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Susan Basnett, depuis le baptême d’abord des Translation Studies (1980 et 2002) puis, avec André Lefevere, du « Cultural Turn » (1990) et du « Translation Turn » (1998), n’a cessé de poser judicieusement les jalons de l’évolution de la traductologie. Avec Harish Trivedi (1999), elle atteste les études postcoloniales en traductologie. Elle inaugure, dans ce champ, un bel échange Est-Ouest, immédiatement suivie par Sherry Simon et Paul St-Pierre (2000). Fort du succès de ce dernier ouvrage, Paul St-Pierre récidive avec son collègue indien Prafulla C. Kar. D’entrée de jeu, il est permis de leur augurer les mêmes lauriers.

L’édition est impeccable, l’organisation thématique irréprochable, la symbiose des anciens et des nouveaux auteurs encourageante et l’idée d’une bibliographie unique en fin de volume heureuse.

Avant que d’en examiner le contenu en détail, il convient de regarder l’ouvrage dans son ensemble. Le titre In Translation. Reflections, Refractions, Transformations embrasse un vaste spectre d’études qui reflète bien le contenu. Non qu’il s’agisse d’un « fourre-tout » ; loin de là. Le titre n’est pas le fruit du hasard ; le terme Reflections, ambivalent comme sa forme verbale française ‘réfléchir’, signifie ‘rayonnement’, ce qu’est sans aucun doute toute traduction, mais également ‘retour sur soi-même’, ce que font plusieurs des auteurs de l’ouvrage ; Refraction est synonyme de recentrement et réorientation d’un texte source dans la culture cible ; quant à Transformations, il faut l’entendre plutôt comme trans-formation, formation (donc création) à travers, formation au-delà. Dans son introduction, Paul St-Pierre donne une signification quelque peu différente de ces trois termes : Reflections comme invisibilité de l’acte de traduction (Venuti 1995), Refractions comme négotiation entre systèmes impliquant des malentendus (Lefevere 2000), et Transformations comme une série d’interventions qui traversent les frontières systémiques pour mener d’un système à un autre (Toury, Encyclopedic Dictionary of Semiotics). St-Pierre signale comme fil conducteur ou dénominateur commun des différents chapitres : la traduction, qu’elle soit réflexion, réfraction ou transformation, est avant tout une forme d’action. Certes, les différents auteurs adoptent incontestablement la visée « agissante ». Selon une autre perspective, j’y vois, pour ma part, deux axes qui traversent clairement tout le volume : l’un idéologique, postcolonialiste ; l’autre géographique, canado-indien (à 90 %). Ce fil conducteur, ces axes sont tout à l’honneur des directeurs. Ils entraînent, au long de l’ouvrage, premièrement une remise en question constante de la discipline en tant que telle, et deuxièmement un éclairage des rapports entre auteur, lecteur et traducteur selon l’Académie indienne et canadienne. L’ouvrage se présente donc comme un creuset de questionnements dont le Canada et l’Inde sont friands, mais qui doivent interpeller tout traductologue qui se respecte.

L’introduction est une excellente mise en contexte qui pose sans équivoque les questions difficiles du statut et de l’origine de la traductologie. Elle rappelle aussi judicieusement trois aspects sémiotiques qui intéressent la traduction : d’abord, qu’elle est « meaning », soit la traduction d’un signe en un autre système de signes (Pierce 1960) ; ensuite, qu’elle « doit se montrer comme une traduction » (xiii) ; et finalement, qu’elle porte en elle le fait qu’un certain nombre de règles, historiques et contextuelles ont été suivies. Souvent négligés, ces aspects sémiotiques interrogent la raison d’être de la traduction.

