Abstracts
Résumé
Une théorie de l’action collective ne peut délaisser la question de l’émergence et de l’autonomie des collectifs. On mesure pourtant que les théories de l’entreprise dominantes dans le champ gestionnaire n’abordent pas directement cette question. Cette insuffisance plaide pour une théorie de l’action collective fondée sur le projet, ou project-based view, et la reconnaissance d’un agir projectif. La prise en compte des projets des acteurs à l’échelle individuelle et à l’échelle collective permet de revenir sur la question d’une théorie de l’action collective pertinente pour les sciences de gestion.
Mots-clés :
- action collective,
- projet,
- agir projectif,
- autonomie,
- épistémologie
Abstract
A theory of collective action cannot ignore the question of emergence and autonomy of organizations. But the dominant theories of the firm in the field of management do not approach directly this question. This incapacity calls for a project-based view of collective action and the recognition of a projective behavior. Taking into account the actors’ projects, at the indivivual and the collective levels, allows to re-examine the question of a relevant theory of collective action for the sciences of management.
Keywords:
- collective action,
- project rationality,
- autonomy,
- epistemology
Resumen
Una teoría de la acción colectiva no puede abandonar la cuestión de la emergencia y de la autonomía de los colectivos. Medimos sin embargo que las teorías de la empresa dominantes en el campo gestor directamente no abordan esta cuestión. Esta insuficiencia pleitea por una teoría de la acción colectiva fundada sobre el proyecto y el reconocimiento (agradecimiento) de uno actuar proyectivo. La tomada en consideración de los proyectos de los actores a la escala individual y a la escala colectiva permite volver sobre la cuestión de una teoría de la acción colectiva pertinente para las ciencias de gestión.
Palabras clave:
- acción colectiva,
- proyecto,
- actuar proyectivo,
- autonomía,
- epistemología
Appendices
Bibliographie
- Baechler, J. (2008), Agir, Faire, Connaître, Paris, Hermann Philosophie.
- Baudry, B. & Dubrion, B. (dir.) (2009), Analyses et transformations de la firme. Une approche pluridisciplinaire, Paris, La Découverte, coll. Recherches.
- Blondel, M. (1893/1993), L’action, Presses Universitaires de France, Paris.
- Boudon, R. (2003), Raison, bonnes raisons, Paris, PUF.
- Boudon, R., (2006), « A propos du relativisme des valeurs : retour sur quelques intuitions majeures de Tocqueville, Durkheim et Weber », Revue Française de Sociologie, p. 877-897
- Boutinet, J.-P (1993), Anthropologie du projet, Paris : PUF.
- Boutinet, J.-P. (2004), Vers une société des agendas; une mutation des temporalités, coll. sociologie d’aujourd’hui, Paris : PUF.
- Bréchet, J.-P. (2008), « Le regard de la théorie de la régulation sociale de Jean-Daniel Reynaud », Revue Française de Gestion, vol. 34, n°184, p. 13- 25.
- Bréchet, J.-P. & Desreumaux, A. (2002), «Sciences de gestion et pratiques de management. Le cas du management stratégique», in Sciences de gestion et pratiques managériales, ouvrage collectif, Paris: Economica, p. 7, 22.
- Bréchet, J.-P. & Desreumaux, A. (2006), « Le projet dans l’action collective », Encyclopédie des Ressources Humaines, Paris : Vuibert, p. 1015-1024.
- Bréchet, J.-P. & Desreumaux, A. (2007), « Que faire de l’ANT en management stratégique ? », communication à la conférence AIMS de Nice, 30 pages (disponible sur le site de l’AIMS).
- Bréchet, J.-P. & Desreumaux, A. (2008), « Une Project-Based View pour le Strategic Choice », Revue Sciences de Gestion, n° 64, p. 383-405.
- Bréchet, J.-P. & Schieb-Bienfait, N. (2006), «Projets et pouvoirs dans les régulations concurrentielles : la question de la morphogenèse d’une filière d’agriculture biologique», Revue d’Economie Industrielle, n°113, p. 1-20.
- Bréchet, J.-P., Schieb-Bienfait, N. & Urbain, C. (2006), «Les mains visibles du marché. Projet des acteurs et régulations dans l’univers des services à domicile aux personnes âgées», Gérer et Comprendre, n°83, p. 67-79.
- Charreaux, G & Wirtz, P. (2006), Gouvernance des entreprises. Nouvelles perspectives, Paris, Economica.
- Child, J. (1997). “Strategic choice in the analysis of action, structure, organizations and environment : retrospect and prospect”. Organization Studies, 18/1, p. 43, 76.
- Crozier, M. & Friedberg, E. (1977), L’acteur et le système, Paris, Seuil
- David, A., Hatchuel, A. & Laufer, R. (2000), Les nouvelles fondations des sciences de gestion, Paris: Vuibert.
- DeCerteau, M. (1990), L’invention du quotidien, Paris, Gallimard.
