Abstracts
Résumé
Partant de l’expression « par-dessus le marché », telle que Derrida l’utilise dans une conversation avec l’artiste coréenne Soun-Gui Kim au sujet des apories et paradoxes créés par notre marché mondial de l’art, j’examine la logique de cette expression idiomatique qui fonctionne comme un performatif ekphrastique, posant à la fois l’excès et son excès. Ceci se relie au silence qui accompagne le dévoilement de la vérité dans et par l’art. Soun-Gui Kim interprète ce silence en termes bouddhistes proches de son travail avec John Cage. J’évoque alors la dialectique du silence et de la musique chez Cage avant de rouvrir le débat entre Derrida et Paul de Man au sujet de la musique et de la voix chez Jean-Jacques Rousseau.
Abstract
Starting from the French idiom of “par-dessus le marché” that Derrida uses in a conversation with the artist Soun-Gui Kim when discussing the aporias and paradoxes generated by the globalized market of art, I examine how this idiom functions in a performative and ekphrastic way: it asserts both excess and the excess of excess, which calls up the silence that accompanies the unfolding of Truth in art. Since Soun-Gui Kim interprets this silence in Buddhist terms close to her work with John Cage, I then sketch the Cagean dialectic of silence and music before reopening the debate between Derrida and Paul de Man about Rousseau’s conception of music as a system of temporal signs.