Abstracts
Résumé
À travers l’ekphrasis d’un tableau de Rembrandt, Autoportrait en Zeuxis, une rencontre énigmatique a lieu, à contretemps, ou à retardement, entre ce tableau et une photographie de Jacques Derrida prise par Raymond Depardon en juin 2004. La ressemblance troublante levée par l’autoportrait de Rembrandt, particulièrement dans la version révélée par les rayons X, interroge autant la portée du regard de Derrida (aura-t-il « survu » cette image au moment de la prise photographique ?) que l’effet de la survie inscrite dans le sourire indécidable dont le philosophe aura fait ses « derniers mots ». Énigme du palimpseste qui se joue ici entre le peintre et le philosophe, sans négliger l’intercession d’un tiers, passeur déterminant dans cette scène, Jean Genet.
Abstract
Through the ekphrasis of a painting by Rembrandt, Self-portrait as Zeuxis laughing, an enigmatic encounter occurs—unexpectedly or belatedly—between this painting and a photograph of Jacques Derrida taken by Raymond Depardon in June 2004. The uncanny resemblance impelled by Rembrandt’s self-portrait, especially in the version that was revealed via X-rays, questions the scope of Derrida’s gaze (had he “overseen” this image when the snapshot was taken?) as well as the effect of survival embedded into the philosopher’s undecidable smile, deemed to be his “last words.” Here, then, is the enigma of a palimpsest that plays itself out between the painter and the philosopher, not to mention the intercession of a decisive third party, Jean Genet.