Traduire Christoph W. Bauer

Introduction[Record]

  • Elisabeth Tutschek

Né en 1968 en Carinthie, dans le sud de l’Autriche, l’auteur vit et écrit aujourd’hui à Innsbruck. Il commence à publier à la fin des années 1990 : Site web de Christoph W. Bauer : http://www.cewebe.com/ L’histoire de Graubart Boulevard commence en Galicie à la fin du 19ème siècle, mais s’attarde principalement sur la famille Graubart et les événements qui se déroulent ensuite à Innsbruck. En novembre 1938, Richard Graubart est assassiné dans sa maison à Innsbruck par un commando de la SS. Sa famille est forcée de quitter la ville et part à Vienne pour, finalement, s’enfuir d’Autriche. Parallèlement, le texte raconte l’histoire d’un capitaine de la SS, le fils d’un hôtelier et moniteur de ski, qui fait partie des assassins de Richard Graubart. Après avoir pris la fuite au moment de la chute du régime nazi en Allemagne, il s’installe en Argentine et ne revient en Autriche qu’en 1959, où il fera deux ans de prison. Le livre de Christoph W. Bauer se construit au travers de documents historiques, de lettres et de matériaux d’archives. Il propose une enquête littéraire qui retrace les histoires des aggresseur.e.s et, surtout, des victimes qui ont tout  perdu : leur patrie, leurs biens, leur famille – et leur vie. La traduction du deuxième chapitre de Graubart Boulevard de l’allemand vers le français a été réalisée dans le cadre d’un atelier de traduction dirigé par la professeure Doris Eibl de l’Université d’Innsbruck, chercheure invitée au Centre canadien d’études allemandes et européennes de l’Université de Montréal en automne 2018. Elle a été présentée – en même temps que les poèmes traduits par Doris Eibl – à deux événements littéraires pendant le séjour de l’auteur Christoph W. Bauer au Canada en septembre 2018, subventionné par le Forum culturel autrichien de l’Ambassade d’Autriche à Ottawa et le Groupe international de formation à la recherche, IRTG Diversity (Université de Montréal) : le 20 septembre 2018 à l’Université d’Ottawa, et le 21 septembre 2018 au Goethe-Institut Montréal. Merci pour leur collaboration aux professeur.e.s Angela Bruckel-Lichtenoecker et Joerg Esleben à l’Université d’Ottawa, et à Katja Melzer, directrice du Goethe-Institut Montréal.