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1. Introduction

En raison des changements majeurs qui caractérisent l’adolescence, tant sur le plan physiologique, que psychosocial et comportemental, l’exposition au stress est particulièrement intense durant cette période (Konopka, 1980; Seiffge-Krenke, 2000). Plusieurs recherches ont démontré que des déficits au niveau de la gestion du stress pouvaient être associés à des problèmes émotionnels et comportementaux, notamment des dépressions ou des abus de substances (Mezzich, Tarter, Kirisci, Hsieh & Grimm, 1995; Windle & Windle, 1996; Will, Sandy & Yeager, 2005). De même, Lewinsohn, Gotlieb & Seely (1995) ont mis en évidence le rôle de ces déficits comme facteur de risque, augmentant la vulnérabilité de l’adolescent face à des troubles psychiatriques tels que la dépression et l’anxiété.

Outre les dimensions classiquement prises en compte concernant la gestion du stress, comme le coping comportemental (ciblé sur le problème) et émotionnel (ciblé sur les émotions générées par l’événement stressant) (Lazarus & Folkman, 1984), l’impact du stress est susceptible d’être modulé par des caractéristiques individuelles telles que le style cognitif (Burns & Fedewa, 2005). Dans ce sens, le concept multidimensionnel de Pensée Constructive proposé par Katz et Epstein (1991) présente un intérêt particulier : il cible la capacité d’une personne à penser les problèmes du quotidien de manière à les résoudre avec un coût minimum en stress. Selon Epstein (1998), une Pensée Constructive efficace réduit le vécu subjectif de stress, par le biais de trois processus : (1) la Pensée Constructive diminue le risque de produire soi-même un environnement stressant, (2) elle aide l’individu à interpréter les facteurs potentiellement stressants comme des défis plutôt que comme des menaces (Will, Sandy & Yeager, 2005), ce qui lui permet (3) d’adopter des stratégies plus efficaces de résolution face à l’évènement stressant. Ainsi, selon ces auteurs, les personnes présentant un style de pensée constructif disposent de bonnes capacités d’adaptation, tant au niveaux comportemental que cognitif, ce qui leur permet de vivre les situations de la vie quotidienne comme moins stressantes ; alors que les personnes caractérisées par un style de pensée plus destructif présentent plus de pensées automatiques inadaptées, s’orientent plus facilement vers des comportements dysfonctionnels et rapportent plus de stress subjectif (Epstein & Katz, 1992).

Sur le plan clinique, le concept de Pensée Constructive peut être mis en lien avec les conduites d’échec fréquemment décrites chez les adolescents en difficulté, que Jeammet résume par l’image suivante : « la destruction, c’est la créativité du pauvre » (Jeammet, 2007). De telles conduites d’échec, consistant à privilégier de manière persistante des comportements mettant en faillite les désirs propres de la personne par leur aspect contre-productif ou leurs conséquences négatives à moyen ou long terme élevées, ont pu être mises en évidence chez l’adulte sans pathologie dans le cadre de diverses procédures expérimentales (pour une revue, voir (Baumeister & Scher, 1988), et en particulier dans des situations d’exclusion sociale (Baumeister, Dewall, Ciarocco, & Twenge, 2005). Toutefois, aucun instrument ne permet à notre connaissance d’évaluer ces tendances de façon auto-reportée. Le concept de Pensée Constructive présente l’intérêt de s’en approcher fortement, et l’auto-questionnaire « Constructive Thinking Inventory » (CTI), développé par Epstein (1989) afin d’évaluer la Pensée Constructive, offre l’avantage d’une conception multidimensionnelle permettant la différenciation entre différents styles cognitifs constructifs et destructeurs.

Au cours des dernières années, plusieurs recherches ciblées sur la gestion du stress ou la régulation émotionnelle ont mis en évidence leur aspect dysfonctionnel chez les adolescents en difficulté. Par exemple les jeunes présentant des problèmes de délinquance ou des comportements antisociaux ressortent comme un groupe particulièrement vulnérable, avec une tendance à utiliser de manière prédominante des styles de coping évitant, détaché et émotionnel, tous trois considérés comme peu efficaces pour la résolution de problèmes, le coping émotionnel était associé à une augmentation de stress psychologique (Ireland, Bousead & Ireland, 2005).

Concernant plus spécifiquement le coping cognitif, quelques recherches ont mis en évidence la présence d’une Pensée Constructive moins efficace chez des adolescents avec un diagnostic de dépendance à une substance (N=304) par rapport à des adolescents tout-venants non consommateurs (N=247) (Ammerman et al., 2001), chez des adolescent(e)s filles (N=282) (Giancola, Shoal & Mezzich, 2001) ou garçons (N=280) (Shoal & Giancola, 2005) présentant un diagnostic de dépendance à une substance par rapport aux non dépendants, ou encore chez des jeunes filles présentant un abus de substance (N=133), une dépression (N=34), un trouble des conduites (N=23), par rapport à des adolescentes provenant de la population générale (N=113) (Mezzich et al., 1995). Ces jeunes sont dans l’ensemble caractérisés par une difficulté globale à gérer les situations stressantes, une tendance à penser de manière rigide et dichotomique, ainsi qu’à entretenir des pensées négative par rapport à eux-mêmes et aux autres ; ils sont également plus enclins à se préoccuper des expériences négatives passées.

La présente étude pilote a pour objectif d’étudier la Pensée Constructive dans un groupe clinique d’adolescents délinquants, avec l’hypothèse qu’ils diffèreront des adolescents provenant de la population normale. En effet, nous nous attendons à ce qu’ils rapportent des réponses moins adéquates face aux situations stressantes, caractérisées par une tendance plus marquée à penser de façon rigide et dichotomique, un style de pensée plus négatif envers soi-mêmes et envers autrui, et une préoccupation plus intense liée aux évènements déplaisants du passé, restreignant ainsi l’adaptabilité face aux situations stressantes.

2. Méthode

2.1. Echantillon

L’échantillon est constitué de 66 adolescents délinquants et de 540 adolescents tout-venants. Les adolescents délinquants, comptant 53 garçons et 13 filles, ont un âge moyen de 15.74 ans (écart-type=1.29, min=12, max=18), et sont à 50.7% de nationalité suisse. Ils ont été recrutés dans deux institutions fermées pour mineurs. Les participants ont été placés dans ces institutions par le Tribunal des Mineurs ou le Service de Protection de la Jeunesse. Au moment de leur arrivée dans l’institution, 10.7% étaient en apprentissage, 41.3% étaient scolarisés, et 48% étaient en rupture avec tout système de formation.

Les adolescents tout-venants sont issus de la population générale. La moyenne d’âge est de 15.55 ans (écart-type=1.16, min=12, max=18). Ce groupe est constitué de 50.2% de garçons et 49.8% de filles, avec 69.8% de participants de nationalité suisse. Il a été recruté dans les écoles secondaires publiques et privées.

2.2. Mesures

Le protocole inclut des données biographiques (i.e. la nationalité, la langue maternelle, le statut occupationnel, le sexe) et l’auto-questionnaire CTI (Epstein, 2001).

Le CTI comprend 108 items. Les participants sont invités à répondre à chaque item à l’aide d’une échelle de Likert à cinq niveaux allant de 1=totalement faux à 5=totalement vrai, chaque item représentant des pensées de type soit constructif, soit destructeur. Le CTI comporte une échelle générale, dénommée Pensée Constructive (PC) Globale, et six sous-échelles (cf. tableau 1).

Tableau 1

Présentation des sous-échelles du CTI

Présentation des sous-échelles du CTI

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Le CTI a révélé d’excellentes propriétés psychométriques dans différentes populations, notamment chez les étudiants universitaires (D’Zurilla & Chang, 1995; Epstein & Meier, 1989) et chez les jeunes adultes (Finke & Hurley, 1995). Dans le cadre de cette recherche, une version française du CTI a été développée (Stephan et al., 2009). Avec l’autorisation de l’auteur, Seymour Epstein, les 108 items de la version originale ont été traduits en français. Les analyses basées sur un échantillon d’adolescents et de jeunes adultes tout-venant (N=815) démontrent une bonne consistance interne. Les valeurs des alpha de Cronbach s’étendent de 0.70 et 0.88 pour les différentes sous-échelles, et sont très proches de celles trouvées par Epstein et Meier (1989).

2.3. Procédure

Les données ont été récoltées entre avril 2006 et juin 2007 dans le cadre d’entretiens individuels. L’accord de la commission d’éthique a été obtenu avant le début de l’étude et l’anonymat, ainsi que la confidentialité des données, ont été garantis aux participants.

3. Résultats

Afin de comparer le groupe d’adolescents délinquants avec les adolescents de la population générale, un test du T de Student à un seul échantillon a été appliqué, afin de tenir compte de la différence de taille entre les deux groupes. Les résultats montrent des différences significatives sur l’échelle de la PC Globale, ainsi que sur toutes les sous-échelles, excepté celles de Pensée Esotérique et Optimisme Naïf (cf. Tableau 2).

Tableau 2

Comparaison de moyennes sur les différentes sous-échelles du CTI entre adolescents délinquants et adolescents de la population générale

Comparaison de moyennes sur les différentes sous-échelles du CTI entre adolescents délinquants et adolescents de la population générale

*p<.10 **p<.05 ***p<.001

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Sur l’échelle de PC Globale, les adolescents de la population délinquante présentent des scores significativement plus bas que ceux de la population générale, avec une taille d’effet moyenne. Les adolescents délinquants semblent donc être caractérisés par des difficultés à s’adapter aux situations potentiellement stressantes, se situant en moyenne à plus d’un demi écart-type des adolescents tout-venant.

D’importantes différences entre les groupes sont également observées sur les sous-échelles. Concernant le Coping Comportemental, les adolescents délinquants rapportent une approche significativement moins active et efficace dans les situations stressantes, avec une différence de 2/3 d’écart-type par rapport aux jeunes de la population générale. Concernant l’échelle de Pensée Catégorique, les adolescents délinquants présentent un style de pensée significativement plus rigide et dichotomique, avec là aussi une taille d’effet moyenne. De plus, les adolescents délinquants se différencient de ceux issus de la population générale par un style de pensée plus superstitieux et moins rationnel (échelle de Pensée Personnelle Superstitieuse), et par des préoccupations plus importantes en rapport avec des expériences négatives du passé (l’échelle de Coping Emotionnel). Pour ces deux derniers styles contre-productifs dans des situations stressantes, les tailles d’effets sont toutefois petites.

Les différences en fonction du genre ont également été investiguées au sein des deux groupes issus de la population délinquante et générale. Des différences significatives entre filles et garçons sont observées en population générale, mais pas dans le groupe d’adolescents délinquants (cf. Tableau 3). Toutefois, les deux groupes sont de tailles très différentes, avec des ratios homme/femme également différents, impliquant une puissance statistique nettement moindre dans le groupe délinquant. La comparabilité des tests inférentiels étant ainsi limitée, les résultats sont discutés sur la base des tailles d’effet (d).

Tableau 3

Différences de genre entre les adolescents de la population délinquante et les adolescents de la population générale

Différences de genre entre les adolescents de la population délinquante et les adolescents de la population générale

*p<.10 **p<.05 ***p<.001

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Dans le groupe tout-venant, les filles présentent une PC Globale plus basse que les garçons, cette différence étant absente dans le groupe délinquant. Concernant les sous-échelles, on observe, pour l’échantillon tout-venant, un Coping Emotionnel moins fonctionnel chez les filles, ainsi qu’une plus forte tendance à la Pensée Catégorique chez les garçons. Dans le groupe délinquant, les différences sont moins marquées, les filles faisant preuve d’un Coping Comportemental légèrement moins adéquat, et d’une tendance à l’Optimisme Naïf légèrement plus forte. Dans les deux groupes, les filles présentent une plus forte tendance à la Pensée Esotérique que les garçons.

4. Discussion

Cette étude visait à caractériser le profil spécifique des adolescents délinquants concernant les différentes facettes de la Pensée Constructive, mesurées à l’aide du CTI. Elle a permis de mettre en évidence un style cognitif de gestion du stress moins fonctionnel dans ce groupe à risque. Plus précisément, les adolescents délinquants présentent un style de pensée plus rigide et catégorique (sous-échelle Pensée Catégorique), correspondant à une interprétation de la réalité en noir ou blanc restreignant l’adaptabilité, et plus imprégné de croyances et de superstitions auto-disqualifiantes (sous-échelle Pensée Personnelle Superstitieuse), décourageant l’espoir ou le désir de choses positives pour soi-même. Selon Epstein & Meier (1989), ces sous-échelles permettent d’identifier deux processus fondamentaux et nécessaires pour développer un modèle pertinent du monde, à savoir la différentiation cognitive et l’interprétation véridique des données de la réalité. L’aspect déficitaire de ces deux processus met en cause la possibilité de recourir à des stratégies de gestion active du stress, qui soient efficaces et adaptées. Cette hypothèse est appuyée par les scores également plus bas des adolescents délinquants sur les sous-échelles de Coping Emotionnel et Comportemental, révélant leurs tendances à être particulièrement préoccupés par les événements négatifs passés et à percevoir les situations stressantes comme une menace plus que comme un défi. Plusieurs autres études ont mis en lumière les liens entre pensée rigide ou dichotomique et perfectionnisme négatif, d’une part, et l’association forte entre ce type de fonctionnement et des pathologies telles que la dépression, la phobie sociale, les troubles obsessionnel-compulsif, les troubles paniques, l’anorexie, la boulimie et les troubles de la personnalité, d’autre part (Egan, Piek, Dyck & Rees, 2007; Burns & Fedewa, 2005; Shafran & Mansell, 2001). De plus, Hastings, Anderson et Hemphill (1997) ont mis en évidence que les pensées automatiques négatives ciblées sur les événements négatifs du passé, telles que celles capturées par la sous-échelle Coping Emotionnel, sont plus fréquentes chez les adolescents présentant un trouble des conduites que chez des adolescents contrôles. Ils suggèrent aussi que les jeunes présentant des troubles vivraient, au quotidien, un degré de stress comparable aux autres adolescents, mais gèreraient ce stress de manière inadaptée (p. 39). Ces styles pourraient également constituer les biais d’interprétation des situations, ainsi que de perception de ses propres ressources et des alternatives de gestion possible, qui sont à l’oeuvre dans les conduites d’échecs des adolescents délinquants. Tout en restant à confirmer auprès d’un échantillon plus large de délinquants, en particulier de sexe féminin, ces résultats suggèrent que des interventions thérapeutiques visant une plus grande flexibilité cognitive et une approche plus rationnelle des problèmes du quotidien pourraient être d’un grand apport pour ces adolescents.

Par contre, adolescents tout-venant et délinquants ne semblent pas différer quant à leur tendance à prendre des décisions d’après leurs intuitions et à faire preuve d’un manque de pensée critique (sous-échelle Pensée Esotérique), ni quant à leur tendance aux sur-généralisations (sous-échelle Optimisme Naïf). Une interprétation possible de ce résultat pourrait être que le fonctionnement des adolescents en général est typiquement caractérisé par la présence de pensées ésotériques et magiques (Bolton, Dearsley, Madroal-Luque & Baron-Cohen, 2002).

