Mot de la rédactionWord from the EditorPalabras de la redacción[Record]

  • Patrick Cohendet

Le comité éditorial de la revue Management International (MI) m’a fait le grand honneur de me confier la charge de co-rédaction en chef de la revue que je vais partager avec Bachir Mazouz. A l’occasion de ce premier mot de la rédaction de l’année 2009, je tenais à saluer le très remarquable travail réalisé par Bachir au cours des dernières années. Grâce à ce travail déterminé, patient et inspiré, la qualité de la revue a régulièrement augmenté, sa diffusion internationale s’est accélérée, et sa contribution à l’avancement des recherches dans le domaine du management international a été reconnue par les institutions de subvention de recherche scientifique canadienne et québécoise. Bachir a su aussi maintenir et renforcer un climat de confiance et de professionnalisme avec l’ensemble des collègues membres des comités d’évaluation de MI. J’ai la profonde conviction que cette confiance et ce professionnalisme sont pour la revue les plus grands garants du respect de la tradition universitaire et de l’excellence académique. Pour ce premier numéro de 2009, nous avons sélectionné sept textes ayant fait l’objet d’une décision de publication. Dans « Qui contrôle l’éthique des affaires dans les situations d’événement ? », Xavier Deroy, de Reims Management School, propose un cadre théorique qui conçoit le processus de construction de l’éthique des affaires comme une série dynamique d’événements contingents, non planifiables et identitaires. L’auteur illustre ce riche cadre théorique par une série d’entretiens conduits avec des managers appartenant à l’industrie pharmaceutique et à une grande entreprise du secteur de l’équipement sportif. Ces entretiens confirment que le processus de construction de l’éthique des affaires peut bien s’interpréter comme une série dynamique d’événements qui actualisent en permanence la pratique routinière de l’éthique, dans une interaction entre identité managériale et règle organisationnelle. Sébastien Point, de l’Université de Franche Comté et de l’École de Management de l’Université de Strasbourg, et Val Singh, de Cranfield School of Management, dans « Diversity statements for leveraging organizational legitimacy » se penchent sur l’analyse du comportement des grands groupes en matière de management de la diversité. Leur regard porte sur l’analyse des discours des grands groupes sur leurs sites Internet. A partir de l’analyse de 174 sites Internet de grands groupes européens, les auteurs interprètent les messages sur la diversité émanant de ces groupes à partir d’une approche en termes de légitimité sur laquelle se fondent généralement les politiques en matière de diversité. Outre des différences attendues entre pays, les résultats suggèrent que deux types de légitimité (pragmatique et morale) sont fréquemment associés à des messages sur la diversité. L’article de Zhan Su, de l’Université de Laval, et Yeo Amewokunu, de l’Université d’État de Virginie (Virginia State University – USA), « Repenser l’évaluation du risque-Pays dans le contexte de la mondialisation », réexaminent le concept de risque-pays au regard de la nouvelle donne internationale. Dans la mesure où le risque-pays est traditionnellement défini par rapport aux conditions sociopolitiques et économiques internes du pays hôte, les grands changements récents de l’économie mondialisée impliquent en effet de repenser en profondeur le concept. A l’aide d’une enquête internationale Delphi, les auteurs mettent en évidence, pour mieux rendre compte des risques courus par les entreprises internationales dans les marchés hôtes, le concept de « risque – pays global ». Ce concept prend en compte aussi bien les influences régionales et mondiales que les variables nationales dans l’analyse du risque-pays. La contribution d’Abdoulaye Ouattara, de l’UFR-SEG de l’Université de Cocody à Abidjan, « Formation continue et performance des entreprises en Côte d’ivoire », s’interroge sur le lien entre les dépenses en formation continue et la performance des entreprises. L’auteur examine dans …