TY - JOUR ID - 044167ar T1 - Mission mitchif : Courir le Rougarou pour renouveler ses liens avec la tradition orale A1 - Sing, Pamela JO - International Journal of Canadian Studies / Revue internationale d’études canadiennes IS - 41 SP - 193 EP - 212 SN - 1180-3991 Y1 - 2010 Y2 - 03/28/2024 7:45 p.m. PB - Conseil international d'études canadiennes LA - FR AB - Pendant presque soixante ans, la société de la colonie de la rivière Rouge du XIXe siècle fut majoritairement franco-métisse. Issus de mariages entre des Canadiens français engagés dans la traite de la fourrure et des femmes amérindiennes, les Métis ou, pour employer le terme qui correspond à la prononciation métisse du mot, les « Mitchifs » croyaient alors constituer la « Nouvelle Nation ». Cependant, avant la fin du siècle, ils étaient en train de devenir le « peuple oublié du Canada » : les conséquences de la création de la province du Manitoba en 1870 et ensuite, de leur défaite à la bataille de Batoche face à l’armée canadienne en 1885, suivie de la mise à mort pour haute trahison de leur chef spirituel et politique Louis Riel, ont entraîné la dispersion de leurs communautés et la ré-identification d’un grand nombre d’individus. Ils sont disparus de la scène publique et ce, jusqu’aux années 1960. Au sortir du « Grand Silence », le groupe avait subi de grandes pertes : comment transmettre une tradition orale lorsque la communauté s’est fragmentée ou si l’on n’ose plus avouer son patrimoine? Actuellement, les artistes de la communauté métisse at large aident les leurs à célébrer les noyaux culturels qui leur restent, mais des pans entiers de la mémoire collective leur manquent. Cet article traite d’un projet qui vise à rendre à la communauté métisse une minuscule partie de leur patrimoine. AB - For nearly 60 years, the nineteenth century colony of the Red River was mainly Franco-Métis. Born of marriages between French Canadian fur traders and Amerindian women, the Métis—or to use the Métis pronunciation “Mitchifs”—believed they were the “New Nation”. Yet, before the end of the century, they were becoming “Canada’s forgotten people”. The creation of the Manitoba province in 1870, followed by their defeat at the Battle of Batoche against Canadian forces in 1885, and then the execution of their spiritual and political leader, Louis Riel, for high treason—these events had consequences which led to the dispersion of their communities and the re-identification of many individuals. They disappeared from the public scene until the 1960s, and after this period of “great silence”, they had experienced significant losses: How does a fragmented community, or a community that no longer dares to admit its heritage, hand down its oral tradition? Today, Métis artists are helping their own to celebrate what remains of their cultural core, but entire segments of the collective memory are missing. This article looks at a project aimed at giving back to the Métis community a small part of their heritage. DO - https://doi.org/10.7202/044167ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/044167ar L1 - https://www.erudit.org/en/journals/ijcs/2010-n41-ijcs3881/044167ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -