affirmation identitaire et culturelle chez les jeunes autochtones. Il a caractérisé la relation des populations autochtones à leur territoire de vie, ainsi que leurs représentations de la santé comme sources d’inspiration en matière de santé environnementale. Enfin, Nathalie Robitaille, inhalothérapeute, directrice de l’organisme Synergie Santé Environnement (SSE), s’est appuyée sur sa recherche portant sur l’éducation relative à la santé environnementale chez les jeunes, pour souligner l’importance de développer leur pouvoir-agir, essentiel à leur engagement. Quant au panel de clôture, animé par Lucie Sauvé, professeure émérite de l’UQAM, il avait pour but de porter la voix des jeunes sur les deux questions suivantes, en les abordant dans une perspective de santé environnementale : d’abord, leur perception de la situation actuelle et leur vision d’avenir ; et ensuite, ce qu’ils ont appris et ce qu'il faudrait apprendre. Trois intervenants ont ainsi partagé leurs regards, leurs craintes et leurs aspirations quant à l'évolution de notre monde : Albert Lalonde, étudiant …
Colloque « Tout un monde en santé ! Enjeux pour l’éducation relative à l’environnement »[Record]
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Sandrine Louapre
Coordonnatrice de l’Association québécoise pour la promotion de l’éducation relative à l’environnement (AQPERE)
Avec la collaboration de Jacqueline Romano-Toramanian, Lucie Sauvé et Jean Robitaille.