Abstracts
Abstract
Anti-racist theory draws attention to the socially constructed and contested nature of racial categories. This paper applies anti-racist theory to a case study of the 1922-3 Chinese students' strike in Victoria, British Columbia, and argues that school segregation was less about which schools students would attend and more about whether racialized Chinese people were part of, or could be part of, the imagined community of Canada as nation. Racialized discourse not only fixed “the Chinese” as outsiders to the imagined community, it also enacted colonialism by naturalizing the Anglo-European occupation of the territory of British Columbia. But there was also a significant group of Canadian-born Chinese in Victoria who had used provincially controlled schools to assimilate to dominant values and gain sufficient cultural capital to directly challenge racialized binaries. This group claimed “Canadianness” in their own right and staunchly resisted segregation. The intervention of Anglo-European anti-racists in the dispute further underlines the socially constructed and contested nature of racial categories. Finally, the more powerful fixing of Chinese as alien in Canada through the 1923 Chinese Immigration Act helps to explain the manner in which the students' strike came to close at the beginning of the 1923-4 school year.
Résumé
La théorie antiraciste nous amène à nous interroger sur la construction sociale et sur la nature contestée des catégories raciales. Le présent article applique cette théorie antiraciste à l'étude de la grève des étudiants chinois, qui se déroula en 1922-1923, à Victoria, en Colombie-Britannique ; l'auteur démontre que la ségrégation scolaire était moins une question de répartition d’étudiants qu'une question nationale : les Chinois, en tant que groupe discriminé, pouvaient-ils ou pourraient-ils faire partie du Canada tel qu’on le concevait comme nation ? Non seulement le discours racial marginalisait-il les Chinois à l'extérieur de cet idéal national, mais approuvait-il aussi le colonialisme en endossant l'occupation anglo-européenne du territoire de la Colombie- Britannique. Par ailleurs, il existait à Victoria un groupe important de Chinois nés au Canada, qui étaient passés par les écoles dirigées par le gouvernement provincial, et qui avaient assimilé les valeurs dominantes. Ce groupe avait acquis suffisamment d'assurance culturelle pour contester ouvertement les polarisations raciales. Il affirmait sa « canadianité » à sa façon et s'opposait vigoureusement à la discrimination. L’intervention des antiracistes anglo-européens dans la querelle contribue davantage à montrer que les catégories raciales étaient des constructions sociales contestées. Finalement, la Loi de l'immigration chinoise de 1923, qui frappe durement d'ostracisme les Chinois au Canada, explique la manière dont s'est conclue la grève des étudiants au début de l'année scolaire 1923-1924.
Download the article in PDF to read it.
Download