Abstracts
Résumé
La protection du patrimoine culturel n’est pas affaire que d’État et de propriétaire : elle vise aussi des individus, des citoyens, le collectif et la communauté. Le présent article porte sur cette dimension collective du patrimoine souvent sous-estimée concernant le patrimoine matériel et principalement menée à partir du droit belge. D’une part se pose la question de la nature de ce qui est qualifié de « collectif », essentiellement polymorphe, tant il varie dans l’espace et dans le temps. D’autre part, les prérogatives juridiques reconnues à ce collectif supposent également une analyse approfondie. L’auteure distingue dans son texte deux types de prérogatives, ressortant de droits sur la chose (accès, usage et jouissance collective) et de l’intérêt à cette dernière (conservation et transmission du bien protégé). En tant que titulaire des droits sur la chose, le collectif s’appuie sur le droit fondamental des personnes au patrimoine culturel, dont l’effectivité demeure toutefois faible. Par ailleurs, détenteur d’un intérêt culturel, le collectif participe à la protection du patrimoine culturel, notamment par l’exercice de droits procéduraux de participation. Cependant, la recevabilité des actions constitue souvent un obstacle à l’accès aux prétoires.
Abstract
The protection of our cultural heritage is not just the preserve of the State and of owners, but also concerns individuals, citizens, collectivities and communities. This article examines this collective dimension of heritage, often underestimated in the case of tangible material heritage. Our initial focus will be on Belgian law. The nature of the temporally and spatially varied concept that is the “collective” or “collective actors” is first explored. The rights of these collective actors under the law are then examined. Two different types of rights can be distinguished: rights to cultural heritage (collective access, use and enjoyment), on the one hand; and interest in cultural heritage (conservation and transmission of the protected heritage) on the other hand. Collective actors rely on the fundamental right of people to their cultural heritage. The effectiveness of this right is, however, limited. Furthermore, as holders of a cultural interest, collective actors help to protect the cultural heritage, notably by exercising procedural rights to participate. However, the rules regarding the admissibility of actions often limit access to justice for these collective actors.
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