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The 36th annual conference of the Canadian Society for Eighteenth-Century Studies took place in St. John’s, NL, from 14 to 16 October 2010. Our theme was “Charting the 18th Century: Encircling Land & Sea.” If anything, this conference was a testament to longevity: two plenary speakers from our last CSECS conference held here in 1992 returned eighteen years later as hale and as intellectually hardy as ever.

The eighteenth century constantly surprises us. In her lifelong mapping out of Lady Mary Wortley Montagu’s mental terrain, Isobel Grundy has uncovered Philocles, “a vision of male charms… a feminised man of sensibility, the only character in the story who is capable of reciprocating her deep and passionate love. He turns out, however, not to be human, but a visitor from space, heir apparent to the ruler of the planet Venus.” So gender-sensitive, extra-terrestrial soul-mates were not an invention of Steven Spielberg after all. Jean-François Palomino applies his expertise in cartography to the mapping of New France. Pat Rogers illuminates an occupation not often thought of beyond the realm of property acquisition, essential in determining boundaries: that of surveyor who followed the trailblazer (Thomas Jefferson, we are reminded, came from a long line of surveyors). Other papers from new and established scholars alike cover poetry, prose, drama, art, history, biography, philosophy, and religion.

I would like to thank Gary Kachanoski, the President of Memorial University of Newfoundland, and his predecessor, Chris Loomis, for supporting this endeavour. I am also grateful to my head of department, Donna Walsh, for providing me with two graduate assistants, Amber Parker and Rebeccah Hearn, for help with the editing of these papers.

Another 1992 delegate, Jay Macpherson, returned to us in 2010. As a schoolgirl, Jay crossed the Atlantic from England in the dark days of WWII. She attended Bishop Spencer College in St. John’s before moving on to Victoria College in Toronto where she taught for nearly forty years. She recalled the last time she stayed at our conference venue, seventy years earlier. It was Hallowe’en 1940, and she wandered the halls of the old hotel draped in a bed-sheet for her ghostly disguise. An influential poet and Swift scholar, she was a longstanding member of CSECS. Jay passed away at the age of eighty on 21 March 2012. This volume is dedicated to her.

C’est à St. John’s, Terre-Neuve, que s’est déroulé du 14 au 16 octobre 2010 le trente-sixième congrès de la Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle. Le thème retenu était « Cartographier le dix-huitième siècle : mesurer la terre & la mer ». Ce congrès fut notamment l’occasion d’une belle démonstration de longévité : deux conférenciers invités au dernier congrès de la SCEDHS à Terre-Neuve, en 1992, étaient de retour dix-huit ans plus tard, plus inspirés et inspirants que jamais.

Le dix-huitième siècle peut encore nous surprendre. Au détour de ses recherches consacrées à la cartographie de l’univers intellectuel de Lady Mary Wortley Montagu, Isobel Grundy est tombée sur le personnage de Philocles : « a vision of male charms […] a feminised man of sensibility, the only character in the story who is capable of reciprocating her deep and passionate love. He turns out, however, not to be human, but a visitor from space, heir apparent to the ruler of the planet Venus. » Il semblerait que Steven Spielberg n’ait pas été le premier à imaginer la rencontre entre des âmes soeurs venues de l’espace et sensibles aux rapports entre les sexes. Jean-François Palomino, dans le cadre d’une enquête sur le rôle des savoirs géographiques en milieu colonial, se livre à l’examen des pratiques cartographiques en Nouvelle-France. Pat Rogers, quant à lui, s’intéresse à une profession mal connue (sauf peut-être par ceux qui s’apprêtent à devenir propriétaire), mais qui joua un rôle pourtant essentiel dans la détermination des frontières par les pionniers : arpenteur (Thomas Jefferson, dit-on, était issu d’une longue lignée d’arpenteurs). Les autres articles, fruits du travail de jeunes chercheurs et de chercheurs confirmés, portent sur des domaines variés tels que la poésie, la prose, le théâtre, l’art, l’histoire, la biographie, la philosophie et la religion.

Je voudrais remercier Gary Kachanoski, recteur de l’Université Memorial de Terre-Neuve, ainsi que son prédécesseur, Chris Loomis, pour avoir rendu possible la réalisation de cette aventure. Je suis également reconnaissant envers la directrice de mon département, Donna Walsh, qui a permis l’embauche de deux assistantes, Amber Parker et Rebeccah Hearn, pour m’appuyer dans le travail d’édition de ces articles.

Déjà présente au congrès de 1992, Jay Macpherson nous a fait l’honneur de revenir pour celui de 2010. Alors qu’elle était encore étudiante, Jay a traversé l’Atlantique et quitté l’Angleterre qui subissait alors les affres de la Deuxième Guerre mondiale. Après des études à Bishop Spencer College à St. John’s, elle a pris la direction de Victoria College, à Toronto, où elle a enseigné pendant près de quarante ans. Elle avait toujours en mémoire son précédent séjour sur le lieu de notre congrès, il y a soixante-dix ans. À l’occasion de la fête d’Halloween de 1940, il lui avait pris l’idée de se dissimuler sous un drap et de parcourir les couloirs du vieil hôtel en se faisant passer pour un fantôme. Poète renommée et spécialiste de Swift, elle figurait parmi les membres de longue date de la SCEDHS. Jay est décédée le 21 mars 2012 à l’âge de quatre-vingt ans. Ce volume lui est dédié.