Abstracts
Abstract
Criticisms of the work of the City Engineer’s department by members of Toronto Council in 1891-92 led variously to an action for libel, an inquiry, and resignations. While urban reformers in Ontario and elsewhere often couched their criticisms in terms of rational expertise vs. political interference, what this particular case and others like it show instead is that the possession of expert knowledge and the appropriation of a mantle of scientific rationality did not remove politics from decision-making but rather made salient the essentially political nature of expertise. These incidents and the documentation they generated allow us particularly useful windows through which we may view the evolution of municipal governance during a crucial period in the history of North American cities.
Résumé
En 1891-1892, les Conseillers municipaux de la ville de Toronto émirent de sérieuses critiques sur le fonctionnement du Département des Ingénieurs civils de la ville; ce qui entraîna non seulement l’ouverture d’une enquête, mais aussi une poursuite judiciaire pour libelle, et deux démissions. Généralement, quand il est question de réforme urbaine, on oppose souvent la rationalité de l’expertise aux ingérences politiques; mais le cas que nous étudions, comme d’autres cas similaires, montre en fait la nature fondamentalement politique des expertises. Avec son aura de rationalité scientifique, le savoir des experts devrait permettre d’exclure la politique du processus de décision; mais, c’est souvent le contraire qui se produit. L’étude de ce cas particulier permet aussi de mieux comprendre l’évolution des pratiques de gouvernance au niveau municipal à une période cruciale dans l’histoire des villes d’Amérique du Nord.