Notes bibliographiques

LANGLOIS, Simon et Jean-Louis ROY, dir., Briser les solitudes. Les Francophonies canadiennes et québécoises (Québec, Éditions Nota bene, 2003), 198 p.[Record]

  • Michel Bock

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  • Michel Bock
    Centre de recherche en civilisation canadienne-française
    Université d’Ottawa

Ce recueil contient les actes d’un colloque organisé par la Chaire d’études québécoises du Collège universitaire Glendon en octobre 2001. Le rassemblement regroupa une vingtaine d’individus oeuvrant dans plusieurs domaines (milieux universitaire et associatif, pédagogie, politique, arts, médias, affaires, syndicalisme, etc.) et venus discuter de l’état des relations entre le Québec et les communautés de langue française des autres provinces. Les intervenants constatent la difficulté qu’éprouvent le Québec et les minorités à rétablir des rapports constructifs depuis la Révolution tranquille des années 1960 (bien que certains fassent remonter la rupture du Canada français à l’entre-deux-guerres), difficulté qu’ils imputent à différents facteurs : indifférence du Québec, sentiment de nostalgie et, parfois, de rancoeur parmi les minorités, bureaucratisation de leurs rapports, isolement des communautés, intervention de l’État fédéral dans leurs relations, etc. Les auteurs soulignent la nécessité pour les « solitudes » que représentent le Québec et les minorités de rétablir des rapports plus harmonieux en tenant compte à la fois de ce qu’ils partagent sur les plans culturel et politique et de ce que chaque communauté possède de particulier. Les solutions proposées vont de l’aménagement d’une place plus grande au Québec pour les produits culturels en provenance des autres provinces à l’acceptation d’une certaine présence québécoise dans le réseau associatif des minorités, en passant par la mise sur pied d’un régime linguistique « asymétrique » au Canada reconnaissant la spécificité du Québec.