Abstracts
Résumé
Cette étude explore les relations possibles entre l’anticléricalisme et le mysticisme dans l’histoire littéraire et intellectuelle du Québec, de 1860 à 1960, à partir d’une affirmation d’Hubert Aquin : « Combattre le clergé ne peut se faire, même inconsciemment, qu’au nom du Dieu qu’il trahit. » Après avoir retracé, chez Jean-Charles Harvey, Jean Le Moyne et quelques autres, la nécessité d’établir une distinction entre Dieu, la religion et le clergé, l’auteur examine une constante en vertu de laquelle le rejet du clergé, d’Arthur Buies à Paul-Émile Borduas et André Langevin, est motivé par la possibilité d’une spiritualité hors de l’Église, cherchant à surmonter le dualisme de l’éternel et du temporel qui fondait la religion cléricale.
Abstract
This study explores the relationship, from 1860 to 1960, between anticlericalism and mysticism in Quebec’s literary and intellectual history. Its starting point is Hubert Aquin’s surprising statement that “To struggle against the clergy, even unconsciously, is to do so in the name of a god who has been betrayed.” After exploring, in the work of Jean-Charles Harvey, Jean Le Moyne, and some others, the importance of distinguishing between God, religion, and the clergy, the article examines a premise of anticlerical writing, from Arthur Buies to Paul-Émile Borduas and André Langevin, which assumes that spirituality can exist outside of the Church. In this, anticlericals sought to transcend the eternal dualism between the eternal and the temporal which underpinned clericalism.
Download the article in PDF to read it.
Download