Abstracts
Résumé
Peu enclin aux formulations théoriques, Edmond Rostand doit beaucoup à Hugo mais aussi à Banville, dont il est l’héritier le plus populaire mais aussi le plus controversé. Notre projet est ici d’étudier les modalités du comique versifié dans son théâtre et dans sa poésie. Rostand traite la rime avec une virtuosité rare, notamment dans son théâtre où il demeure fidèle au vers traditionnel jusqu’à la mièvrerie ; ces tendances vont au reste s’affirmant à mesure que l’oeuvre progresse, au point d’hypertrophier la manière funambulesque. Toutefois, Rostand étant d’abord un élégiaque, sa poésie réserve au comique un usage plus mesuré. Au rire du spectateur de théâtre nous pouvons alors opposer le sous-rire du lecteur, conséquent à l’usage du vers.
Abstract
Little inclined to theoretical formulations, Edmond Rostand owes a lot to Hugo but also to Banville, of whom Rostand is the most popular but also the most controversial heir. Our purpose here is to study the modalities of the versified comic in his drama and poetry. Rostand handles rhyme with rare brio, in particular in his drama where he remains faithful to traditional verse, sometimes to the point of insipidity. Such trends were to assert themselves as his work progressed, resulting in a noticeable hypertrophy of the funambulesque. However, Rostand being at first an elegiac, his poetry resorts to the comic in a more moderate way. To the laughter of the spectator in the theatre we can thus oppose the verse-induced sub-laughter of the reader.