Un ouvrage, donc, vaste, varié et riche. Divisé en quatre parties, il est composé de vingt articles dont je tâcherai de rendre compte ici dans l’espace qui m’est alloué. La première partie, intitulée Translation Studies in Context, s’ouvre sur un travail de Daniel Simeoni : Translation and Society : The Emergence of a Conceptual Relationship. Simeoni n’est pas un inconnu ; l’on sait son affection pour la sociologie de la traduction centrée sur l’habitus du traducteur. Ici, il nous amène au coeur même de la problématique : la relation conceptuelle qui émerge de cette longue vie commune entre la traduction et la société. Et pourtant, nous dit-il, une telle relation n’a pu s’exprimer que relativement récemment. Jusqu’il y a une quinzaine d’année, la traduction n’avait pas d’identité sociale, n’était ni pratique ni fait social. Pour nous le montrer, il brosse un état de la question traductologique et part à la recherche des origines des sciences humaines pour tâcher d’y trouver trace de la traduction. Suivant une tradition de pensée typiquement nationale, d’abord, ces sciences ne s’y intéressent guère, tant en Europe qu’en Amérique du Nord. D’où cette longue traversée du désert… pour la traductologie. R. Anthony Lewis, dans Language and Translation : Contesting Conventions, se penche, lui, sur la relation entre langue et traduction. D’abord sur la nature de la langue revendiquée par une certaine traductologie et sur des concepts associés tels que texte de départ et texte d’arrivée, fidélité et équivalence, sens et message. Il passe ensuite aux langues métissées, comme le spanglish, ou hybrides, comme certains idiomes des Caraïbes, pour montrer combien ces langues remettent en question ces concepts.

Les notions de dialectisme et d’hybridité se retrouvent également au coeur de l’analogie qu’établit Hélène Buzelin, dans son article Translation Studies, Ethnography and the Production of Knowledge, entre le questionnement épistémologique auquel les ethnographes ont procédé et celui de la traductologie d’orientation postcoloniale. Le processus de création d’identité et le rôle d’agent, parallèles chez l’ethnographe et le traducteur, entraînent le rejet de l’idéal de « communication » et des concepts de transfert et d’équivalence. S’inspirant des travaux de Bruno Latour et puisant largement aux enseignements de Michael Cronin, Buzelin nous emmène dans un renouveau épistémologique de la traduction dont on pourrait voir la synthèse dans l’expression suivante : « Textual scrupulousness is only certain good. There must be an activist dimension to translation which involves an engagement with the cultural politics of society at national and international levels » (Cronin 2003 : 134). C’est aussi une éthique du dialogisme qui se fait jour, dans le cadre d’une logique de réseau. Avec Probal Dasgupta, Trafficking in Words : Languages, Missionaries and Translators, nous sommes en conférence, ou en classe ; en toute simplicité, mais avec beaucoup d’humour et d’ironie. Il tire largement parti de la métaphore de la circulation routière, avec ses composantes, ses règles, ses contraintes et… ses embouteillages, pour revoir l’évolution de la traductologie. Il distingue deux grandes traditions, l’une fondamentaliste et l’autre fondationnelle, issues l’une du transfert des écrits religieux et autres textes classiques et l’autre de l’Illustration et de la « révolution » technoscientifique. Ces deux traditions ont leurs missionnaires, prétend Dasgupta, qui prêchent dans les différentes écoles. Les premiers perpétuent le débat fond/forme, les autres se préoccupent davantage des aspects matériels et pratiques. L’auteur nous invite à nous soustraire à une telle opposition. « Il vaut mieux avoir plus ou moins raison que d’avoir tout à fait tort », rappelle-t-il.

