Comptes rendus

Bowker, L. (2002) : Computer-Aided Translation Technology : A Practical Introduction, Ottawa, University of Ottawa Press, Didactic of Translation Series, xx-185 p.[Record]

  • Alain Polguère

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  • Alain Polguère
    Université de Montréal, Montréal, Canada

Lynne Bowker, professeure à l’École de traduction et d’interprétation de l’Université d’Ottawa, propose ici un manuel d’introduction à la traduction assistée par ordinateur (TAO – angl. Computer-Aided Translation, CAT). Il s’agit d’un ouvrage compact et très ciblé dans son contenu : il se concentre sur la présentation des outils de TAO du point de vue de leur potentiel d’utilisation par les traducteurs. Il s’adresse donc avant tout aux étudiants et professeurs en traduction ainsi qu’aux professionnels du domaine désireux de mettre à jour leurs connaissances. De par son contenu et le public visé, ce manuel se rapproche de l’ouvrage de L’Homme (1999), un ouvrage plus global (en français), qui couvre l’ensemble des outils informatiques utilisés en traduction et non la seule TAO. Puisque le livre de Lynne Bowker est un manuel (une succession de leçons), il sera présenté ici de façon linéaire, ce compte rendu se terminant par une évaluation générale. L’« Introduction » présente le contenu du manuel, le public visé et l’intérêt potentiel de l’étude de la TAO. Notamment, l’auteure justifie le fait de se focaliser sur la TAO, en situant celle-ci dans le contexte économique actuel. La distinction entre traduction automatique (TA – angl. Machine Translation, MT) et TAO est clairement présentée et, surtout, l’intérêt économique et professionnel (pour le traducteur) de la TAO est bien justifié vis-à-vis de la TA. L’auteure démontre notamment pourquoi le relatif échec de l’utilisation commerciale de la TA, en regard des espoirs et des investissements qu’elle a suscités, ne doit pas influencer la façon dont on peut envisager la TAO. Cette dernière, outre le fait qu’elle est maintenant omniprésente dans la pratique quotidienne du traducteur, est devenue incontournable pour qui veut rester compétitif dans sur le marché de la traduction professionnelle. Dans l’« Introduction », l’auteure justifie aussi le choix des technologies qui seront présentées. Il s’agit exclusivement des outils informatiques ayant une importance particulière pour la profession de traducteur ; cela exclut donc les outils d’usage courant mais non spécifiquement liés à cette activité professionnelle (traitement de texte, navigation sur Internet, etc.). Si l’« Introduction » est stimulante, le Chapitre 1 fait un peu retomber la sauce. Il est consacré à une présentation des raisons pour lesquelles il est utile aux traducteurs d’acquérir la connaissance des outils technologiques. Outre le fait que certains arguments en ce sens sont mentionnés dans l’« Introduction », on pourrait penser que ce chapitre, de par son contenu, a tout à fait sa place comme section de l’« Introduction », auquel il me semble logiquement appartenir. Le Chapitre 2 introduit les technologies de conversion des données papier en données électroniques. En d’autres termes, l’auteure y présente le fonctionnement et l’utilisation des numériseurs et des logiciels de reconnaissance optique de caractères. Il est aussi question ici de la conversion de données au moyen de techniques de reconnaissance vocale. Ces technologies ne sont pas d’un usage propre au traducteur ; l’auteure montre cependant bien qu’elles sont en fait présupposées par les autres technologies dont il sera question dans la suite de l’ouvrage. Certaines sections de ce chapitre pourraient sembler assez terre à terre, notamment celle portant sur les divers types de formats de fichiers. Il faut cependant admettre que les informations présentées ici ne sont pas nécessairement acquises par l’ensemble des utilisateurs des outils informatiques. L’auteure offre notamment un tableau de synthèse des différents formats de fichiers (Table 2.1) qui résume clairement l’information dont il est question et qui est d’un intérêt pratique indiscutable. Le Chapitre 3 présente de façon claire la problématique de l’utilisation des corpus de textes selon plusieurs angles : structuration, construction …

Appendices