Abstracts
Résumé
Certains historiens modernes de la rhétorique mésestiment le rôle de l'éloquence : ils oublient que l' elocutio , exercice verbal de la persuasion, était considérée comme la fonction la plus importante. Au Moyen Âge et à la Renaissance, la rhétorique n'avait rien d'une théorie abstraite : il s'agissait d'un outil. Son ignorance du rôle vital de la rhétorique au XVIe siècle fait de l'ouvrage de Wilbur Samuel Howell, Logic and Rhetoric in England . 1500-1700 , un exemple typique de cette approche historique inadéquate. Thomas Whitfield Baldwin rétablit la perspective : tous les écrivains de l'époque avaient étudié l' elocutio et appris systématiquement par cur les tropes et les figures, en Angleterre aussi bien qu'en Europe. La Renaissance, qui redécouvrait les classiques, prenait la rhétorique au sérieux; à la suite d'Isocrate et de Cicéron, elle considérait la parole comme le fondement essentiel de la vita activa , et soulignait sa contribution à la bonne marche de la société.
Abstract
Some contemporary historians of rhetoric misrepresent eloquence: they fail to understand that elocutio, persuasive verbal expression, was considered the highest faculty. In the Middle Ages and Renaissance, rhetoric was no abstract theory, but a tool. A typical case of inadequate historical approach is Wilbur Samuel Howell's Logic and Rhetoric in England. 1500-1700, which ignores the vital role of rhetoric in the sixteenth century. A corrective view is given by Thomas Whitfield Baldwin. All writers of that period had attended lessons in elocutio and memorized their daily share of figures and tropes, in England as well as in Europe. The Renaissance, with its re-discovery of the classics, took the rhetoric texts seriously, and in the same spirit as Isocrates and Cicero, speech was valued as the essential attribute for the vita activa, contributing to the proper functioning of society.
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