Abstracts
Résumé
La gigue québécoise, comme plus largement celle des Canadiens français, est presque essentiellement tributaire de la danse irlandaise et écossaise. À cela s’ajoutent quelques apports anglais, principalement aux alentours de Montréal. Le même fonds commun se retrouve dans le répertoire gigué des Métis de l’ouest, des Saguenéens ou des Acadiens du Cap-Breton. L’influence du rant step britannique est indéniable, et représente sans doute le socle commun de toute la gigue du Canada français, comme du Canada anglais. Comme pour les formes musicales associées à la gigue (particulièrement les 3/2), le Québec semble avoir conservé d’anciens pas et un ancien style largement disparu dans les îles Britanniques. D’autre part, les disparités régionales, dans le style comme dans les pas, semblent s’estomper lorsqu’on recule dans le temps, renforçant ainsi la thèse d’un fonds identique. Cet exposé fait l’analyse et la comparaison des formules d’appuis avec leurs patrons rythmiques, et il présente des documents de collectes.