TY - JOUR ID - 1012893ar T1 - Paul-Marie Lapointe ou le foisonnement du monde A1 - Nepveu, Pierre JO - Études françaises VL - 48 IS - 1 SP - 11 EP - 19 SN - 0014-2085 Y1 - 2012 Y2 - 03/28/2024 8:34 a.m. PB - Les Presses de l’Université de Montréal LA - FR AB - Dans ce texte, Pierre Nepveu explore l’univers foisonnant, que ce soit en arbres, en fleurs, en animaux ou en hommes, de la poésie de Paul-Marie Lapointe, une poésie porteuse d’une vision du monde, non pas théorique ou abstraite, mais portée par l’écriture. Celle-ci se soutient de deux grands récits, l’un de nature cosmologique, l’autre de nature sociale. Le récit cosmologique dit que nous nous inscrivons, comme humains, dans le grand cycle qui régit les espèces et jusqu’aux astres les plus lointains, un cycle de vie et de mort, de fertilité et de désolation, de création et de destruction. Le récit social, qui lui est complémentaire, consiste à dire que dans ce grand cycle auquel personne n’échappe, se joue un perpétuel et fatal combat entre les puissants et les faibles, entre les détenteurs du pouvoir et les « petits hommes ». Ces deux récits concomitants donnent à la poésie de Lapointe, profondément ancrée dans le monde contemporain, sa couleur archaïque et mythologique. Ce qui étonne dans ce mariage poétique du social et du cosmique, de l’économie politique et de l’économie naturelle, c’est à quel point il annonçait dès les années 1960 un grand récit qui allait devenir hégémonique dans les décennies suivantes et qui est plus prégnant qu’aucun autre aujourd’hui : celui de l’écologie. Pierre Nepveu constate ainsi combien Le réel absolu et L’espace de vivre, par la vaste écologie humaine, sociale et naturelle à laquelle ils convient, se distancient d’une conception anthropologique de la culture et d’une vision du monde fondée sur l’identité nationale. AB - In this text, Pierre Nepveu explores the universe of Paul-Marie Lapointe’s poetry in all its profusion, whether in trees, flowers, animals or man, a poetry that declares a vision of the world that is neither theoretical nor abstract yet flowers in writing. This poetry is formed on two great narratives, one cosmological in nature, the other social. The cosmological narrative declares that we humans are part of a cycle of life and death, of fertility and decline, creation and destruction. The social narrative, which is complementary, states that in this grand cycle escaped by no one, an endless and fatal combat plays out between the powerful and the weak, between the wielders of power and the “little man”. These concomitant tales give Lapointe’s poetry its archaic and mythological essence rooted in the contemporary world. What is astounding in this poetic wedding of the social and the cosmic, the political and the natural economy, is the extent to which, starting in the 1960s, it presaged an ultimately dominant and more pregnant narrative than all others today : that of ecology. Pierre Nepveu thus observes how Le réel absolu and L’espace de vivre, with its vast human, social and natural ecology, retreat from an anthropological conception of culture and a vision of the world based on national identity. DO - https://doi.org/10.7202/1012893ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/1012893ar L1 - https://www.erudit.org/en/journals/etudfr/2012-v48-n1-etudfr0327/1012893ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -