Abstracts
Résumé
Entre 1870 et 1950, plusieurs milliers de jeunes filles furent placées à l’école de réforme (1870-1921) et à l’école d’industrie (1884-1950) de l’Hospice Saint-Charles de Québec, dirigé par les Soeurs du Bon-Pasteur. Ce réseau d’institutions publiques gérées par le privé se situe à la rencontre de la volonté de l’État de contrôler l’espace social qu’est l’enfance délinquante et en danger et de celle des réformateurs sociaux de secourir les familles et les enfants vivant diverses circonstances pénibles. L’historiographie québécoise ayant surtout étayé le premier vecteur, cet article s’efforce, sans nier les visées de contrôle social, de mettre en relief cette dynamique d’assistance, notamment par la lorgnette des initiatives et des stratégies des acteurs en présence, soit les magistrats, les religieuses et les familles.
Abstract
Between 1870 and 1950, thousands of young girls were sent to the reform school (1870-1921) and the industrial school (1884-1950) of the Hospice St. Charles of Quebec City, institutions run by the Sisters of the Good Shepherd. This network of privately-managed public institutions lay at the confluence of State’s desire to control delinquent and endangered youth and that of social reformers to assist families and children living in various difficult situations. Quebec historiography has mainly focussed on the state’s perspective. Without ignoring the aims of social control, this article will instead seek to better understand the dynamics of assistance, notably through the lens of the initiatives and strategies adopted by the principle actors, namely judges, nuns and families.