TY - JOUR ID - 1012898ar T1 - Le Cahier d’un retour au pays natal de 1939 à 1947 (de l’édition Volontés à l’édition Bordas) : étude de génétique césairienne A1 - Laforgue, Pierre JO - Études françaises VL - 48 IS - 1 SP - 131 EP - 179 SN - 0014-2085 Y1 - 2012 Y2 - 03/28/2024 12:24 p.m. PB - Les Presses de l’Université de Montréal LA - FR AB - L’histoire du Cahier d’un retour au pays natal commence en 1939, lorsque le poème paraît dans la revue Volontés. Pendant près de dix ans, Césaire en modifiera profondément le texte et son travail aboutira à deux éditions en 1947, l’une chez Brentano’s en janvier 1947, l’autre, deux mois plus tard, en mars, chez Bordas, présentant des différences importantes entre elles, dans la forme comme dans l’esprit. Cet article étudie d’un point de vue génétique l’évolution textuelle du poème et s’emploie à mettre au jour les étapes successives de l’élaboration du Cahier. La difficulté d’une telle étude de genèse vient de l’absence à peu près complète d’un manuscrit ; ce sont les différentes éditions successives qui en tiennent lieu, la génétique pratiquée est donc celle de l’imprimé. L’un des résultats de cette étude est que le Cahier a paradoxalement une grande stabilité et qu’il est un texte en mouvement, qui se compose et se recompose au contact des autres poèmes que Césaire écrit pendant cette période décisive des années 1939-1947, alors qu’il explore de multiples voies, en particulier dans la revue Tropiques et dans les revues new-yorkaises Hémisphères et VVV. Le Cahier se trouve à la croisée d’écritures poétiques et de tentatives poétiques multiples, et de ce fait apparaît comme le « miroir de concentration » de l’oeuvre de Césaire en train de s’inventer. Sont ainsi appréhendées les relations que le Cahier entretient avec les poèmes qui entreront en 1946 dans Les armes miraculeuses, comme est étudiée la part du surréalisme que Breton fait découvrir à Césaire en 1941. Toute la production du « jeune Césaire » se trouve de la sorte prise en écharpe dans cette entreprise de génétique. AB - The story of Notebook of a Return to the Native Land begins in 1939, when the poem appears in the review Volontés. Over a period of nearly ten years, Césaire would profoundly alter the text with his work resulting in two editions in 1947, one published by Bretano’s in January 1947, the other two months’ later, in March, by Bordas, revealing major differences between them, as much in form as in spirit. This article examines the textual evolution of the poem from a genetic viewpoint and endeavours to reveal the successive stages of the drafting of Notebook. The difficulty of such a genetic study comes from the almost complete absence of a manuscript ; the genetic processes employed in the different successive editions are therefore those of the printed word. One of the outcomes of this study is that, paradoxically, Notebook has great stability even though it is a text in motion, constructed and reconstructed in contact with other poems that Césaire wrote during this crucial period from 1939 to 1947, a period when he was exploring so many possibilities, especially in the review Tropiques and in the New York reviews Hémisphères and VVV. Notebook emerges at the crossroads between poetic writing and numerous poetic experiments, and is thus a “mirror of concentration” of Césaire’s work in the process of being invented. Notebook’s relationship to the poems that in 1946 turn up in Les armes miraculeuses can be percieved, and that aspect of Surrealism that Césaire in 1941 discovered thanks to Breton is likewise examined. From the genetic perspective, all the efforts of the “young Césaire” are viewed in this slantwise way. DO - https://doi.org/10.7202/1012898ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/1012898ar L1 - https://www.erudit.org/en/journals/etudfr/2012-v48-n1-etudfr0327/1012898ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -