Abstracts
Résumé
L’appréciation des troubles mentaux susceptibles d’abolir la volonté ou le discernement de commettre ou non un acte et dégageant l’individu de sa responsabilité criminelle demeure complexe. En dernier ressort, statuer sur cette question tout comme sur celle de ce qui doit être inclus dans la définition de l’expression « maladie mentale » relève du droit. Cela veut dire que les critères juridiques n’ont pas à être conformes aux critères médicaux de la maladie mentale. Mais il demeure que le tribunal arrête le sens de cette expression à partir de la preuve scientifique telle qu’elle évolue de jour en jour. Cette preuve est essentiellement fournie par les experts psychiatres, plus rarement psychologues. Leur influence s’avère donc importante, parfois déterminante, dans la recherche de la vérité au sens juridique. Cependant, pour bien identifier une opinion experte admissible en l’espèce, il importe que la magistrature sache discerner les opinions irrecevables, ce qui devient possible si elle comprend comment elles se développent à partir des bases théoriques insuffisamment étoffées de certains experts. Cet article espère s’inscrire en dissemblance face à ce phénomène, avec le désir avoué de soumettre au processus de délibération judiciaire un cadre réflexif qui, nous le pensons, présente un caractère novateur. Nous souhaitons ainsi inciter la magistrature à une vigilance accrue quant à la nature de la pensée des experts qui témoignent devant elle.
Abstract
The evaluation of mental disorders likely to suppress an individual’s volition or discernment leading to committing an act – all the while exonerating such person’s criminal liability – remains a complex phenomenon. As a last resort, any ruling on such an issue – analogous to that which must be included within the definition of the expression "mental illness" falls within the purview of the law. This means that legal criteria need not be in conformity with medical criteria qualifying mental disorders. But the fact remains that the Court abbreviates the meaning of this expression based upon scientific evidence as the latter evolves from day to day. Such evidence is essentially adduced by experts in psychiatry, and less frequently by psychologists. Their influence therefore proves to be important – occasionally determining – in the quest for truth as construed in law. Yet in order to identify an acceptable expert opinion per se, the judiciary must be capable of recognizing unacceptable opinions, which becomes possible if developed on the basis of insufficiently developed hypotheses presented by certain experts. This paper seeks to set itself apart from the foregoing phenomenon, then avowedly submit to the judiciary debate a reflexive framework that we believe offers an innovative attribute. We thus wish to incite the judiciary to exercise greater vigilance when confronted with the nature of rationale presented by experts who testify before them.
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