Recensions

Chaubet, P., Leroux, M., Masson, C., Gervais, C. et Malo, A. (2018). Apprendre et enseigner en contexte d’alternance. Vers la définition d’un noyau conceptuel. Québec, QC : Presses de l’Université du Québec[Record]

  • Salem Amamou

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  • Salem Amamou
    Université de Sherbrooke

Cet ouvrage intitulé Apprendre et enseigner en contexte d’alternance. Vers la définition d’un noyau conceptuel est le fruit d’une collaboration entre des auteurs belges, français, suisses et québécois qui s’intéressent à l’alternance dans les dispositifs de formation de divers champs professionnels. L’objectif commun de ces chercheurs est de faire émerger des concepts incontournables contribuant à la définition de l’alternance en contexte de formation; ont-ils réussi? Nous tentons d’apporter des éléments de réponse à cette question à travers ce manuscrit. Précisons d’emblée qu’il s’agit d’un ouvrage qui est le résultat de travaux et de réflexions itératives et collectives sur la formation en alternance, partagés lors des rencontres du Réseau éducation et formation (REF, 2011, 2013, 2015). Les chapitres de l’ouvrage sont répartis en trois parties en fonction de leurs objets. La première partie, constituée de trois chapitres, aborde la question de la pratique réflexive en contexte d’alternance. La deuxième partie présente des usages atypiques de l’alternance dans différents dispositifs de formation, est constituée des chapitres 4, 5, 6 et 7. La troisième partie s’attarde à la collaboration en contexte d’alternance et la question des modes relationnels nécessaires; elle est composée des chapitres 8 et 9. Le premier chapitre, rédigé par Chaubet, Correa Molina et Gervais, a pour but d’enrichir la réflexion sur les pratiques d’accompagnement réflexif concernant les expériences d’intervention vécues par des enseignants stagiaires québécois. Les auteurs présentent les moyens de faire réfléchir les stagiaires utilisés par des tuteurs (enseignants associés et superviseurs universitaires) ainsi que la nature des réflexions. Dans le deuxième chapitre, Malo s’intéresse à la contribution des interactions avec les différents acteurs du stage en enseignement aux apprentissages des stagiaires québécois. Des pistes de réflexion sont suggérées par l’auteure pour une meilleure conception de la formation en alternance afin de mieux arrimer les attentes de l’institution de formation et celles du contexte de travail. Au troisième chapitre, Gagnon aborde l’alternance dans un contexte de formation en alternance travail-études (ATE) dans la formation professionnelle au secondaire, au Québec. L’auteure s’attarde principalement sur la fonction des superviseurs des élèves lors de la visite de supervision en milieu de travail. Au quatrième chapitre, Boudjaoui et Ibert présentent un dispositif d’alternance avec une configuration atypique qui alterne entre le milieu universitaire et le milieu des affaires avec un élément original: les incubateurs d’entreprise. Les chercheurs soulignent la différence entre l’alternance vécue et l’alternance prescrite dans ce dispositif, ainsi que le cheminement des étudiants dans la création de leurs projets d’entreprise. Toujours dans le contexte européen, cette fois en Suisse, dans le cinquième chapitre, Breithaupt et Clerc-Georgy étudient le phénomène de rupture qui s’opère entre l’appropriation de savoirs théoriques de référence et leur usage dans un programme de formation à l’enseignement préscolaire et primaire en alternance. Dans l’étude de Masson, présentée au chapitre six, l’auteure explore l’alternance dans une formation professionnelle de production et de transformation du lait dans un lycée français. Elle démontre que les types d’activités (production de bien et construction de soi) proposés dans ce type de dispositif de formation pourraient donner le caractère d’alternance à celle-là. Le septième chapitre fait objet d’une étude menée par Françoise de Viron en Belgique francophone sur l’introduction possible d’un dispositif de master universitaire en alternance. L’auteure présente les perceptions et les représentations de ces acteurs par rapport à l’alternance ainsi que les modalités organisationnelles nécessaires pour instaurer ce dispositif de formation. Au huitième chapitre, Portelance et Caron étudient les points de vue de chacun des acteurs de la triade stagiaire-enseignant-superviseur par rapport au processus d’évaluation des stagiaires en enseignement au secondaire, au Québec. Selon les auteures, en contexte d’alternance, ce processus …