Suivi de 3 plantes rares de l’estuaire d’eau douce du Saint-Laurent

Résumé

Trois plantes caractéristiques de l’estuaire d’eau douce du Saint-Laurent et en situation précaire ont fait l’objet d’un suivi annuel de 2008 à 2012 : la gentiane de Victorin (Gentianopsis virgata ssp. victorinii), la cicutaire de Victorin (Cicutamaculata var. victorinii) et l’ériocaulon de Parker (Eriocaulon parkeri). Le suivi a été réalisé entre Saint-Augustin-de-Desmaures et l’île aux Grues, dans 10 sites où au moins un de ces taxons était présent. Un dénombrement a été effectué systématiquement dans chaque site et chaque année, à l’aide de 20 quadrats de 1 m². Les comparaisons interannuelles ont révélé des variations très importantes chez la gentiane de Victorin, des années d’abondance exceptionnelle étant suivies d’années de quasi-disparition. Ces variations n’ont pas pu être expliquées clairement au terme des 5 années de suivi. Les populations de cicutaire de Victorin se sont généralement maintenues. Les effectifs de l’ériocaulon de Parker ont subi une baisse significative dans les 2 populations sises les plus près de la limite aval et septentrionale de l’aire de répartition ; quant aux 2 autres populations étudiées, l’une est demeurée stable et l’autre s’est accrue.

Mots-clés :

• Cicuta maculata var. victorinii,
• conservation,
• Eriocaulon parkeri,
• espèce en péril,
• Gentianopsis virgata ssp. victorinii