La première partie se termine sur un texte polémique, un « J’accuse » sans ambages de Rajendra Singh, Unsafe at any Speed ? Some Unfinished Reflections on the ‘Cultural Turn’ in Translation Studies. Singh accuse les traductologues en quête de l’autonomie de leur discipline naissante de s’être égarés en terrain étranger au détriment de la rigueur indispensable à la constitution de la traductologie. L’intrusion des traductologues dans d’autres disciplines, leur exploration de ces disciplines, sans le bagage nécessairement suffisant, font perdre de la profondeur à la recherche traductologique, n’ont pas permis de mieux cerner les principes fondamentaux de la traductologie. La situation, écrit-il, est « triste » (p. 63). Il compare ce phénomène à celui qui se produit en linguistique, son domaine, qui pourrait se voir absorbée par les sciences cognitives. En sociolinguistique, sa spécialité, il ne suffit pas d’être linguiste pour parler des institutions langagières ou des produits culturels qui incorporent la langue. Construire de nouveaux ponts entre les disciplines est certes nécessaire, mais sans pour autant détruire les anciens. Les traductologues, prétend-il, semblent avoir jeté le bébé avec l’eau du bain. C’est pourquoi Singh prône un retour (a RE-TURN p. 60) à l’étude du langage, un renouveau des liens entre traduction et langue. Comme l’ingénierie, la traductologie est un domaine d’application ; elle appartient, par excellence, à la linguistique appliquée. Il compare alors certains manuels de traduction : ceux qui se réclament de l’analyse du discours et s’inscrivent en faux contre la linguistique (lamentable ! dit-il p. 64) et ceux qui, par contre, revendiquent leur filiation linguistique (excellent !). La déconstruction ne sert pas l’unification, termine-t-il, tout en espérant n’avoir pas abusé de la prérogative qui lui a été donnée de publier cet article et en invitant les traductologues à s’expliquer. Voilà qui est, certes, poli, mais parfois d’une « insoutenable légèreté ». Je doute que les traductologues soient nombreux à réagir, tant ils considéreront anachronique ce retour à la linguistique appliquée. L’influence de celle-ci pendant trop longtemps a été par trop préjudiciable. Par ailleurs, à mon humble avis, Singh confond théorie et pédagogie de la traduction ; il s’acharne par exemple sur Jean Delisle, qui, à ma connaissance, ne s’est jamais présenté comme théoricien de la traduction, tout au contraire. Il confond aussi traductologues, pédagogues de la traduction et traducteurs dont les problèmes, certes, diffèrent clairement entre eux, mais en particulier de ceux de la linguistique et des linguistes. La mise en parallèle des manuels de traduction de Mona Baker et de Jean Delisle a ceci de curieux que Singh les distingue par leur contenu de linguistique. Certains peuvent penser, comme Singh, que plus le manuel offre de linguistique, meilleur il sera. Les enseignants de traduction ont, quant à eux, fait leur choix depuis longtemps. Pour finir cette trop brève réplique (ce n’est pas l’endroit), il est permis de s’étonner de l’obsolescence de deux références de l’auteur, à commencer par Delisle (1988) (version anglaise d’un original de 1980 suivie par plusieurs autres ouvrages), mais aussi de Catford (1965). Dans tous les cas, un renouveau des liens entre traduction et langue serait, je le concède, le bienvenu, notamment pour remplir les cours de linguistique où les étudiants ne se bousculent plus.

La deuxième partie a pour titre Writing and Translation et comporte également cinq articles. Sukanta Chaudhuri, dans Translation and Displacement : The Life and Works of Pierre Ménard, reprend l’histoire bien connue de Pierre Ménard pour remettre en question la primauté de l’original. Comment traduire une oeuvre sans la rendre autre ? (p. 73). Il ne peut y avoir de traduction « pure et simple », il s’agit toujours d’un processus complexe de génération textuelle (p. 77). C’est ensuite l’histoire de Huckleberry Finn en réécriture française qui permet à Judith Lavoie, Mark Twain Versus William-Little Hughes : The Transformation of a Great American Novel, d’explorer le projet de l’auteur et celui du traducteur. Dans le premier, la « parole noire » accomplit une fonction subversive de dénonciation de l’esclavage ; le second est l’inverse du premier. Judith Lavoie assemble, pour arriver à cette conclusion, le puzzle des significations et met au jour les petites et les grandes interventions du traducteur. Quant à Sherry Simon, elle se penche sur la symbiose écriture/traduction et les processus respectifs chez Anne Carson, poète montréalaise, spécialiste de grec classique qui a traduit Sophocle et Sappho. C’est précisément la manière dont son activité de traduction alimente le processus de son écriture que Simon nous décrit dans A Single Brushstroke – Writing Through Translation : Anne Carson. Les deux articles suivants portent sur les droits d’auteur. Salah Basalamah, Translation Rights and the Philosophy of Translation : Remembering the Debts of the Original, aborde en fait l’histoire des rapports entre colonisateurs et colonisés telle qu’elle est reflétée par la métaphorisation du rapport entre traduction et original. Dans Seeds of Discontent : Re-Creation and the Bounds of Ownership, Christi A. Merril, pour sa part, examine concrètement l’analogie entre l’agriculture et l’écriture (la traduction y comprise) pour s’interroger sur la façon dont la « valeur » économique subsume les questions juridiques et éthiques. Pour lui, l’auteur, notamment, devient une figure juridique commode permettant aux éditeurs de s’approprier un bien intangible (au singulier) afin de contrôler la vente de biens tangibles (au pluriel).

