Chronique

Littérature et histoire du christianisme ancien[Record]

  • Pierre Cardinal,
  • Serge Cazelais,
  • Eric Crégheur,
  • Lucian Dînca,
  • Steve Johnston,
  • Jonathan I. von Kodar,
  • Paul-Hubert Poirier and
  • Jennifer K. Wees

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  • Ont collaboré à cette chronique
    Pierre Cardinal

  • Serge Cazelais

  • Eric Crégheur
    en a assuré la rédaction

  • Lucian Dînca

  • Steve Johnston

  • Jonathan I. von Kodar

  • Paul-Hubert Poirier

  • Jennifer K. Wees

Les écrivains de la Renaissance ont créé de nombreux néologismes afin de nommer les innovations artistiques, scientifiques, littéraires et juridiques de leur temps. Quiconque s’affaire à lire et à étudier la littérature de cette période est confronté à ces nombreux mots latins inconnus de la langue classique et de la langue médiévale et sent le besoin d’avoir recours à des outils de travail. L’A. de ce lexique s’est donné comme mission de pallier ce manque. La première édition de ce lexique en 1994 avait été bien reçue dans les milieux universitaires. Cette deuxième édition en améliore grandement l’utilité. La nouveauté la plus remarquable est l’inclusion d’une traduction anglaise destinée à « accroître les possibilités de rayonnement de cette deuxième édition » (p. xiv). Il s’agit donc désormais d’un lexique latin-français et latin-anglais. Si 150 auteurs avaient été dépouillés dans la première édition, la deuxième en compte maintenant plus de 230, couvrant la période de Pétrarque (1304-1374) à Juste Lipse († 1606). On note ainsi plusieurs nouveaux noms, comme Giordano Bruno, Copernic, Paracelse et Vésale. L’A. motive son choix des auteurs en affirmant qu’il a cherché à privilégier ceux dont les oeuvres ont été éditées ou rééditées ces dernières décennies et qui sont ainsi plus accessibles au public visé par ce lexique. Le nombre de notices passe de 8 500 à près de 11 000 et inclut plus de 11 600 acceptions. De plus, ces notices sont mieux ciblées que dans la première édition. En effet, Le Grand Gaffiot publié en 2000 avec son apport considérable à la langue de l’Antiquité tardive, bien que trop souvent dépendant du Dictionnaire latin-français des auteurs chrétiens de Blaise, a permis à l’A. et à son équipe d’éliminer quelques notices et acceptions de mots qui sont désormais bien traitées et documentées dans le dictionnaire latin-français de base consacré à l’Antiquité. L’A. mentionne tout de même que cette deuxième édition compte encore près de 1 600 mots qui sont présents dans le Gaffiot, mais qui sont employés dans des sens différents chez les auteurs de la Renaissance. Ils sont précédés du signe (. Chacune des entrées est précise, concise et s’attache à l’essentiel : le mot latin et ses principales variantes orthographiques, le sens français et anglais, puis une ou quelques références à une oeuvre, à un ou plusieurs auteurs, ainsi que son origine étymologique. À ce sujet, un appendice intitulé « listes annexes récapitulatives » est fort utile. La première partie de cette annexe (p. 605-618) classe les mots d’origine non latine selon leur origine grecque, proche-orientale (arabe, araméen, hébreu, perse, turque), germanique, romane, slave, hongroise et même amérindienne (par exemple chicha, qui est une boisson fermentée). L’appendice se poursuit ensuite jusqu’à la page 655 avec des listes de diminutifs et de mots classés d’après divers suffixes ou terminaisons. Enfin, l’A. offre en guise de couronnement aux pages 659-683 la réédition de son article intitulé « Essai sur le vocabulaire néo-latin de Thomas More », paru en 1998, dans Moreana, 35 (1998), p. 25-53. Il faut féliciter et remercier René Hoven et son équipe d’avoir produit un tel instrument de travail, remarquable tant par la qualité de l’information qu’on y trouve que par celle de sa typographie et de sa mise en page. Pour ma part, je l’utilise déjà avec un grand plaisir. Serge Cazelais Ce nouveau fascicule du lexique d’Augustin, consacré à la fin de la lettre H et au début de la lettre I, rassemble cinquante-six notices, en plus de la fin de celle portant sur Jérôme et du début de l’article « Institutio, institutum ». Comme il se …

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