Résumés des communications [Société de protection des plantes du Québec. 99e Assemblée annuelle (2007)]Paper Session Abstracts [Quebec Society for the Protection of Plants. 99th Annual meeting (2007)]

Résumés des communicationsPaper Session Abstracts[Record]

Rivière-du-Loup (Québec), 31 mai et 1er juin 2007

Rivière-du-Loup (Quebec), May 31 and June 1, 2007

Un essai sur le potentiel nématicide de deux formulations commerciales de microorganismes antagonistes, d’huiles essentielles de trois espèces de conifères, d’huiles et d’extraits de tourteau de neem et de gélatine a été réalisé en gobelets de plastique (30 cm3) remplis avec un sol sableux pasteurisé. Chaque gobelet a été inoculé avec 500 Pratylenchus penetrans (juvéniles et adultes) 6 j avant l’application des traitements et incubé à l’obscurité à 25 °C pendant 14 j. Les traitements ont été répétés 15 fois et leur efficacité a été déterminée en estimant le nombre de nématodes survivants par gobelet. Les applications de gélatine à raison de 1 % (p/p), seule ou simultanément avec de l’Actino-Iron ou de l’Actinovate qui contiennent une souche de streptomycète, se sont avérées les plus efficaces, aucun nématode n’ayant survécu. Par rapport au sol non traité, l’application d’extraits de tourteau de neem et d’Actinovate a réduit le nombre de nématodes survivants de 60 et 73 %, respectivement, tandis que l’application d’Actino-Iron n’a entraîné aucune réduction. Les huiles essentielles de conifères et de neem n’ont eu aucun effet. L’ajout de gélatine aurait eu pour effet de stimuler la production de protéases par une partie de la microflore du sol et par le streptomycète présent dans l’Actino-Iron et l’Actinovate. Comme la gélatine est un constituant élémentaire du collagène présent dans la cuticule des nématodes, ces protéases semblent aptes à s’attaquer à ce collagène et à favoriser les propriétés nématicides du sol traité. En août 2006, la découverte du nématode doré Globodera rostochiensis dans des champs de pomme de terre de Saint-Amable (municipalité régionale de comté de Lajemmerais) est venue changer le portrait phytosanitaire sur le territoire canadien. Ce nématode à kyste demeure un organisme de quarantaine sous la supervision de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Endoparasite sédentaire, il se multiplie sur la pomme de terre et d’autres cultures hôtes, comme la tomate et l’aubergine, ainsi que sur certaines mauvaises herbes de la famille des solanacées. Au Canada, le nématode doré a été détecté à Terre-Neuve et sur l’île de Vancouver dans les années 1960. Depuis cette période, des restrictions rigoureuses en matière de déplacement ont été appliquées à la terre et aux produits provenant des zones déclarées. Au Québec, la zone réglementée englobe surtout Saint-Amable ainsi que d’autres zones satellites situées à proximité. En 2007, un programme de recherche, en collaboration avec l’ACIA et d’autres partenaires, sera mis en place pour étudier le cycle de développement et la génétique des populations, pour développer des variétés résistantes et pour évaluer des méthodes de contrôle comme la rotation des cultures avec des plantes non-hôtes. Les cultures pièges et les variétés de pomme de terre résistantes seront employées pour réduire rapidement les populations du nématode afin de diminuer le plus rapidement possible les risques de dispersion du nématode sur le territoire. La reproduction du nématode des lésions (Pratylenchus penetrans) a été étudiée sur 24 espèces de mauvaises herbes communes dans les champs de pommes de terre du Québec. La moutarde brune (Brassica juncea) et le seigle (Secale cereale) ont été inclus en tant que références comme bonnes plantes hôtes et le millet perlé fourrager hyb. CFPM 101 (Pennisetum glaucum) comme faible plante hôte. Le nématode des lésions s’est très bien reproduit sur 22 des 24 espèces testées [soit un facteur de reproduction = Pf/Pi (Population finale / Population initiale) seigle]. Cirsium arvense, Leucanthemum vulgare et Matricaria discoida ont été de très bonnes plantes hôtes (1,60 < Pf/Pi < 2,54). Ambrosia artemisiifolia et Cyperus esculentus ont été classées comme de faibles plantes hôtes (0,01 < …