Voici un ouvrage de référence qui présente un choix de cent mots tirés des sept épîtres de Paul dont l’authenticité est acceptée par la majorité des exégètes. Ces épîtres sont la lettre aux Romains, les deux lettres aux Corinthiens, la lettre aux Galates, la lettre aux Philippiens, la première lettre aux Thessaloniciens et celle à Philémon. Chacun des mots est présenté sous forme d’article par ordre alphabétique en français et est accompagné du mot grec qu’il traduit. Ces articles sont divisés en cinq sections. On fournit d’abord une liste exhaustive des occurrences de ce mot grec dans les lettres de Paul, suivie d’une définition générale, le plus souvent limitée à un seul paragraphe, mise sous l’autorité d’un ou deux exégètes contemporains. Nous avons parfois l’agréable surprise de lire dans ces sections quelques références intertextuelles qui nous livrent de l’information sur l’usage de ce mot dans la version grecque de l’Ancien Testament (LXX) ou chez les auteurs grecs classiques. En troisième lieu, on expose au moyen d’une étude en plusieurs points, appuyée sur des citations des épîtres, diverses utilisations de ce mot ainsi que leur mise en application dans la théologie paulinienne. Les positions d’auteurs modernes, biblistes, historiens ou théologiens y sont aussi abondamment discutées. On trouve ensuite en caractère gras un choix d’autres mots étudiés dans ce volume, en lien avec le lemme, suivi d’une bibliographie spécialisée. Le volume se termine par une brève bibliographie générale consacrée aux études pauliniennes, ainsi que par quelques index. Soulignons particulièrement la présence d’un index des termes complémentaires et des associations de mots, et d’un index des mots grecs. Il s’agit là d’un outil de base fort utile et bien fait. L’A. a voulu avant tout rendre service aux néophytes qui s’intéressent aux études bibliques. Elle précise que son volume a été conçu en pensant aux croyants, aux homélistes, aux agents de pastorale, aux animateurs de groupes bibliques ou autres qui veulent se familiariser avec le vocabulaire paulinien, ou à ceux qui veulent entreprendre un « bon voyage au pays de l’apôtre Paul » (p. 9). L’ouvrage s’adresse donc à un public très large. Il est à notre avis conçu sur mesure pour les étudiants de premier cycle en théologie qui devraient l’avoir en tout temps sur leur table de travail. Serge Cazelais L’A., un des artisans de la Traduction oecuménique de la Bible (T.O.B.), n’a plus besoin de présentation. Son volume, qui parut pour la première fois en 1963, est devenu depuis un véritable incontournable, dont tout travail sur l’Évangile selon Matthieu devrait maintenant tenir compte. Même si la dernière mise à jour du texte date de 1969, ce travail conserve encore toute sa valeur. Les mises à jour sont signalées dans les marges du texte au moyen d’astérisques (*) et sont regroupées sous la forme de notes complémentaires en appendice. Le volume est une réimpression de la troisième édition (1992), dans laquelle seule la bibliographie avait été mise à jour. Le lecteur y trouve une analyse exégétique de l’intégralité du texte du premier évangile fondé sur son état final, tel qu’édité dans les éditions critiques modernes, et non pas une étude historique sur la préhistoire du texte ou de ses sources présumées. L’A. ne cherche aucunement, et il insiste pour le préciser, à reconstruire un portrait du personnage quasi insaisissable que fut le Jésus historique. Il cherche avant tout à comprendre qui était Jésus-Christ et quel fut son message tel qu’il fut reçu, compris et interprété par l’évangéliste qui mit la dernière main au texte que nous avons sous les yeux. L’A. précise encore que, selon lui, comprendre un évangile c’est avant …
Littérature et histoire du christiannisme ancien[Record]
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Ont collaboré à cette chronique
Marie-Pierre Bussières
en a assuré la rédactionSerge Cazelais
Lucian Dîncà
Pascale Dubé
Michael Kaler
Jean Labrecque
Louis Painchaud
Timothy Pettipiece
Mathieu Sabourin
Jennifer Wees