Abstracts
RÉSUMÉ
Dans son rapport sur le procès d’Eichmann, Hannah Arendt propose le concept de banalité du mal pour caractériser le comportement des fonctionnaires allemands qui ont rendu possible l’Extermination des juifs. La banalité du mal désigne la perte du sens de la responsabilité politique au profit d’un simple « sens du devoir » à l’égard de l’Etat quel qu’il soit. Pourtant, selon l’historien Raoul Hilberg, ce qui frappe dans le processus de l’Extermination c’est la remarquable autonomie des services administratifs impliqués par rapport à la sphère politique. Comprendre comment cette autonomie peut se concilier avec un non-engagement politique, telle est la question philosophique ici posée.
ABSTRACT
The concept of banality of evil, as proposed by- Hannah Arendt in her report on Eichmann’s trial, serves the purpose of understanding the role and attitude of german bureaucrats regarding the Extermination process. This concept relates to a sense of duty lacking of personal judgement and political responsability. However, the description Raoul Hilberg (an historian) gives of the Bureaucracy of extermination reveals remarkably self-governing actions. How does this self-government and the absence of political intentions can coexist in a same person, in a same institution?
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