Abstracts
Abstract
While algorithmic management has improved corporate performance, it poses potential harm to workers and may jeopardize the long-term sustainability of companies, warranting regulatory intervention. Ex-ante human rights impact assessment of algorithmic management systems (AMS) is critical and has been widely adopted. The impact of AMS on multiple stakeholders, the shared ownership of workplace data, and the need to enhance AMS assessments’ quality and legitimacy may justify the adoption of a collective or multi-stakeholder governance of algorithm assessment. However, many jurisdictions have not embraced this approach. In countries with a shareholder primacy tradition, governance structures for ex-ante AMS assessments often exclude workers from having a voice in the assessment process. Even in jurisdictions adhering to stakeholder-oriented corporate governance models where worker participation in AMS governance is permitted, corporate resistance can significantly hinder such involvement. This paper argues that consideration should be given to expanding directors’ duties, requiring them to collaborate with the AMS assessment process and its collective governance, including facilitating workers’ involvement. Directors’ collaborative duties may help remove significant barriers by obligating them to disclose, coordinate, negotiate, and rectify workplace algorithms to serve the interests of companies and multiple stakeholders, including safeguarding workers’ human rights. The effectiveness of this multi-stakeholder governance of AMS assessments requires directors’ collaborative duties, which can help build efficient, equitable, and sustainable AMS.
Résumé
Bien que la gestion algorithmique ait amélioré la performance des entreprises, elle risque de nuire aux travailleurs et de compromettre la viabilité à long terme des entreprises, ce qui mérite une intervention réglementaire. L’évaluation ex-ante de l’impact des systèmes de gestion algorithmique (SGA) sur les droits des personnes est indispensable et a généralement été adoptée. L’impact des SGA sur plusieurs acteurs, la propriété partagée des données de travail et le besoin d’améliorer la qualité et la légitimité des évaluations des SGA peuvent justifier l’adoption d’une gouvernance collective ou multipartite pour évaluer les algorithmes. Cependant, plusieurs juridictions n’ont pas adopté cette approche. Dans les pays qui se souscrivent à la primauté des actionnaires, les structures de gouvernance pour les évaluations ex-ante des SGA excluent souvent les travailleurs de participer au processus d’évaluation. Même dans les juridictions qui se souscrivent à des modèles de gouvernance d’entreprise qui considèrent les enjeux des acteurs concernés, où les travailleurs peuvent participer à la gouvernance des SGA, la résistance des entreprises peut considérablement entraver cette participation. Cet article propose d’élargir les obligations des directeurs d’entreprises en leur imposant de collaborer avec le processus d’évaluation des SGA et sa gouvernance collective et de faciliter la participation des travailleurs. Les obligations de collaboration des directeurs peuvent contribuer à éliminer de considérables obstacles, en leur obligeant à divulguer, coordonner, négocier et remédier l’utilisation des algorithmes au travail, afin de servir les intérêts des entreprises et de plusieurs acteurs, y compris la protection des droits des personnes des travailleurs. L’efficacité de la gouvernance multipartite des évaluations des SGA exige des obligations collaboratives des directeurs pour construire des SGA efficaces, équitables et durables.