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« Il n’y a peut-être jamais eu de siècle si soigneux d’instruire le public de tout ce qui se passe de curieux dans le monde, que le nôtre », écrit en 1686 Jacques Bernard dans l’« Avertissement au lecteur » du périodique hollandais Histoire abrégée de l’Europe. De fait, l’avènement de la presse périodique au 17e siècle constitue un phénomène de société majeur qui instaure un nouveau rapport à l’actualité. Historiennes et historiens ont donc plus d’une raison de s’y intéresser. Définie par le Dictionnaire de l’Académie française de 1694 comme une « feuille volante qu’on donne au public toutes les semaines et qui contient des nouvelles de divers pays[1] », la gazette coexiste avec des mensuels imprimés plus substantiels dont, en France, le (Nouveau) Mercure galant[2]. Créé en 1672 et publié de manière régulière à compter de 1678, le Mercure galant fut d’emblée un redoutable organe de propagande au service de la politique de Louis XIV. La popularité incontestable de ce périodique, qui jouissait d’un monopole en France[3], et sa large diffusion à travers l’Europe montrent qu’il sut faire écho aux préoccupations de la société européenne des 17e et 18e siècles. Le mensuel, auquel s’ajoutent ponctuellement des suppléments (Extraordinaires, Affaires du temps et Relations), porte sur des sujets susceptibles de plaire à un public éclectique issu de tous les milieux et qui pouvaient être très divers : les mondanités, la littérature, les sciences et la religion, mais aussi la politique et les guerres menées par Louis XIV. Aussi n’est-il pas surprenant d’y découvrir des nouvelles et relations provenant ou traitant de l’Amérique (y compris la Nouvelle-France et les Antilles). Un dépouillement minutieux de plus de 500 livraisons du périodique (et ses suppléments) publiées entre 1672 et 1715 a permis de mettre au jour un corpus de relations et de nouvelles portant sur le Nouveau Monde. Procédant d’une démarche rigoureuse et exhaustive, l’inventaire des textes sur l’Amérique s’appuie sur les éditions parisiennes numérisées et, plus rarement, sur l’édition lyonnaise, réédition officielle en province[4]. Les numéros retracés depuis trois plateformes (Gallica, Le gazetier universel et le corpus électronique des périodiques du Centre de recherche du Château de Versailles) ont fait l’objet d’une recherche systématique de 54 mots clés prédéterminés à partir d’un relevé d’occurrences terminologiques. Étant donné les limites inhérentes aux procédés d’océrisation (reconnaissance optique des caractères) employés pour rendre les exemplaires consultables en ligne, les tables des matières de tous les numéros ont aussi été parcourues et les outils de repérage disponibles consultés — la table analytique de Vincent[5] pour les articles publiés entre 1672 et 1710, l’inventaire partiel de Moureau[6] pour ceux parus entre 1710 et 1714 et l’édition des articles du Mercure galant antérieurs à 1710 concernant la littérature, la musique et les spectacles sur le site de l’Observatoire des textes, des idées et des corpus (ObTIC)[7]. Ces textes de longueur très variable nous permettent de redécouvrir l’Amérique telle qu’elle se présente alors aux lecteurs du Mercure : à travers ses lieux, ses événements quotidiens, ses catastrophes, ses batailles et, bien sûr, ses figures marquantes.