On peut toutefois se demander si les styles cognitifs de coping caractérisant les adolescents délinquants peuvent être considérés comme un facteur causal du comportement antisocial. La nature transversale et donc corrélationnelle de la présente recherche ne permet pas de répondre à cette question, ces styles spécifiques étant également susceptibles de résulter des difficultés rencontrées par les adolescents délinquants, tels que problèmes psychiatriques associés, abus de substances ou difficultés sociales (Ireland, Bousead & Ireland, 2005; Shoal & Giancola, 2005). Dans ce sens, il est à noter que les recherches expérimentales menées chez l’adulte sain ont mis en évidence le rôle clé des situations d’exclusion sociale dans la production des conduites d’échec (Baumeister et al., 2005; Briones, Tabernero, & Arenas, 2007). Or, les jeunes placés en institutions fermées sont généralement dans une situation marquée par des difficultés majeures d’intégration sociale, tant au niveau familial que scolaire et institutionnel, ce placement représentant le plus souvent l’ultime étape après l’échec de la prise en charge par l’ensemble des autres institutions mobilisées en amont. Des recherches longitudinales seraient donc particulièrement précieuses afin de clarifier le rôle de l’exclusion sociale et des styles cognitifs de coping dans les conduites délinquantes des adolescents.

Une autre limitation de la présente recherche réside dans l’absence de contrôle de facteurs confondus potentiels comme la consommation d’alcool et/ou de substances, et de facteurs de différenciation supplémentaires comme la gravité du comportement délinquant, ou le type de délinquance. Un échantillon de taille beaucoup plus importante devrait être envisagé afin de clarifier l’impact indépendant et combiné de ces différents facteurs.

De façon générale, nous observons des styles de Pensée Constructive spécifiques au genre, avec par exemple un Coping Emotionnel plus adapté chez les jeunes filles de la population générale. Ce résultat confirme ceux d’autres recherches ayant observé une utilisation plus fréquente de la régulation émotionnelle chez les filles que chez les garçons (Spirito, Stark & Williams, 1988; Seiffge-Krenke & Schulman, 1990). Les résultats de la présente recherche tendraient à indiquer des différences de moindre amplitude entre filles et garçons délinquants, le profil de Pensée Constructive semblant ici dépendre davantage de la délinquance que du genre. Cependant, ces résultats concernant la différence de genre restent préliminaires et doivent être interprétés avec précaution, compte tenu du petit nombre de filles dans ce groupe. D’autres étude portant sur un plus grand nombre de filles dans le groupe délinquants sont nécessaires afin de confirmer nos observations.

5. Conclusion

Cette recherche a permis de mettre en évidence la prédominance de certains styles de pensée dysfonctionnels liés à la délinquance. Bien qu’elle reste à répliquer sur un plus grand nombre de participants et éventuellement à différentier, les résultats obtenus suggèrent la présence de styles cognitifs susceptibles de rendre les adolescents vulnérables aux conduites d’échecs.

Dans cette ligne, une recherche conduite par Ammerman et al. (2001) a démontré que certains adolescents ont tendance à privilégier des stratégies inefficaces pour faire face aux situations stressantes de la vie. Selon Wills et Filer (1996), la consommation de substance et/ou les comportements déviants sont, en général, liés à une gestion inadéquate du stress, et pourraient ainsi être conceptualisés comme étant des stratégies de gestion du stress, malgré leur inefficacité. Les auteurs en concluent que les attitudes déviantes et la gestion du stress inadaptée aggravent l’impact du stress (p. 120). Ainsi, l’amélioration des capacités des adolescents à résister aux événements difficiles pourrait contribuer à diminuer l’impact du stress, en partie inhérent à l’adolescence, et, partant, aider à réduire la fréquence des réponses inadaptées, telles que les comportements délinquants, ce qui favoriserait de plus leur intégration sociale.