La troisième partie, Contexts of Translation, comprend quatre articles consacrés au rôle joué par la traduction à divers moments de l’histoire. Le premier, Translation and Social Praxis in Ancient and Medieval India, de Debendra K. Dash et Dipti R. Pattanaik, esquisse une histoire de la traduction en Inde, en particulier à Orissa, et s’attarde sur le pluralisme linguistique dans ce pays. Saji Mathew, From Regional into Pan-Indian : Towards a Heterographic Praxis for Postcolonial Translation, analyse les enjeux théoriques et idéologiques de la traduction dans l’Inde postcoloniale et propose une approche hétérographique, à savoir la traduction non seulement vers l’anglais mais vers plusieurs langues nationales. Translation in an Era of Globalization, un sujet très débattu, l’est ici par Paul St-Pierre, qui met en relief les contradictions de la mondialisation en termes d’homogénéité et d’hétérogénéité et revisite les rapports difficiles entre culture et traduction à l’heure de la localisation. Finalement, Luise Von Flotow et Brita Oeding abordent un thème neuf, celui du rôle de la traduction dans la diplomatie culturelle canadienne, soit celle destinée à l’exportation de biens culturels, en l’occurrence les traductions littéraires en allemand, notamment financée par le Conseil des arts du Canada : Soft Diplomacy, nation Branding, and Translation : Telling Canada’s « Story » Globally.

La dernière partie, consacrée à la ou les Culture(s) in Translation, est en quelque sorte un retour sur les questions fondamentales de la traductologie, celles de l’interprétation et de l’altérité. Le premier texte de Marc Charron, Literally Ambiguous : Issues of Ambiguity and Identity French Translations of ‘Lazarillo de Tormes’ suit le cheminement des diverses interprétations de quelques passages de ce texte espagnol du 16e siècle, donnée par les traducteurs mais aussi les critiques. Une lecture sylleptique, nous dit Charron, révèle que les critères d’interprétation habituels (cohérence textuelle, analyse conceptuelle, etc.) ne suffisent pas à résoudre l’ambiguïté. Gabriel Moyal nous offre une réflexion psychanalytique instructive sur la nature « interruptive » de la traduction entre le texte et le lecteur : Translation Terminable, Interminable : Freud and Schleiermacher. Le texte suivant, Translation and Metissage, d’Alexis Nouss, scrute la dimension éthique de la traduction et, dans la lignée de Berman, propose un dialogue des identités, un métissage d’identités dans lequel chacune conserve sa voix. C’est une phénoménologie de la traduction qu’expose ici Alexis Nouss avec pour but de scruter la subjectivité du traducteur et la vraie nature de l’acte de traduction. Nouss aurait beaucoup plus à dire à ce sujet… Michael Cronin, moins optimiste, nous transmet, dans Double Take : Figuring the Other and the Politics of Translation, ses angoisses (anxieties) à propos du sort du langage figuré (métaphores entre autres) en traduction. Et ce, dans le contexte de l’Angleterre élisabéthaine et celle des Tudors. Il s’inquiète notamment de ce que l’on ne traduit pas ! Éloquence et pouvoir, langue et conquête, tels sont les visées des textes et les intérêts des traducteurs. Pour le meilleur et pour le pire ! Le texte suivant est de Gayatri Chakravorty Spivak, intitulé Translation as Culture. Un texte personnel, je dirais même intime, où elle reconnaît par exemple la difficulté pour le non-résident d’un pays depuis un certain nombre d’années de s’exprimer à propos de celui-ci. Des confessions, des expériences traductionnelles, des réflexions profondes : « Tramslation is thus not only necessary but unavoidable. And, as the text guards its secret, it is impossible. » (p. 247). Last but not least, un magnifique texte de Harish Trivedi : Translating Culture vs. Cultural Translation. La clé de voûte de l’ouvrage ? Tout d’abord, dans un état de la question intelligent, Trivedi passe en revue 30 ans de traductologie et rappelle les différents « shifts ». Ensuite, il établit un parallèle entre la traduction et l’immigration à partir de Bhabbha. Finalement, dans la dérive de Singh, Trivedi se met à réinterroger le vocable « traduction » et à regretter que celle-ci soit devenue « culturelle ». Elle n’est plus ce que nous aimions qu’elle soit : traduction, point ! Elle s’est convertie en culturelle, en postcoloniale pour servir le monde industrialisé. On en a oublié LA traduction, pour Trivedi, la littéraire. On dépense des millions pour protéger le tigre du Bengale, mais les langues de l’Inde se meurent, par manque de traduction littéraire…