Ce dossier sur l’Amérique dans le Mercure galant sous Louis XIV s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche plus large[8] qui poursuit trois objectifs principaux :
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Contribuer à l’histoire de la littérature sur le Nouveau Monde par la mise au jour d’un nouveau corpus de récits de voyage. Longtemps négligés par les institutions de savoir, les périodiques et journaux d’Ancien Régime constituent une source rarement mobilisée par l’histoire et la littérature. Jusqu’ici, la recherche sur la presse périodique a en effet suivi deux orientations distinctes. Les littéraires se sont essentiellement attardés au Mercure galant de Donneau de Visé, fondateur et principal rédacteur du périodique jusqu’en 1710, en étudiant notamment l’auctorialité, le lectorat et la diffusion[9]. Les historiens, de leur côté, ont observé l’émergence des gazettes et la structuration du champ journalistique en retenant principalement la période du 18e siècle[10]. La presse périodique d’Ancien Régime, objet d’étude hybride, complexe et polymorphe dont l’accès a longtemps été restreint (masse documentaire titanesque, modalités de consultation limitées, collections fragmentaires), demeure donc à ce jour méconnue et inexploitée par l’historiographie et les études littéraires sur le Nouveau Monde[11]. Parues au sein d’une presse que les encyclopédistes qualifiaient de « journalisme servile... qui semble toujours parler au nom du roi[12] », les relations et nouvelles sur l’Amérique sont en phase avec leur médium dédié à un public mondain. Aussi n’est-il pas surprenant que plusieurs de ces textes présentent une version romanesque de la figure de l’Autochtone[13], par exemple. Le corpus, qui compte plus de 235 000 mots, comprend notamment des relations inédites signées par d’Iberville, Bacqueville de La Potherie, Tonti, Subercase et Brouillan, ainsi qu’une série de 11 Relations de Canada. Publiées entre 1705 et 1713 par un correspondant anonyme — vraisemblablement le greffier du Conseil supérieur de Québec Charles de Monseignat (†1718), nous y reviendrons —, ces relations, qui constituent un ensemble à part, passent en revue les événements survenus au pays au cours de l’année. Le corpus contient aussi des nouvelles, parmi lesquelles figurent principalement des « Articles de morts » (dont les nécrologies de Frontenac en 1698, de Marguerite Bourgeoys en 1700 et de Mgr de Laval en 1708), des « Articles de mariages » ou encore des nominations, qui font le portrait (et surtout l’éloge) de personnages marquants de l’histoire de la colonisation de l’Amérique. Les nouvelles rapportent aussi des « naufrages », des « faits curieux », des « combats », etc. Une édition (numérique et papier) de ces textes est d’ailleurs en préparation[14].
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Interroger les représentations de l’Amérique véhiculées par la presse périodique dans la seconde moitié du règne de Louis XIV. Si les colonies françaises semblent bien lointaines, la place qu’elles occupent dans le Mercure galant invite à s’interroger sur l’intérêt qu’elles revêtent pour son lectorat (voir à ce sujet l’article de Maxime Martignon dans ce dossier). C’est d’autant plus vrai qu’en choisissant de publier dans la presse périodique, les auteurs de relations privilégient une réception s’inscrivant dans un « régime d’actualité » distinct de celui des récits de voyage traditionnels. En effet, si les nouvelles qui paraissent dans le Mercure galant sont lues par un public large et éclectique dans un laps de temps relativement court, elles sont aussi, en vertu d’une poétique de l’événement, datées et éphémères. Elles se sont inscrites d’emblée dans un régime de lecture synchronique au détriment de la lecture diachronique normalement espérée des auteurs de relations, ce qui explique en grande partie leur absence dans l’historiographie moderne. Cette particularité invite à questionner la manière dont le discours d’actualité, caractérisé par une consommation immédiate et un mode de diffusion éphémère, infléchit les formes traditionnelles du récit de voyage et, dès lors, la réception, sur les plans historique et littéraire, qui est faite des représentations de l’Amérique. Sur le plan méthodologique, l’analyse du corpus s’articule autour de la tension que suscite chez les auteurs le double désir de décrire l’Amérique et d’écrire l’Amérique, alors que le récit de voyage se trouve concurrencé par le goût du romanesque[15]. De fait, en dépit des nombreux récits viatiques déjà publiés à l’époque, l’Amérique reste, à la fin du 17e siècle, un territoire à décrire, mais de manière à intéresser un public acquis aux séductions qu’exerce la nouvelle historique et galante (voir l’article de Kim Gladu et Jacinthe De Montigny). Son inscription dans le Mercure galant ne témoigne pas simplement de l’évolution de ses représentations ou de l’intérêt accru des lecteurs pour l’ailleurs : elle conserve aussi les traces d’une modification profonde du rapport à l’événement qui s’instaure dans la seconde moitié du règne de Louis XIV. C’est d’ailleurs ce caractère bien distinct du corpus qui fait sa particularité et qui exige une approche tenant compte des contextes spécifiques de production et de réception.
