TY - JOUR ID - 1018794ar T1 - La formation du lecteur de romans : héritage classique et culture de la fiction dans l’enseignement des belles-lettres au xviiie siècle A1 - Fournier, Michel JO - Études françaises VL - 49 IS - 1 SP - 63 EP - 79 SN - 0014-2085 Y1 - 2013 Y2 - 03/28/2024 8:19 a.m. PB - Les Presses de l’Université de Montréal LA - FR AB - En abordant la question de la formation du lecteur de romans au xviiie siècle, cet article cherche à montrer que l’héritage de la poétique classique, qui traverse l’enseignement des belles-lettres et le discours critique sur le roman, est non pas un frein au développement de la forme romanesque, mais un élément essentiel dans le développement de la culture du roman. Si le roman occupe une place marginale dans l’enseignement des belles-lettres, sa lecture n’y fait pas moins l’objet d’une certaine forme d’initiation dans le cadre de la transmission d’une culture plus vaste de la fiction. À travers la lecture de genres comme l’épopée et surtout la fable, le lecteur développe des pratiques qui intégreront, par la suite, la forme romanesque. Loin d’être les échos d’une poétique dépassée, les références à ces formes et à la poétique classique dans le discours sur le genre romanesque contribuent à ce transfert d’horizon de lecture. Équivalent de la formation « scolaire » moderne, cette formation des lecteurs est un préalable à la revendication d’une lecture romanesque plus autonome, qui accompagne l’affirmation du genre. AB - This paper focuses on the question of the education of the novel’s readers in Eighteenth Century. It aims to show that the important echoes of French classical poetics in the critical discourse on the novel, far from slowing the development of this genre, were a significant factor in the development of a novelistic culture. Even though the novel occupies only a marginal position in the “official” poetics of the time, the novel’s readers develop their practices trough the study of more classical genres, for instance epics and fables. The numerous references to these genres and to classical poetics in the critical discourse on the novel are not echoes of the past, but rather mediations of the present that generate the integration of the novel in the reading practices developed through the studies of other genres. This education plays a major role in the development of a more subjective type of reading, and in the affirmation of the novel in Eighteenth Century. DO - https://doi.org/10.7202/1018794ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/1018794ar L1 - https://www.erudit.org/en/journals/etudfr/2013-v49-n1-etudfr0843/1018794ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -