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L’idée d’un numéro thématique sur l’impact des exploitations minières est née en 2011 lors du 7e Congrès international des sciences sociales arctiques (ICASS), en Islande. Deux sessions consacrées à ce sujet avaient attiré une attention considérable et l’expérience s’était renouvelée lors du 18e Congrès d’Études Inuit qui s’était tenue à Washington en 2012.

Les raisons de cet intérêt sont sans doute évidentes. L’angoisse que ressentent de nombreux Euro-Canadiens est à la fois d’ordre concret — elle est causée souvent par une préoccupation au sujet du changement climatique et de l’impact qu’ont notre ou nos culture(s) sur la planète — et métaphysique. L’Arctique, souvent surnommé «la dernière frontière», est au plus haut point emblématique de cette angoisse. Une quête de sens, souvent étouffée sous les pièges du consumérisme constant qui définit l’Occident et, de plus en plus, toutes les cultures du monde, incite nombre d’entre nous à se pencher de nouveau sur des concepts tels que l’Inuit Qaujimajatugangit (le savoir traditionnel inuit). Dans “That’s Where Our Future Came From”: Mining, Landscape, and Memory in Nunavut, Cater et Keeling nous montrent à quel point nous avons constamment besoin de significations symboliques, phénomène qu’ils relient à l’expérience historique dans un examen attentif du rôle joué par les vestiges matériels d’une mine de nickel dans la formation de la conscience et de l’identité des Inuit de Rankin Inlet.

Ce numéro a pour thème l’exploitation minière et l’industrialisation dans l’Arctique canadien et en Scandinavie. Le développement industriel et minier de l’Arctique reconfigure les tensions, anciennes et familières, que l’on retrouve dans toutes les cultures: la signification du travail, les conflits et les relations entre qualité et quantité, ainsi que l’importance et le contenu de la culture. Ce thème est apparent dans Industrial impacts and Indigenous representation: Some fallacies in the Sámi quest for autonomy, où Bjørklund analyse le statut des éleveurs de rennes sámi qui cohabitent en Norvège avec des installations minières, pétrolières, gazières et hydroélectriques. L’utilisation des médias sociaux à propos de la mine d’uranium proposée par AREVA à Qamani’tuaq (Baker Lake) et du développement par Baffinland d’une mine de minerai de fer à la rivière Mary, souligne davantage ces tensions, un sujet examiné à fond par Scobie et Rodgers dans Contestations of resource extraction projects via digital media in two Nunavut communities. Ces tensions apparaissent suite aux défis auxquels sont confrontés les gouvernements, l’industrie minière et d’autres acteurs, qui inclinent à voir la solution aux problèmes sociaux et à l’adaptation culturelle dans l’emploi salarié.

Les contributeurs de ce numéro remarquent que les Inuit s’obstinent à conserver leur culture de la chasse et que l’emploi ne remplace pas souvent — voire jamais — les engagements familiaux et les impératifs culturels. S’ils ont recours à l’emploi, c’est souvent pour acquérir les moyens suffisants à un objectif économique limité (assez d’argent pour s’acheter de l’équipement de chasse), comme l’ont relevé Rodon et al. dans De Rankin Inlet à Raglan, le développement minier et les communautés inuit. Ce même thème est récurrent dans d’autres contributions: dans l’article de Tester et al., Wistful thinking: Making Inuit Labour and the Nanisivik Mine near Ikpiarjuk (Arctic Bay), northern Baffin Island; et dans celui de Philie, Le développement minier au Nunavik et l’importance du parc national des Pingualuit pour protéger l’environnement et la culture inuit. Sommes-nous en train d’assister à la phase finale de la transformation ou de la tentative d’assimilation de la logique et de la cosmologie de la chasse, de la cueillette et de l’élevage — des plus anciennes formes de logique sociale et culturelle de la planète — avec cette nouvelle ère de l’industrialisation de l’Arctique?

Avec ce numéro thématique sur l’histoire et l’impact des exploitations minières, Études/Inuit/Studies nous offre quelque chose de rare. L’examen que fait Ivar Bjørklund de l’autonomie des Sámi suggère l’importance, au moment où l’Arctique circumpolaire est en train de se définir comme région, de ce qu’il y a à gagner de la mise en commun des points forts et du partage des connaissances et des différentes expériences. Les remarques de Bjørklund au sujet des limites du Parlement tant vanté des Sámi, quand il s’agit de développer les ressources, sont dignes d’être notées. Ce numéro donne également au lecteur l’occasion d’exercer son jugement critique quant aux leçons que l’on doit tirer des expériences historiques.

La North Rankin Nickel Mine a été la première à entrer en activité dans l’est de l’Arctique canadien de 1957 à 1962. Tandis qu’ils se concentrent sur l’importance de la mémoire dans la façon dont la communauté de Rankin Inlet se définit, Cater et Keeling nous offrent une excellente description de la façon dont opérait cette mine et de ses impacts — en ce temps-là et aujourd’hui — sur les Inuit et leur environnement physique immédiat. Tester et al. font la même chose pour la mine de zinc et plomb Nanisivik (1976-2002) de la baie Strathcona, non loin d’Ikpiarjuk (Arctic Bay) à l’extrémité nord de la Terre de Baffin. Tout en exposant les rôles et les prises de décision contradictoires du gouvernement, ils nous brossent le tableau de la façon dont se faisaient les choses et des problèmes sociaux qui étaient ignorés ou noyés dans le discours sur «l’emploi», au détriment de la communauté inuit. Green, en examinant les relations entre l’État, l’entreprise et la communauté à la mine Polaris (1982-2002) sur la Petite île Cornwallis, présente au lecteur une histoire qui fourmille d’importants aperçus sur les impacts qu’a pu avoir la mine sur les Inuit. Green en tire d’utiles comparaisons avec les politiques et l’exploitation de la mine Nanisivik. Rodon et al. se basent sur les récits de Peter Ittinuar (2008) au sujet de la mine de Rankin Inlet. Considérés dans leur ensemble, ces multiples perspectives et regards portés sur l’histoire de l’exploitation minière offrent au lecteur un tableau fouillé et frappant de la manière dont l’industrialisation s’est trouvée à l’intersection des circonstances culturelles, sociales et matérielles des Inuit dans les années 1950, 1960 et 1970, au moment où ils effectuaient une transition entre les camps de chasse et la vie de village et, dans certains cas, l’emploi industriel.

Dans l’Arctique canadien, le développement minier est souvent salué pour être une chance pour les Inuit de participer plus pleinement et de façon plus égalitaire à la société canadienne. On cite l’actuel Premier ministre, Stephen Harper, disant que le développement industriel de l’Arctique est la solution à de nombreux problèmes des territoires nordiques (Galloway 2011). Scobie et Rodgers décrivent les rôles joués par Twitter, Facebook et IsumaTV afin de remettre en question l’idée reçue voulant que les Inuit aient, dans les limites des institutions existantes (comme le processus d’audiences de la Commission du Nunavut chargée de l’examen des répercussions), l’opportunité de participer plus pleinement et sur un pied d’égalité aux décisions affectant leur avenir. Elles détaillent les façons dont ces nouveaux médias sociaux compensent ce déficit démocratique.

À quel point les choses ont-elles changé? De nombreux articles de ce numéro contestent l’idée que l’exploitation minière et l’industrialisation laisseront ou produiront quoi que ce soit qui puisse répondre aux nombreux défis sociaux et culturels auxquels sont confrontés les Inuit du Nunavut ou du Nunavik. La même chose transparaît dans la description que fait Bjørklund des défis auxquels sont confrontés les éleveurs de rennes sámi. Les errements des exploitations minières apparaissent clairement dans l’étude de Philie sur l’histoire des mines dans la région de l’Ungava au Nunavik, où la multinationale suisse Xstrata exploite la mine Raglan et où d’autres exploitations ont été gravement affectées par les crises financières mondiales (2008), la fluctuation du prix de l’or, et par des contraintes logistiques et d’infrastructures. La mine Raglan a ouvert en 1998 et il est prévu qu’elle reste en activité jusqu’en 2020. La mine d’or Meadowbank (Nunavut), qui est entrée en activité en 2010, devra fermer en 2017, plusieurs années avant la date prévue. Les coûts d’opération — en particulier ceux de la masse salariale — et le prix actuel de l’or sont les raisons avancées pour les fermetures anticipées et la réduction d’échelle des nouvelles opérations.

Ce numéro est utile pour envisager les impacts et les implications des éventuels développements à l’avenir. L’ouverture d’autres exploitations minières est planifiée, mais celles-ci sont elles aussi freinées par les coûts d’opération et le prix des métaux au niveau mondial. La multinationale française AREVA projette d’ouvrir une mine d’uranium à l’ouest de Qamani’tuaq (Baker Lake) au Nunavut. La mine de Baffinland à la rivière Mary, au nord de la Terre de Baffin, a été approuvée et un accord sur les impacts et les bénéfices a été signé, mais le projet d’origine a été considérablement réduit en raison de la baisse de la demande en minerai de fer et produits de l’acier. On envisage de rouvrir une mine de fer à Schefferville, dans le nord du Québec. Au nord de la Scandinavie, comme l’indique Bjørklund, on propose d’ouvrir des mines sur les territoires de migration des rennes. Les observations que l’on trouvera dans ce numéro indiquent que le développement minier en Arctique, si l’on considère ses coûts d’opération et les diverses contraintes qu’il doit affronter, n’est ni une certitude ni nécessairement une panacée pour remédier aux maux sociaux, économiques et environnementaux des peuples autochtones, comme on le prétend quelquefois.

Certaines observations et conclusions communes ressortent des articles de ce numéro. La contribution de Rodon et al. portant sur des entrevues effectuées auprès des communautés de Salluit et de Kangiqsujuaq au Nunavik rappelle les résultats d’une récente étude sur l’impact d’une mine d’or sur les femmes et les familles de Qamani’tuaq au Nunavut (Czyzewski et al. sous presse). On ne peut ignorer les coûts sociaux et culturels des opérations minières, et cependant, il semble que nous n’ayons pas été très loin pour ce qui est de les aborder efficacement. Un autre problème, relevé par Rodon et al. est que ces exploitations minières ne laissent qu’un legs dérisoire, voire inexistant, après leur fermeture comme le montrent Green dans le cas de la mine Polaris, Cater et Keeling dans celui de la mine de Rankin Inlet, et Tester et al. pour la mine Nanisivik. Bien que, dans certains cas, des infrastructures soient restées en héritage, ces projets ont néanmoins failli pour ce qui est de diversifier les économies locales, et continuent d’échouer sur le plan culturel, celui de la santé mentale et d’autres impacts sociaux.

Enfin, ce numéro nous indique des directions pour d’autres recherches. Certaines personnes ont pu saluer les ententes sur les répercussions et les avantages comme un moyen d’autonomiser les organisations autochtones, et pour faire partie intégrante des négociations actuelles entre les compagnies minières et les associations inuit au Canada. Il semble que les Sámi aient pris un chemin semblable pour aborder les impacts sociaux, économiques et culturels sur leurs communautés et sur les terres des troupeaux de rennes. Au Canada, les termes et les conditions de ces accords sont accessibles au public. En fait, sur le papier, ces ententes abordent la plupart des problèmes identifiés par les contributeurs de ce numéro. Malheureusement, les dispositifs financiers, institutionnels et organisationnels qui les accompagnent manquent de transparence, et quant à savoir quels financements ont été alloués à des problèmes sociaux tels que la violence domestique, l’usage et l’abus de drogue, les garderies, les services de conseil, la formation en dynamique de vie et les alternatives économiques, cela reste souvent un mystère. Les financements sont tout simplement inexistants dans certains cas, ou inappropriés et inefficaces dans certains autres. Il est clair que malgré des années d’expérience — dont beaucoup ont été bien documentées par les contributeurs de ce numéro — ces problèmes, et d’autres, n’obtiennent pas l’attention qu’ils mériteraient pourtant amplement.


The idea of a special edition on the impact of mining was born at the 2011 7th International Congress of Arctic Social Sciences (ICASS) in Iceland. Two sessions dedicated to the topic attracted considerable attention—an experience repeated at the 18th Inuit Studies Conference held in Washington, D.C., in 2012.

The reasons for this interest are perhaps obvious. The collective angst felt by many Euro-Canadians is both pragmatic—often centred on a concern about climate change and the impact our culture(s) are having on the planet—and metaphysical. The Arctic, often called a “last frontier,” epitomises this anxiety. A search for meaning, often papered over by the trappings of the constant consumerism defining Western and, increasingly, all cultures internationally, draws many of us to a re-examination of concepts like Inuit Qaujimajatugangit (Inuit traditional knowledge). In “That’s Where Our Future Came From:” Mining, Landscape, and Memory in Nunavut, Cater and Keeling point to a persistent need we have for symbolic meaning. They tie this to historical experience in a thoughtful examination of the role played by the material remnants of the North Rankin Nickel Mine in shaping the consciousness and identity of Rankin Inlet Inuit.

This issue of Études/Inuit/Studies focuses on mining and industrial developments in the Canadian Arctic and Scandinavia. The industrial development and mining of the Arctic re-orders old and familiar tensions found in all cultures: the meaning of work, the conflicts and relationships between quality and quantity, and the importance and content of culture. This theme emerges in Bjørklund’s Industrial impacts and Indigenous representation: Some fallacies in the Sámi quest for autonomy, an examination of the status of Sámi reindeer herders in the presence of Norwegian oil, gas, hydro, and mining developments. The use of new social media in the cases of the proposed AREVA uranium mine at Qamani’tuaq (Baker Lake), and the development of the Baffinland iron ore mine at Mary River, further highlight these tensions—a topic thoroughly explored by Scobie and Rodgers in Contestations of resource extraction projects via digital media in two Nunavut communities. These tensions emerge as a result of challenges from governments, the mining industry, and others inclined to see the solution to social problems and cultural adaptation in wage employment.

Contributors note that Inuit are persisting as a hunting culture and that employment does not often—or always—replace family commitments and cultural imperatives. Employment is often used to acquire the resources for a limited economic objective (money for hunting equipment), as noted by Rodon et al. in De Rankin Inlet à Raglan, le développement minier et les communautés inuit. The same theme recurs in other contributions: Tester et al.’s Wistful thinking: Making Inuit labour and the Nanisivik mine near Ikpiarjuk (Arctic Bay), northern Baffin Island; Green’s State, company, and community relations at the Polaris mine (Nunavut); and Philie’s Le développement minier au Nunavik et l’importance du parc national des Pingualuit pour protéger l’environnement et la culture inuit. Are we witnessing a final phase in the transformation or attempted assimilation of the logic and cosmology of hunting, gathering, and herding—the oldest forms of social and cultural logic on the planet—with a new era of Arctic industrial development?

This special edition on the history and impact of mining is a unique offering by Études/Inuit Studies. Ivar Bjørklund’s examination of Sámi autonomy suggests the importance, as the circumpolar Arctic defines itself as a region, to be gained from common strengths and from the sharing of knowledge and different experiences. Bjørklund’s observations on the limitations of the much-heralded Sámi Parliament in dealing with resource development are worthy of note. This volume also offers readers an opportunity to think critically about the lessons learned from historical experience.

The North Rankin Nickel Mine was the first mine to operate in the eastern Canadian Arctic from 1957 to 1962. While focusing on the importance of memory in defining the community of Rankin Inlet, Cater and Keeling have provided us with an excellent account of how that mine operated, and the impacts—then and now—on Inuit and their immediate physical environment. Tester et al. do the same for the Nanisivik lead-zinc mine (1976-2002) at Strathcona Sound, not far from Ikpiarjuk (Arctic Bay) on the northern tip of Baffin Island. While focusing on contradictory government roles and decision-making, they provide a picture of how things were done, and how social issues were ignored or subsumed under the rhetoric of “employment” to the ultimate detriment of this Inuit community. Green, in the course of examining state, company, and community relations at the Polaris mine (1982-2002) on Little Cornwallis Island, gives the reader a history that provides important insights into the project’s impacts on Inuit. Green draws useful comparisons with the policies and operation of the Nanisivik mine. Rodon et al. draw upon Peter Ittinuar’s (2008) accounts of the North Rankin Nickel Mine. These multiple perspectives and examinations of the history of mining, taken together, leave the reader with a rich and provocative picture of how industrial development intersected with the cultural, social, and material circumstances of Inuit in the 1950s, 1960s, and 1970s as they made the transition from land-based hunting camps to settlement living and, in some cases, to industrial employment.

