Abstracts
Abstract
This article examines the temporal turn which has supported the development of media arts since the late 1980s: the exploration of and amplified preoccupation with the passage of time. Focusing on a specific case study (the installation work of French artist Melik Ohanian), it shows that the turn involves a range of perceptual strategies through which the temporal premises of classical modernity—history as progress and succession, what philosopher Yuval Dolev designates as “the becoming present of future events and then their becoming past”—are suspended, problematized and transformed in this very suspension. My claim is that the work of Ohanian, which evolves around the practice of simultaneity, is a key to this elaboration of alternative forms of historical narratives, in which futurity plays a renewed pivotal role.
Résumé
Cet article examine le tournant temporel qui soutient le développement des arts médiatiques depuis la fin des années 1980 : l’exploration du temps comme passage. S’appuyant sur une étude de cas (les installations médias de l’artiste français Melik Ohanian), l’article démontre que ce tournant implique un éventail de stratégies perceptuelles par lesquelles les prémisses temporelles de la modernité classique — l’histoire comme progrès et succession, ce que le philosophe Yuval Dolev désigne comme le « devenir présent d’événements futurs et puis leur devenir passé » — sont suspendues, problématisées et transformées à même cette suspension. Le travail d’Ohanian, ancré dans une pratique de simultanéité, est central à cette élaboration de formes alternatives de récits historiques, où le futur se voit accorder un rôle charnière renouvelé.