- Desreumaux, A. & Bréchet, J.-P. (1998). « Quelle(s) théorie(s) de la firme pour les sciences de gestion ? » Economies et Sociétés, série Sciences de Gestion (n° 8-9): 539-566.
- Desreumaux, A. & Bréchet, J.-P. (2009), « Quels fondements pour les théories de la firme ? Plaidoyer pour une théorie artificialiste de l’action collective fondée sur le projet », in Baudry B. et Dubrion B. (dir.), Paris, La Découverte, pp. 61, 83.
- Emirbayer, M. & Mische, A. (1998), “What is Agency ?”, American Journal of Sociology, vol.103, number 4, january, p. 962-1023.
- Eymard-Duvernay F. (dir.) (2006), L’économie des conventions, méthodes et résultats, 2 tomes, Paris, La Découverte.
- Favereau, O. (1989), « Marchés internes, marchés externes », Revue Economique, n°2, mars, p. 273, 328.
- Favereau, O. (1994), Règle, organisation et apprentissage collectif , in Orléan (1994), p. 137, 161.
- Giordano, Y. (1991), « Décision et organisations : quelles rationalités ? », Economies et Sociétés, série Sciences de Gestion, SG n° 17: 161-194.
- Hatchuel, A. (2000), Quel horizon pour les sciences de gestion ? Vers une théorie de l’action collective, in David et al. (2000).
- Hatchuel, A. (2005), “Towards an Epistemology of Collective Action: Management Research as a Responsive and Actionnable Discipline”, European Management Review, 2, p. 36-47.
- Hatchuel, A., & Weil, B. (1992), L’expert et le système, Paris, Economica.
- Joas, H. (1999), La créativité de l’agir, Paris,: Cerf.
- Jonas H. (1998), Pour une éthique du futur, Paris, Payot & Rivages.
- Latour, B. (2006), Changer de société, Refaire de la sociologie, Paris, La Découverte.
- Laufer, R. (2003), Les figures de l’espoir. In Laufer & Hatchuel (2003), p. 107-187
- Laufer R., H, & Hatchuel, A. (2003), Le libéralisme, l’innovation et la question des limites, Paris, L’Harmattan.
- Lewin, A.Y., & H.W., Volberda (1999), “Prolegomena on coevolution : a framework for research on strategy and new organizational forms”, Organization Science, 10/5, 519-534.
- Luhmann, N. (1999), Politique et complexité, Paris, Cerf.
- Martinet, A.-C. (1984). Management Stratégique : Organisation et Politique. Paris : McGraw-Hill.
- Martinet, A.-C. (coord..), (1990), Epistémologies et sciences de gestion, Paris, Economica.
- Martinet, A.-C. (2009), « Management stratégique et libertés : pour une nouvelle science morale et politique du concevable », Management International, vol.13 (3), numéro spécial sur ‘Les sciences de gestion et la question de la liberté’.
- Morin E. (1977), La Nature de la Nature (t. 1), Paris : Seuil (nouvelle édition coll. « Points Essais » 1980).
- Morin E. (1980), La Vie de la Vie (t. 2), Paris : Seuil (nouvelle édition coll. « Points Essais » 1985).
- Morin, E. (2001), L’humanité de l’humanité. L’identité humaine (La méthode t. 5), Paris : Seuil.
- Orléan, A. (coord.) (1994). Analyse économique des conventions. Paris: PUF.
- Orléan, A. (coord.) (2004). Analyse économique des conventions. Paris: PUF, Quadrige.
- Perroux, F. (1973), Pouvoir et Economie, Paris : Bordas.
- Pettigrew, A. Thomas, H., & Whittington, R. (2002), Handbook of Strategy and Management, London: Sage.
- Reynaud, J.-D. (1989/1997). Les règles du jeu; l’action collective et la régulation sociale. 3e édition, Paris : Armand Colin.
- Ruef, M. (2003), “A sociological perspective on strategic organization”, Strategic Organization, 1(2): 241-251.
- Sainsaulieu, R. (dir.) (1990), L’entreprise, une affaire de société, Paris: Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques.
- Simon, H. (1969/1991), Sciences des systèmes, sciences de l’artificiel, Paris : Dunod.
- Tabatoni, P., & Jarniou, P. (1975), Les systèmes de gestion, Paris : PUF.
- Terssac (de), G., & Friedberg, E. (2002), Coopération et conception, Toulouse : Octarès.
- Terssac (de) G., & Maggi, B. (2002), Autonomie et conception. dans Terssac (de), G. & Friedberg, E. (2002), p. 243-266.
- Thévenot, L. (2006), L’action au pluriel, La Découverte.
- Townley, B. (2002), “The Role of Competing Rationalities in Institutional Change”, Academy of Management Journal, 45(1), p. 163-179.
- Tsoukas, H., & Knudsen, C. (2000.2), The Conduct of Strategy Research, dans Pettigrew & al. (2002), p. 411-435.
- Vérin, H. (2003), Les figures de l’entrepreneur : histoire et typologie, dans Laufer & Hatchuel (2003), p. 17-48.