Abstracts
Résumé
Dans sa conférence de clôture présentée lors du premier colloque du CRI en 1999, Éric Méchoulan se questionnait déjà sur l’étrange usage, que font certains chercheurs en études intermédiales, des ouvrages de Gilles Deleuze : « [...] il faudrait à ce moment-là se dire que l’intermédialité ne consisterait pas tant à traquer les jeux incessants et innombrables des médiations qui nous constituent, mais plus sourdement à repérer les moments d'immédiateté qui nous emportent. » C’est la lecture de cette phrase qui a déclenché la présente réflexion; on tentera justement d’articuler théoriquement ces deux manières de penser l’intermédialité, en décrivant par le biais de la philosophie deleuzienne ce que l’on pourrait définir comme une dynamique tensive entre les médiations et ce que Méchoulan appelle les immédiatetés complexes.
Abstract
In his closing address at the first edition of the CRI Conference in 1999, Éric Méchoulan was already questioning the use of Gilles Deleuze’s work by some scholars working within intermediality studies: “[W]e should, at this point, say that intermediality does not consist of tracking the continuous and numerous plays of mediations that constitute us, but that it consists, in a more inconspicuous manner, of locating those instants of immediacy that carry us forward.ˮ This sentence is the starting point of the present reflection; we will attempt to articulate these two ways of thinking intermediality by elaborating, with the help of Deleuze’s philosophy, what we could define as a dynamic tension between mediations and what Méchoulan calls complex immediacies.