Abstracts
Résumé
Entre 1800 et 1940, 661 prêtres et religieux quittèrent leur Bretagne natale pour le Canada, afin d’évangéliser les Indiens qu’ils appelaient alors « sauvages ». Leurs témoignages et leurs travaux, qui précèdent parfois la venue des premiers ethnologues, sont une source remarquable sur la vie et les coutumes des autochtones. De la simple peinture de moeurs teintée d’exotisme aux savantes études ethnologiques ou linguistiques, la collecte de matière indienne revêt des formes très diverses. La plupart de ces documents ont toutefois un point commun : celui d’avoir été rédigé dans une optique apologétique et missionnaire. Leur lecture et leur analyse permet ainsi de mieux connaître la culture des populations autochtones, mais aussi celle des missionnaires et de leurs lecteurs européens.
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Appendices
Note biographique
Samuel Gicquel est agrégé d’histoire et enseigne à l’Université de Rennes 2 en Bretagne (France). C’est le spécialiste des carrières ecclésiastiques en Bretagne, un sujet auquel il a consacré sa thèse soutenue en 2006 et publiée en 2008 aux Presses universitaires de Rennes sous le titre Prêtres de Bretagne au xixe siècle. Il a participé au Requiem pour le catholicisme breton ? (Brest, Crbc, 2011) dirigé par Yvon Tranvouez, dans lequel il a publié un article intitulé « La Carrière cléricale au xixe siècle ». Il poursuit aujourd’hui ses recherches sur le clergé breton et sur les échanges culturels et vient de terminer l’édition des Mémoires du chanoine Le Sage, un moine d’Ancien Régime qui sillonna l’Europe pendant la Révolution et mourut chanoine de Saint-Brieuc (Mémoires du chanoine Le Sage. Le diocèse de Saint-Brieuc de la fin de l’Ancien Régime à la monarchie de Juillet, Rennes, Pur, 2012).