Abstracts
Résumé
La pensée de la mort inspire au poète français Olivier Larronde des images dynamiques. Ces images, particulièrement lugubres, s’inscrivent à la fois dans la vie et dans l’oeuvre du poète, suscitant une véritable marche à la mort (d’où l’intitulé de l’article). Dans l’écriture, les pensées et les images de la mort contribuent à une mise en scène, celle de la fin macabre du poète. D’un poème à l’autre, la mort est transcrite sous forme poétique. L’univers poétique de la pensée lugubre reflète, d’une part, l’analyse des images de la mort et, de l’autre, dévoile cette marche à la mort devenue l’écho intérieur de l’imaginaire matériel. Cet imaginaire est le miroitement d’une conscience foncièrement mélancolique qui traverse les poèmes de Larronde.
Mots clés:
- Poésie,
- mort,
- pensée,
- image
Abstract
This article is a consideration of the dynamic images of death in the work of French poet Olivier Larronde. Singularly gloomy images figure simultaneously in his life and work and give rise to a true “march to death”. In his writing, the thoughts and images inspired by death help set the stage for the end of his own life. From one poem to the next, death is transcribed in poetic form. The poetic universe of this thinking reflects an analysis of the images of death and reveals the march to death as the internal echo of his imaginings. This imaginative world is a projection of the fundamentally melancholy consciousness that runs through Larronde’s poems.
Keywords:
- Poetry,
- Death,
- Thought,
- Image
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Appendices
Notes
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[1]
Grand poète français tombé aujourd’hui dans l’oubli. Né en 1927 à La Ciotat, mort le jour des Morts en 1965, à Paris.
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[2]
Ce premier recueil du poète figure dans Olivier Larronde, Oeuvres poétiques complètes, les Éditions Gallimard, le Promeneur, Paris, 2002. C’est cette même édition que j’adopte ici.
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[3]
En effet, Larronde fut le filleul de Milosz qui se lia d’amitié avec le père de Larronde, Carlos Larronde, lui aussi poète.
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[4]
Poète née à Rostrenen en 1940 ; elle s’est suicidée en juillet 1978, le jour de son anniversaire. Danielle Collobert s’inscrit dans la même lignée des jeunes poètes météores dont la marche poétique et vitale fut une marche métaphorique à la mort.
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[5]
Terme utilisé par l’ami du poète Jean-Pierre Lacloche dans sa préface des Oeuvres poétiques complètes d’Olivier Larronde.
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[6]
Terme utilisé pour faire allusion à Xavier Bichet pour qui « la vie est l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort ».
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[7]
Témoignage de Jean-Pierre Laroche, cité dans Larronde, 2002.
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[8]
J’entends par « météore » le poète ayant vécu une brève vie durant laquelle il brille et s’éteint précocement.
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[9]
Jean-Pierre Duprey (1930-1959), autre poète de brève vie qui mettait l’accent sur la pensée suicidaire dans ses poèmes.
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[10]
Autre grande figure de la poésie, Sylvia Plath inscrivit, elle aussi, sa propre marche à la mort qui se rapproche de celle de Larronde.
Bibliographie
- BACHELARD, G. (2004). La Terre et les rêveries de la volonté, Paris, Librairie José Corti.
- BICHAT, M.F.X. (non daté) Recherches physiologiques sur la vie et la mort, Paris, Chez Besson, Gabon et Cie, Libraires, rue Pierre-Sarrazin, n° 7, et près de l’École de Médecine, n° 33. An VIII.
- JANKÉLÉVITCH, V. (1977). La Mort, Paris, Flammarion.
- LARRONDE, O. (2002). Oeuvres poétiques complètes, Paris, Éditions Gallimard, Coll. « Le promeneur ».