Abstracts
Résumé
À partir d’un terrain sociologique réalisé en France entre 2007 et 2012, cet article propose de réfléchir aux changements perceptibles des finalités de l’intervention sociale auprès des personnes sans domicile, au prisme du genre. Les différentes crises que traverse la société française conduisent les professionnels du social à repenser leurs pratiques et à redéfinir leurs objectifs afin de ne pas remettre en cause le sens social de leur profession. L’article démontre alors que ce travail de réélaboration se fait en jonglant entre normes traditionnelles de genre, pensées comme qualifiantes, et normes contemporaines de genre, issues du vécu des acteurs.
Mots-clés :
- intervention sociale,
- genre,
- normes,
- exclusion,
- sans-domicile
Abstract
Using sociological data collected between 2007 and 2012 in France, this article offers to consider the noticeable changes of social intervention with homeless people, while focusing on gender. The different crisis that France experiences has lead the social workers to rethink their practices and to redefine their purpose in order to preserve the social meaning of their profession. The article demonstrates that this rethinking process is made by juggling between traditional genders norms, considered as qualifying, and contemporary gender norms, derived from actors’ experiences.
Keywords:
- social intervention,
- gender,
- norms,
- exclusion,
- homelessness
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Appendices
Note biographique
Séverine Mayol est chargée de recherche pour l’INS HEA et chargée d’enseignement en sociologie à l’université Paris Descartes et à l’université Paris 1 – Sorbonne. Ses travaux portent sur l’intervention sociale, les rapports sociaux de sexe et les représentations de genre. Sur la question de la finalité de la prise en charge des personnes sans domicile, elle a notamment publié un article intitulé « L’ordinaire comme commencement du travail sur soi : le cas de la prise en charge des hommes et des femmes sans domicile », publié en avril 2014 dans la revue Raison Publique.
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