In the Canadian Arctic, mineral development is often hailed as an opportunity for Inuit to participate more fully and more equally in Canadian society. The current Prime Minister, Stephen Harper, has been quoted as saying that industrial development of the Arctic is the solution to many problems of the northern territories (Galloway 2011). Scobie and Rodgers describe the roles played by Twitter, Facebook, and IsumaTV in challenging the idea that Inuit have, within the confines of existing institutions—like the hearings of the Nunavut Impact Review Board—opportunities to participate more fully and equally in decisions affecting their futures. They detail ways in which new social media are compensating for this democratic deficit.

How have things changed? Many articles in this volume challenge the idea that mining and industrial development will leave or produce anything that addresses the many social and cultural challenges faced by Inuit of Nunavut or Nunavik. And the same appears from Bjørklund’s account of challenges faced by Sámi reindeer herders. The vagaries of mining are made clear by Philie’s account of the history of mining in the Ungava region of Nunavik, where the Swiss multinational Xstrata operates the Raglan mine and where other operators have been seriously affected by changes in global financial circumstances (2008), by the fluctuating price of gold, and by infrastructure and logistic challenges. The Raglan mine opened in 1998 and is slated to operate until 2020. The Meadowbank Gold Mine (Nunavut) which commenced operations in 2010, is to shut down in 2017, several years ahead of schedule. The costs of operating—particularly labour costs—and the current world price for bullion have been given as reasons for both early closure and the scaling back of new developments.

This volume is useful to contemplating the impacts and implications of potential future developments. Other mining developments are being planned but are likewise hampered by operating costs and world metal prices. The French multinational AREVA has plans for a uranium mine west of Qamani’tuaq (Baker Lake), Nunavut. Baffinland’s mine at Mary River, north Baffin Island, has been approved and an impact and benefit agreement has been signed, but original plans have been scaled back considerably in response to falling international demand for iron ore and steel products. Consideration is being given to reopening of an iron mine at Schefferville in northern Quebec. In northern Scandinavia, as Bjørklund notes, mines are proposed for land currently used for reindeer migration. Observations made in this volume suggest that mineral development of the Arctic, given operating costs and other challenges, is neither a certainty nor necessarily the panacea for the social, economic, and environmental ills of Indigenous peoples that it is sometimes claimed to be.

Some common observations and conclusions can be drawn from the articles in this volume. Rodon et al.’s contribution about interviews done in the Nunavik communities of Salluit and Kangiqsujuaq brings to mind the results of a recent study of the impact of a gold mine on women and families in Qamani’tuaq, Nunavut (Czyzewski et al. in press). The social and cultural costs of mining operations cannot be ignored, yet we do not seem to have come very far in effectively addressing them. Another problem, noted by Rodon et al. is that these operations leave little or no legacy after they shut down, as documented by Green for the Polaris Mine, by Cater and Keeling for the North Rankin Nickel Mine, and by Tester et al. for the Nanisivik Mine. While infrastructure may now be a legacy in some cases, these projects have nonetheless failed to diversify local economies and continue to fail to deal with mental health, cultural, and other social impacts.

Finally, this volume points to avenues for further research and writing. Impact and Benefit Agreements (IBAs) have been heralded by some as a way of empowering Indigenous organisations and as an integral part of contemporary negotiations between mining companies and Inuit associations in Canada. The Sámi appear to have taken a similar route in addressing social, economic, and cultural impacts on their communities and on lands for reindeer herding. In Canada, the terms and conditions of these agreements are publicly available. In fact, on paper, these agreements address many of the issues identified by contributors to this volume. Unfortunately, the financial, institutional, and organisational arrangements that accompany IBAs are not transparent, and it is often a mystery how much funding has been allocated for social issues like domestic violence, substance use and abuse, day-care, counselling, life-skills training, and alternative economic development. Funding is simply absent in some cases and inappropriate or ineffectual in others. It is clear that these and other concerns are not getting the attention that, after years of experience—much of it well-documented by contributors to this volume—they richly deserve.