Abstracts
Résumé
De tout temps, les hommes se sont interrogés et ont spéculé sur l’existence ou non d’une « vie après la mort ». Par contre, les signes concrets de la mort elle-même étaient censés aller de soi (si l’on met de côté les angoisses récurrentes suscitées par le risque d’être enterré vivant). À notre époque, les progrès de la médecine ont donné une tournure inédite à cette question. En effet, les progrès en matière de réanimation et de transplantation d’organes ont conduit à l’adoption d’une définition cérébrale de la mort. Celle-ci est assez claire sur le plan opérationnel et empirique mais reste mystérieuse quant à ses fondements conceptuels. La mort cérébrale est-elle synonyme de mort de la conscience, ou désigne-t-elle en réalité la fin du fonctionnement intégré et cohérent de l’organisme humain ? Contrairement à une idée largement répandue, c’est bien cette seconde interprétation qui fonde le concept de mort cérébrale. Ceci n’empêche pas ce concept de rester controversé, soit qu’on le soupçonne d’être trop complaisant envers les exigences de la médecine de transplantation, soit qu’on conteste son bien-fondé théorique, ou encore qu’on lui préfère une définition « néocorticale » de la mort qui serait le corrélat matériel de la mort du psychisme.
Mots-clés :
- mort cérébrale,
- mort corticale,
- mort cardiaque
Abstract
Since the beginning of time, people have wondered about and speculated over both the existence and nonexistence of life after death. However, concrete signs of death itself were expected to go without saying, that is if recurrent anxiety attacks caused by the risk of being buried alive are cast aside. Today, medical progress has put a new skew on this question. Advances in reanimation and organ transplants have lead to the adoption of a brain-focused definition of death. The latter is quite clear operationally and empirically speaking, though it remains mysterious in its conceptual foundations. Is brain death indeed synonymous with death of the conscience or does it actually denote the ceasing of the complete and coherent functioning of the human organism? Unlike the widely found view, it is in fact this second interpretation which justifies the concept of brain death. Nevertheless, the concept remains a controversial one should it be suspected as being too lax in regard to the demands of transplant medicine, its theoretical validity be contested, or even a neocortical definition of death be preferred, which would be the material correlate of the death of the mind.
Keywords:
- brain death,
- cortical death,
- cardiac death
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