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Analyser les enjeux poétiques, intertextuels et rhétoriques de l’écriture de l’actualité. À l’instar des relations de voyage traditionnelles qui s’inscrivent dans un contexte qui leur est propre[16], les relations et nouvelles qui paraissent dans le Mercure galant sont tributaires des facteurs qui conditionnent leur écriture : poétique des genres, intertextualité, rhétorique du discours. Les textes sur l’Amérique reproduits dans le périodique tirent parti d’une situation d’énonciation spécifique à la presse périodique d’Ancien Régime, où l’intervention (assumée ou potentielle) du rédacteur du périodique dans les textes (énonciation, réécriture), l’auctorialité problématique de plusieurs écrits (anonymat, attribution erronée ou usurpée) et les mises en abyme fréquentes du discours tendent à brouiller les marqueurs génériques. Produites dans un contexte d’actualité, les relations se distinguent aussi sur le plan du contenu : les considérations géographiques et ethnologiques qui émaillent souvent le récit viatique s’effacent au profit de descriptions et de représentations surtout événementielles (voir l’article de Peggy Davis et Marie-Lise Poirier) et sont circonscrites par les visées politiques de l’État (voir l’article de Sébastien Drouin). En outre, la concurrence entre gazettes et périodiques européens et le rythme effréné de l’écriture exigent des rédacteurs qu’ils reproduisent, traduisent ou réécrivent plusieurs articles qu’ils (re)publient. Les fréquentes allusions à la gazette de France ou d’Amsterdam révèlent que le corpus sur l’Amérique ne fait pas exception (voir l’article de Sébastien Côté et Christophe Schuwey). Un sondage rapide montre que certaines relations entretiennent aussi des liens intertextuels avec d’autres récits viatiques, comme c’était d’ailleurs souvent le cas à l’époque[17] : quelques auteurs, tel Bacqueville de La Potherie, semblent ainsi avoir considéré le Mercure galant comme un laboratoire d’essai avant la publication d’une oeuvre autonome (voir l’article de Marie-Ange Croft et Marie-Ève Lajeunesse-Mousseau). Enfin, les relations imposent une approche rhétorique susceptible d’éclairer les procédés narratifs et argumentatifs qui conditionnent la production d’un discours de l’actualité. Une analyse des dispositifs rhétoriques met ainsi en lumière le rôle que ces discours ont joué dans la propagande coloniale, guerrière et religieuse de Louis XIV (voir les articles de Marc André Bernier et de Marie-Christine Pioffet).
Le corpus des « Relations de Canada » (1705-1713) dans le Mercure galant
« Celuy qui a écrit la Relation que vous allez lire, s’est proposé de donner tous les ans seulement, une Relation de tout ce qui se passera d’Historique en Canada, pendant le cours de chaque année », écrit le rédacteur du Mercure galant dans le numéro de février 1706[18]. Publiées sans mention d’auteur, les « Relations de Canada » constituent un corpus unique en son genre, que le lectorat de l’époque aurait trouvé « aussi curieu[x], que divertissan[t], et attachan[t][19] ». Survolant les principaux événements qui se sont déroulés dans la colonie au cours de l’année, ces longues relations livrent un rapport factuel où se glissent plusieurs détails, anecdotes et faits divers. Si elle ne permet pas de percer avec certitude le mystère de leur auctorialité, l’analyse de ce corpus pointe toutefois vers un auteur unique. Compte tenu des acteurs coloniaux en présence, Charles de Monseignat apparaît comme le candidat le plus probable. Ancien secrétaire de Frontenac, il intègre le Conseil souverain de Québec (plus haut tribunal de la colonie) en 1703, année de rédaction de la première relation, parue dans le Mercure de janvier 1705. Auteur de la célèbre Relation de ce qui s’est passé de plus remarquable en Canada en 1689-1690, qui narre le siège de Québec et dont des extraits seront publiés l’année même dans le Mercure galant et la Gazette de France[20], Monseignat est aussi l’auteur présumé de toute la série de relations du même titre produites jusqu’en 1698[21]. Sur le plan formel, les 11 « Relations de Canada » du Mercure galant s’apparentent à ces dernières : intitulés, divisions, vocabulaire, syntaxe. Sur le plan du contenu, plusieurs thématiques sont abordées de façon similaire dans les deux corpus, dont la façon de rapporter les discussions diplomatiques tenues entre les ambassadeurs autochtones et le gouverneur ou ses représentants. En outre, les 11 relations évoquent certains des dossiers majeurs qu’eut à régler Monseignat dans le cadre de ses fonctions, notamment à titre de directeur de la ferme du domaine d’Occident (1707). Parmi ces dossiers épineux qui se taillent une place au sein du Mercure, signalons la récupération et la propriété des biens des épaves de la flotte Walker (1711)[22] et le rachat de la monnaie de cartes[23], système dont la relation du Mercure galant de 1709 offre une description particulièrement détaillée — et inédite.
