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  • Chrystel Giraud-Dumaire,
  • Nadine Richez-Battesti and
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  • Chrystel Giraud-Dumaire
    Coop FR

  • Nadine Richez-Battesti

  • Maurice Parodi

A l’occasion du grand rassemblement des coopérateurs européens qui s’est tenu à Paris du 22 au 24 avril dernier, les mouvements coopératifs français et européen ont affirmé leur ambition de communication et d’actions de lobbying, afin de favoriser le développement des coopératives. Coop FR, organisation représentative du mouvement coopératif français, a accueilli près de 170 coopérateurs européens à Paris, dans le cadre de l’assemblée générale de Cooperatives Europe, la région Europe de l’Alliance coopérative internationale (ACI). Fortes de leurs succès et de leur contribution aux économies nationale, européenne et internationale, les entreprises coopératives ont confirmé leur volonté d’être plus visibles et de se donner les moyens de leur développement. L’événement a également été propice aux échanges sur l’un des plus grands défis du mouvement coopératif : la transmission générationnelle. Si les mouvements coopératifs français et européen se sont félicités de l’adoption récente de législations en faveur des coopératives, en Espagne en 2011 puis en France et au Royaume-Uni, ils restent vigilants, afin de défendre les spécificités des coopératives. Au niveau national, les entreprises coopératives françaises disposent désormais d’outils de développement dans le cadre de la loi relative à l’économie sociale et solidaire (ESS). Ainsi que l’a rappelé Carole Delga, alors secrétaire d’Etat en charge de l’ESS, dans son message vidéo diffusé en ouverture de l’assemblée générale, la France a été l’un des premiers pays à donner à l’ESS un cadre juridique ambitieux, sans équivalent pour l’instant, grâce à la loi du 31 juillet 2014. « Cette loi est importante, parce qu’elle comprend un volet central dédié aux coopératives, pour leur permettre de se moderniser […] ». Le mouvement coopératif français attend désormais qu’une véritable politique publique soit développée en faveur des entreprises coopératives avec des moyens financiers, telle que l’action de BpiFrance. Selon Jean-Claude Detilleux, administrateur et ancien président de Coop FR, les avancées ont été nombreuses pour les coopératives, depuis l’année internationale des coopératives décrétée par l’ONU en 2012. Néanmoins, il a évoqué certaines menaces et un climat qui apparaît moins favorable en France, notamment le manque « d’une administration suffisante pour suivre la mise en oeuvre de ce qui a été instauré et la difficulté de mise en place des financements spécifiques promis par le président de la République. Dernier épisode qui doit nous alerter, la contestation de la spécificité des coopératives de commerçants détaillants », dans le cadre du projet de loi Macron. Patrick Lenancker, président de la Confédération générale des Scop, a au contraire estimé que le contexte était bénéfique pour les Scop. Les politiques publiques peuvent selon lui agir en faveur des coopératives, mais un important lobbying est nécessaire pour obtenir des outils, telle la Scop transitoire d’amorçage nouvellement créée, qui permet aux salariés de devenir propriétaires de leur entreprise dans un délai de sept ans. Au niveau européen, les entreprises coopératives restent également mobilisées pour faire reconnaître leurs spécificités. En France, la secrétaire d’Etat a confirmé « le travail en cours avec le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes au sein du gouvernement français pour interpeller la Commission européenne, afin qu’elle inscrive à son agenda la prise en compte des modèles économiques de l’économie sociale et solidaire, et particulièrement le modèle coopératif ». Participant aux débats du 23 avril, Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, co-auteur du rapport sur la contribution économique des coopératives en 2012, a encouragé les mouvements coopératifs à poursuivre leurs efforts par des actions de lobbying à l’égard des institutions européennes (Commission et Parlement). Hélène-Diane Dage, chef adjoint d’unité de la direction générale « croissance » (growth) de la Commission européenne, a, quant à elle, garanti la volonté de …

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