Tout compte fait, une somme considérable d’idées, de réflexions et de coups de coeur. On remarquera, au fil de ces vingt articles, plusieurs états de la question, ce qui en soi est instructif dans la mesure où chaque auteur y va de sa propre vision. On ne manquera non plus de sentir, plus que deux espaces géographiques, deux coeurs : l’un canadien et l’autre indien. Le lecteur sentira sans aucun doute le coeur indien battre bien plus fort que le canadien par son discours davantage intimiste, ses positions polémiques et sa revendication nationaliste.

Les articles contenus dans l’ouvrage, quoique de facture récente, ne sont pas tous des « nouveautés ». En effet, plusieurs d’entre eux (je ne les nommerai pas) ont déjà fait l’objet d’une publication sous une forme ou dans une langue différente ailleurs, notamment dans des revues comme Meta et TTR. La dynamique des revues et des maisons d’édition fait parfois qu’il devient difficile de savoir lequel de deux articles d’un même auteur a été écrit le premier. Ainsi, le travail de Von Flotow et Oeding n’a pas été publié dans une première version dans Meta (2004), comme indiqué, mais aurait dû l’être à l’automne 2006, retard qui a poussé les auteures à retirer ledit article. Quoi qu’il en soit, la fin justifie les moyens, et la cohérence de l’ouvrage en sort enrichie ; on regrettera cependant que la référence à un texte antérieur n’ait été donnée que dans trois cas (Dasgupta, Von Flotow et Oeding, avec l’erreur mentionnée, et Spivak).

Détail bibliographique, l’auteur Rafael Vicente, cité p. 29, 167 et 285, est repris à l’index avec une faute d’orthographe (Vincente) et avec deux occurrences seulement ; par contre, il n’apparaît pas dans la bibliographie. N’apparaît pas non plus l’entrée de Toury dans l’Encyclopedic Dictionary of Semiotics. L’introduction, par ailleurs, annonce trois textes dans la partie trois, alors qu’ils sont au nombre de quatre ; modification de dernière minute vraisemblablement.

Finalement, il est à espérer que l’éditeur, les distributeurs, voire les auteurs, feront tout pour diffuser cet ouvrage qui, à plus d’un an de sa sortie, ne semble pas avoir encore eu la diffusion qu’il mérite. C’est peut-être la raison pour laquelle John Benjamins aurait décidé de le rééditer prochainement. Faut-il y voir une appropriation typiquement coloniale ? Pourquoi un excellent ouvrage publié à Delhi doit-il renaître à Amsterdam ? Ce genre de questions, entre autres posées par nos collègues indiens dans cet ouvrage, s’adressent à nous tous, traductologues du monde entier.