Actualité et pertinence
L’analyse chorale du corpus américain du Mercure galant proposée dans le présent dossier se situe à la confluence de plusieurs champs d’études : littérature viatique, histoire des représentations de l’Amérique et recherches sur la presse périodique d’Ancien Régime. En effet, les relations et nouvelles publiées dans les premiers périodiques européens se distinguent du récit viatique traditionnel par une mise en récit relevant de l’« histoire du temps présent[24] », en cela cohérente avec la finalité de la presse périodique. Plus avant, le corpus sur l’Amérique permet d’observer l’instauration d’un dialogue transatlantique et son influence sur la transformation des dynamiques d’échanges et de communication. Par l’exploitation d’un corpus inédit de relations et de nouvelles sur l’Amérique, ce dossier propose une contribution significative à l’histoire du Nouveau Monde et de la littérature qui s’y rattache. Invitant à une conception large de l’Amérique, allant de la baie d’Hudson au Brésil, il met en lumière le Nouveau Monde de papier tel qu’il se présentait alors au lectorat européen. Non seulement ces relations et ces nouvelles sont le produit complexe d’un ensemble de contraintes liées à l’écriture, à la publication, à la diffusion et à la réception du Mercure galant, mais elles ont également participé à façonner, autrement que le corpus désormais canonique des relations de voyages, les discours sur l’Amérique. Prenant à témoin des textes originaux publiés dans un organe de la presse périodique, ce dossier offre ainsi une perspective innovante pour poursuivre les réflexions amorcées au cours des dernières années sur le genre viatique, sur les représentations de l’Amérique qu’on y trouve[25] et sur les enjeux intertextuels des récits de voyage[26]. En isolant un corpus de textes hétérogènes portant sur un objet défini — l’Amérique —, il présente un cas exemplaire, pertinent à la fois pour comprendre la manière dont le Mercure galant participait au développement d’une poétique de l’événement et pour mesurer son apport dans l’écriture « à chaud » de l’histoire[27]. À l’ère des médias sociaux, qui transforment notre propre rapport à l’actualité, ce dossier propose enfin une réflexion sur la modification profonde que connaît ce rapport au tournant du 18e siècle, soulevant des enjeux qui, mis en perspective, sont toujours à bien des égards ceux du journalisme d’aujourd’hui, notamment en ce qui a trait à la frontière entre vérité et fiction, nouvelle et anecdote, histoire et littérature.
Appendices
Notes
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[1]
Dictionnaire de l’Académie française, 1694.
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[2]
Le périodique est rebaptisé Nouveau Mercure galant de janvier 1677 à mai 1678, puis de nouveau entre 1714 et 1716.
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[3]
Le Mercure galant jouissait d’un monopole en France, dans une entente tripartite avec la Gazette de France et le Journal des savants. Ces trois périodiques traitaient respectivement de l’actualité mondaine (entendue au sens large), politique et scientifique.
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[4]
L’édition lyonnaise jouira un temps d’un privilège royal pour une édition partagée. Contrairement aux nombreuses contrefaçons que l’on retrouve dans plusieurs villes françaises (Toulouse, Avignon) et ailleurs en Europe (comme La Haye ou Bordeaux, en Italie), l’édition lyonnaise peut donc être considérée comme une réédition officielle. À propos de l’histoire éditoriale du Mercure galant, voir notamment François Moureau, « Du Mercure galant au Mercure de France : structure et évolution éditoriales (1672‑1724) », dans Alexis Lévrier et Adeline Wrona (dir.), Matière et esprit du journal du Mercure galant à Twitter (Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2013).
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[5]
Monique Vincent, Mercure galant, Extraordinaire, Affaires du temps : table analytique contenant l’inventaire de tous les articles publiés, 1672-1710 (Paris, Honoré Champion, 1998).
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[6]
François Moureau, Le Mercure galant de Dufresny (1710-1714) ou le journalisme à la mode (Oxford, Voltaire Foundation, 1982).
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[7]
Observatoire des textes, des idées et des corpus, Sorbonne-Université, https://obtic.sorbonne-universite.fr/. D’abord hébergé par la plateforme de l’Observatoire de la vie littéraire (Obvil) de Sorbonne-Université, le projet, dirigé par Anne Piéjus, a migré en 2020 sur le nouveau site ObTIC.
