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L’ouvrage de Laurent Cappelletti, titulaire de la chaire de contrôle de gestion du CNAM, répond à une question cruciale en s’interrogent sur les problématiques du contrôle de gestion de l’immatériel reliées au capital humain de l’entreprise. L’auteur justifie la nécessité d’élaborer un contrôle de gestion de l’immatériel par l’extraordinaire mutation du concept de performance. Aujourd’hui c’est la performance durable que l’on cherche à mesurer et à piloter, celle qui permet à l’entreprise de survivre et de se développer à long terme. Or le capital humain s’avère être sa composante motrice. Dans une première partie l’auteur s’interroge sur la mesure des performances immatérielles : quels sont les outils de mesure de la performance durable ? Celle-ci ne pouvant plus être appréhendée par les outils traditionnels doit être examinée à travers des dimensions économiques, sociales et environnementales. Quelle est la rentabilité des investissements immatériels ? L’auteur propose un une méthode de calcul de la rentabilité des investissements immatériels (ROII). Comment évaluer le capital humain ? Une approche extracomptable est explicitée. Dans une seconde partie sont proposés des outils, des méthodes et des dispositifs de conduite de changement immatériel et de management de la volatilité du capital humain. L’idée est de passer de la gestion des ressources humaines au pilotage du capital humain. Or, le capital humain est présenté comme l’élément central de la capacité de changement de l’entreprise. Sont ainsi analysés la méthodologie de conduite de changement immatériel et les rapports entre le capital humain, l’apprentissage organisationnel et le changement. L’auteur propose également des outils de management des compétences, des comportements et d’incitations. Enfin, le dernier chapitre permet de s’interroger sur le nouveau rôle du contrôleur de gestion de l’immatériel, méthodologue, thérapeute et médiateur auprès des acteurs de l’entreprise.