Abstracts
Résumé
Cet article interroge ce qu’il advient de l’ekphrasis quand les peintres, comme c’est le cas de ceux qui furent influencés par l’automatisme, nient toute intention au départ de l’oeuvre, laquelle se trouve ainsi non préconçue. En introduisant le hasard et un facteur d’invisibilité (grâce à l’usage exclusif de la spatule pour peindre), Riopelle met pour ainsi dire l’ekphrasis en échec. N’obéissant à aucun programme iconographique préalable, l’oeuvre s’affirme par ses seules qualités plastiques.
Abstract
This article inquires into what happens to ekphrasis when painters altogether negate the intentionality that lies at the origin of their works, which can thus be described as unpreconceived. Such is the case with painters influenced by Automatism. For instance, by introducing elements of chance (“hasard”) and invisibility (i.e. through his exclusive use of the painting knife), Riopelle challenges the very process of ekphrasis. Since the work of art no longer submits itself to a previously defined iconographic program, it displays itself only through its own plastic qualities.