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[8]
Écrire l’Amérique française dans le Mercure galant : discours d’actualité et imaginaire colonial sous Louis XIV, subvention de Développement Savoir, CRSH, 2020-2022.
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[9]
Voir notamment les travaux de Monique Vincent, François Moureau, Sara Harvey et Christophe Schuwey, ainsi que le dossier Auctorialité, voix et publics dans le Mercure galant publié par Deborah Bocker et Anne Piéjus dans la revue Dix-septième siècle, vol. 270, no 1 (2016).
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[10]
On soulignera notamment les travaux de Jean Sgard, Hans Bots, Denis Reynaud, Gilles Feyel, Jérémy Popkin et, plus récemment, de Marion Brétéché.
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[11]
On retiendra néanmoins les travaux de Yasmine Marcil et Maxime Martignon qui, adoptant une perspective plus large, se sont intéressés à la publication de « l’ailleurs » dans les périodiques. Voir notamment Yasmine Marcil, La fureur des voyages. Les récits de voyage dans la presse périodique (1750-1789) (Paris, Champion, 2006), et Maxime Martignon, « Publier le lointain à l’époque de Louis XIV : réseaux savants, activité politique et pratiques d’écriture (France, 1670-1720) », thèse de doctorat, Université Gustave Eiffel (Marne-la-Vallée), 2020.
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[12]
Article « Gazette » de l’Encyclopédie (1755).
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[13]
Kim Gladu, « Présence du “sauvage” dans le Mercure galant (1702-1713) », dans Luc Vaillancourt, Sandrine Tailleur et Émilie Urbain (dir.), Voix autochtones dans les écrits de la Nouvelle-France (Paris, Hermann, 2019), p. 309-323.
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[14]
L’édition est sous la direction de Sébastien Côté, Marie-Ange Croft, Kim Gladu et Maxime Gohier.
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[15]
Réal Ouellet, « Lahontan et Exquemelin : deux exemples de dérive textuelle (XVIIe-XVIIIe siècles) », Tangence, no 74 (2004), p. 45-57.
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[16]
Maurice Lemire, Les écrits de la Nouvelle-France (Québec, Nota bene, 2000) ; Réal Ouellet, La relation de voyage en Amérique (XVIe-XVIIIe siècles). Au carrefour des genres (Québec, Presses de l’Université Laval, 2010).
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[17]
Ouellet, « Lahontan et Exquemelin ».
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[18]
« Journal de ce qui s’est passé en Canada pendant la derniere année », Mercure galant, février 1706 (Paris, Michel Brunet), p. 75-127, spécifiquement p. 76.
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[19]
Ibid., p. 75.
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[20]
Marie-Ange Croft et Marie-Ève Lajeunesse-Mousseau, « Et Frontenac répondit “par la bouche de ses canons” », dans Maxime Cartron et Nicholas Dion, Histoire de l’édition (Paris, Classiques Garnier, 2023), et l’article de Côté et Schuwey dans le présent dossier.
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[21]
Voir MS Can 35 Houghton Library, Harvard University, [https://digitalcollections.library.harvard.edu/catalog/990099036940203941].
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[22]
« Suite de la Lettre de Quebec », Mercure galant, avril 1712 (Paris, Daniel Jollet, Pierre Ribou, Gilles Lamesle), p. 3-49, spécifiquement p. 20-37.
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[23]
« Lettre contenant ce qui s’est passé en Canada pendant l’année derniere », Mercure galant, mars 1709 (Paris, Michel Brunet), p. 14-67, spécifiquement p. 28-33.
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[24]
Brendan Dooley, The Dissemination of News and the Emergence of Contemporaneity in Early Modern Europe (Farnham, Ashgate, 2010).
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[25]
« Nouvelle-France : fictions et rêves compensateurs », Tangence, numéro dirigé par Marie-Christine Pioffet, no 90, (2009) ; Marie-Ange Croft, « Discours sur le Canada dans le Mercure galant (1672-1715) », dans Sébastien Côté, Pierre Frantz et Sophie Marchand (dir.), Rêver le Nouveau Monde. L’imaginaire nord-américain dans la littérature française du XVIIIe siècle (Québec, Presses de l’Université Laval, 2022), p. 37-53.
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[26]
Ouellet, « Lahontan et Exquemelin ».
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[27]
Christophe Schuwey, Un entrepreneur des lettres au XVIIe siècle. Donneau de Visé, de Molière au Mercure Galant (Paris, Garnier, 2020).