Abstracts
Résumé
Les indications scéniques d’Anouilh sont moins précises que ce à quoi on pourrait s’attendre de la part d’un auteur passé à la mise en scène, amoureux des planches et héritier du Cartel. Seule exception : les indications concernant le jeu des comédiens, largement et finement défini. Anouilh, fidèle à certains principes dramaturgiques ainsi qu’à une pose qu’il affectionne, n’est pas un didascale technique ni minutieux. En revanche, il propose des indications qui échappent au canon, offrant au lecteur tantôt un peu de poésie de théâtre, tantôt un peu de liant quasi narratif, tantôt un peu de lest pédagogique. En fin de compte, la didascalie boite « un pied dans le devoir, un pied dans le désir », soit un pied dans le réel (la vocation scénique) et un pied dans le rêve (l’horizon littéraire).
Abstract
With one exception, Anouilh’s instructions in his plays are not as precise as one would expect from an heir to the Cartel and an author both well versed in staging and a lover of acting. The exception is Anouilh’s instructions to actors, which are broad and clear. While attached to certain principles and effects, Anouilh as a playwright is neither technical nor exacting in his instructions. However, he innovates in some respects: a little theatrical poetry here, some quasi-narrative continuity there, or a touch of pedagogical lest elsewhere. In the end, his instructions hop from the well-trodden to simply hopes, from the reality of staging instructions to the dream of literature.
Appendices
Référence
- Corvin, Michel, Le théâtre de boulevard, Paris, Presses universitaires de France (Que-sais-je ?), 1989.