Abstracts
Abstract
In 1900 Alphonse Desjardins opened the first caisse populaire at Lévis, a small town located across the St. Lawrence from Quebec City. Many historians have seen the establishment and the early operations of the Caisse populaire de Lévis in heroic terms, as it proved to be the beginning of the development of a vast cooperative movement. Desjardins and his colleagues were described as disinterested men only desirous of providing financial services to the poor. This characterization has a certain validity, as credit was made available that could not have been found elsewhere. Nevertheless, such a perspective ignores the fact that the founders of the caisse and their successors were members of the local petite bourgoisie who were profoundly insecure regarding their place in an industrializing Quebec. As a result, the operations of this caisse up to the end of World War II were not always in the best interests of the poorer elements of Lévis.
Résumé
En 1900, Alphonse Desjardins ouvrait la première caisse populaire à Lévis, petite ville sur le Saint-Laurent, en face de Québec. Beaucoup d'historiens ont parlé en termes élogieux de la fondation et de l'établissement de la Caisse populaire de Lévis, car ils ont vu dans cette initiative l'origine du vaste mouvement coopératif. Ils ont décrit Desjardins et ses collaborateurs comme des hommes désintéressés, uniquement préoccupés de fournir des services financiers aux pauvres. Une telle présentation ne manque pas de fondement, étant donné que la caisse populaire offrait aux pauvres le crédit qu'ils ne pouvaient obtenir dans les autres institutions financières. Néanmoins, cette interprétation ne tient pas compte du fait que les fondateurs de la Caisse populaire de Lévis et leurs successeurs appartenaient à la petite bourgeoisie locale, et que celle-ci souffrait alors d'une profonde insécurité dans un Québec en voie d'industrialisation. En conséquence, pour la période allant de sa fondation à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la Caisse populaire de Lévis n'a pas toujours servi les meilleurs intérêts des éléments les plus pauvres de la population.
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