Abstracts
Résumé
Cette étude exploratoire tente de mettre en lumière les effets de l’augmentation de la diversité ethnoculturelle dans les assemblées élues. À partir d’entrevues en profondeur menées avec des élus municipaux de Montréal issus des groupes ethniques minoritaires, l’auteure analyse leurs opinions regroupées autour de ces questions : 1. Que pensent les élus rencontrés du jeu politique au niveau municipal ? Du fait de leur origine minoritaire, se sentent-ils marginalisés, voire discriminés ? 2. Quel est l’apport des élus ethniques à la façon d’aborder les enjeux sociaux et politiques ? Ajoutent-ils une perspective nouvelle à l’analyse des problèmes et à la recherche de solutions ? Servant de fils conducteurs à l’étude des opinions colligées, ces questions débouchent sur la proposition de nouvelles avenues pour l’examen de la représentation politique des groupes ethnoculturels au Canada. En conclusion, l’auteure discute de l’idée d’envisager l’angle de la « normalisation », de la « désethnicisation » ou encore de l’« intégration politique » pour étudier la capacité des systèmes politiques à s’ouvrir à de nouvelles couches de la population.
Abstract
This study attempts to show the effects of an increase of ethnic diversity in elected assemblies. Using in-depth interviews made with elected municipal officials from ethnic groups in the city of Montreal, the following questions were analysed : 1. What do the elected officials interviewed think of the political game at the municipal level ? Since they are a minority, do they feel marginalized or discriminated against ? 2. What is the contribution of ethnic minorities to the approach taken towards political and social issues ? Do they add a new perspective in the apprehension of those issues ? These questions lead to new ideas regarding the political representation of minorities in Canada. These new suggestions come from the answer to the following question : Should we look at a « normalization », « de-ethnicization » or a « political integration » to study the capacity of political systems to open themselves to new segments of the population ?