Comptes rendus

Doda, Hilary. Fashioning Acadians. Clothing in the Atlantic World, 1650-1750 (Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 2023), 320 p.

  • Philippe Basque

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  • Philippe Basque
    Village historique acadien

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Cover of Volume 78, Number 1, Summer 2024, pp. 1-175, Revue d’histoire de l’Amérique française

Il s’agit du premier livre publié par Hilary Doda, professeure au département des études mode-textile (Costumes Studies) à la Fountain School of Performing Arts de l’Université Dalhousie à Halifax, en Nouvelle-Écosse. L’auteure se spécialise d’ailleurs dans des recherches ayant comme sujet l’histoire des costumes. Elle présente ici ses résultats de recherche couvrant un siècle d’histoire chez les Acadiens et les Acadiennes, de 1650 à 1750. L’une de ses principales sources d’information provient de fouilles archéologiques sur quatre sites différents en territoire acadien de la Nouvelle-Écosse avant la Déportation. L’ouvrage débute par une introduction détaillée du territoire étudié. L’auteure présente le peuple autochtone qui y habite avant l’arrivée d’Européens au 17e siècle. Elle utilise la toponymie autochtone pour définir les territoires ancestraux mi’kmaq où s’établissent les Acadiens. Par la suite, elle présente les quatre établissements acadiens où eurent lieu les fouilles archéologiques. Il s’agit du Lieu historique national du Canada de l’Établissement-Melanson, des deux anciens villages acadiens de Belle-Isle et de Beaubassin ainsi que de la Forteresse-de-Louisbourg. Il est important de nommer ces quatre lieux, car la trame narrative des quatre principaux chapitres de l’ouvrage repose sur eux. Toujours dans cette introduction, l’auteure explique le fonctionnement et les possibilités d’échanges commerciaux en Acadie avec les territoires avoisinants comme la Nouvelle-Angleterre, la Nouvelle-France et avec les Premières Nations. Le premier chapitre, « The Sewing Box », analyse les objets relatifs à la mode textile retrouvés par les archéologues. La chercheuse passe au peigne fin les artefacts afin d’expliquer leur utilisation par les Acadiennes et les Acadiens. Elle explique aussi les diverses utilisations de ciseaux, d’aiguilles, de dés à coudre, de crochets, etc. On apprend d’ailleurs que plusieurs objets sont retrouvés à l’extérieur des ruines d’habitations, laissant supposer que les tisserands travaillaient au soleil pour profiter d’un meilleur éclairage. Le deuxième chapitre, « Fibres and Fabrics », analyse les différents types de textiles présents en Acadie durant cette période. On retrouve principalement cinq types de textiles : laine, lin, chanvre, coton et soie. Bien entendu, le lin et la laine sont les deux principaux textiles utilisés en Acadie, mais grâce à cette recherche, on remarque qu’on avait tout de même accès à d’autres tissus. On mentionne aussi l’utilisation du cuir et de la fourrure dans l’habillement. Par exemple, le cuir est utilisé pour fabriquer des chaussures et des sacs. L’auteure termine ce chapitre en abordant les différents types de teintures disponibles. Le troisième chapitre, « Dress Accessories », se penche sur les accessoires que pouvait porter la population étudiée entre 1650 et 1750. Encore une fois, le chapitre est divisé selon les quatre établissements où des artefacts ont été retrouvés. Il est aussi divisé selon le type d’accessoire. On explique qui porte des boutons (principalement les hommes), des aiguilles et des agrafes (les femmes), les boutons de manche de chemise, boucles de chaussure, ferrets à lacets ainsi que des bijoux (bagues, croix à chapelet). Dans le quatrième chapitre, intitulé « Garments », on aborde les différents types de vêtements qu’auraient portés les hommes et les femmes en Acadie. Il est cependant difficile de s’en faire un véritable portrait, car aucune pièce de textile ou de vêtement n’a résisté au temps. Selon l’auteure, la plus ancienne pièce de vêtement acadien date du début du 19e siècle. On doit donc analyser les recherches archéologiques, les documents commerciaux, les inventaires personnels et les témoignages du temps, comme celui du sieur de Dièreville, datant de 1699. Malgré ces difficultés, l’auteure présente une description assez détaillée des costumes féminins et masculins pour sa période d’étude. L’ensemble de l’ouvrage est rigoureusement documenté. On présente, à …