Abstracts
RÉSUMÉ
Au cours des quinze dernières années, un modèle d'activité professionnelle des femmes s'est consolidé. Il s'est développé sur l'effondrement de la valeur sociale du travail domestique et lui a substitué celle du travail salarié comme mode privilégié d'intégration sociale. La norme d'activité professionnelle continue s'est imposée à la majorité des femmes en France. Mais la progression de ce modèle se heurte à la pénurie d'emplois et se produit à un moment où le travail est en crise. Paradoxalement, alors que les femmes ont bénéficié depuis les années 1980 des rares créations d'emploi, leur situation ne s'est pas sensiblement améliorée; au contraire, de nouveaux clivages se sont substitués aux anciens. Elles sont particulièrement affectées par le chômage, par la précarisation des statuts d'emploi et par celle de leurs conditions de travail. Le travail à temps partiel est l'un des instruments de cette précarisation, à l'intersection des politiques de flexibilité des entreprises et de l'action publique contre le chômage et l'exclusion. La politique de partage du travail, en dépit de ses intentions louables, contribue à accentuer les clivages non seulement entre hommes et femmes mais aussi entre femmes.
ABSTRACT
Over the past fifteen years, a model of women's labour force participation has been reinforced, based on the declining social value of domestic work and the substitution of paid work as the preferred means of social integration. The norm of continuous paid employment has been imposed on most women in France. But the progress of this model has been hindered by job shortages during a period of crisis in employment. Paradoxically, while women have benefited from rare cases of job creation since the 1980s, their situation has not significantly improved; on the contrary, new gaps have replaced old divisions. Women are especially affected by unemployment and precariousness in employment status and working conditions. Part-time work is one of the instruments of this precariousness, at the intersection of company policies of flexibility and public action against unemployment and exclusion. The policy of job sharing, despite its commendable aims, is helping to accentuate gaps not only between men and women, but also among women.
RESUMEN
En los ûltimos quince anos se ha consolidado un modelo de la actividad profesional de las mujeres. El se ha desarrollado a partir del derrumbe del valor social del trabajo doméstico, al que ha sustituido el del trabajo salariado como modo privilegiado de integration social. La norma de la actividad profesional continua se ha impuesto a la mayorfa de las mujeres en Francia ; pero el progreso de este modelo choca con la penuria de empleos, y se produce en un momento en que el trabajo esta en crisis. Paradojalmente, luego que las mujeres han beneficiado desde los anos ochenta de las raras creaciones de empleo, su situation no ha mejorado sensiblemente ; al contrario, nuevas ruptures se han substituido a las antiguas. Ellas han sido particularmente afectadas por la cesantia, por la precarizaciôn de los empleos y por la de las condiciones de trabajo. El trabajo a tiempo partial es uno de los instrumentas de esta precarizaciôn, en la intersection de las polfticas de flexibilidad de las empresas y de la action pûblica contra la cesantfa y la exclusion. La polftica del empleo compartido, a pesar de sus intenciones loables, contribuye también a acentuar las rupturas entre hombres y mujeres y también entre las mismas mujeres.
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