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Défis et besoins des directrices et directeurs des Sociétés d’aide à l’enfance de l’Ontario

Gisèle Hébert
École de service social, Université Laurentienne

Le domaine de la protection des enfants existe au Canada depuis plus de 100 ans. Les Sociétés de l’aide à l’enfance (SAE), qui sont chargées de protéger les enfants et les jeunes dans la province de l’Ontario, ont vécu beaucoup de changements au cours des dernières années, entre autres, sur le plan de la législation. Par ailleurs, le gouvernement est devenu de plus en plus impliqué et vigilant dans ses attentes envers les SAE et leur obligation de rendre compte. D’un service qui était auparavant offert par des bénévoles, les SAE sont devenues des organismes sophistiqués et complexes.

Bien qu’il existe plusieurs recherches sur les diverses dimensions des services offerts par les Sociétés d’aide à l’enfance, très peu de recherches ou même d’informations touchent celles et ceux qui sont chargés de gérer ces organismes : les directrices et les directeurs des SAE. Une recherche auprès de ces personnes s’est avérée nécessaire. L’objectif de ce mémoire utilisant une méthode qualitative est d’explorer et de connaître les défis et les besoins des directrices et des directeurs actuels des SAE en Ontario. L’information recueillie pourrait être utilisée par les gestionnaires actuels et celles et ceux qui envisagent un jour occuper le poste de directrice ou de directeur d’une SAE. Elle pourrait être utilisée afin que l’on réponde à leurs multiples défis et besoins.

Au total neuf (9) directrices et directeurs ont accepté de répondre à une entrevue en profondeur. Les résultats dévoilent leurs défis et leurs besoins sur le plan de la gouvernance, des communications, des ressources humaines, et du soutien pour les directions. En guise de conclusion de ce mémoire, nous offrons des pistes de recommandations pour améliorer la qualité du travail des directrices et directeurs des SAE de l’Ontario.

Les immigrants de la région africaine des Grands Lacs ont besoin d’une libération : est-ce qu’une approche spirituelle centrée sur le pardon est pertinente?

Maombi Lisa Mwambutsa
École de service social, Université d’Ottawa

Le défi de chercher à oublier le passé et de pardonner en vue de parvenir à bien s’intégrer dans une nouvelle société constitue un mélange d’intérêt ayant guidé le sujet de ce mémoire. Le travail se base sur la situation sécuritaire dans la région des Grands Lacs, traite de la problématique et analyse différents enjeux pouvant contribuer au déséquilibre mental chez les immigrants de cette région. Il examine également les services d’intégration offerts par la ville d’Ottawa aux immigrants dès leur arrivée. Le mémoire se base sur une recherche documentaire et développe un cadre d’analyse orienté par la notion de spiritualité. Sur la question de savoir si les immigrants ont besoin d’une libération, l’étude conclut qu’une approche spirituelle centrée sur le pardon est pertinente en guise d’une libération des charges émotionnelles liées au passé, favorisant une bonne santé mentale.

Le cadre de développement communautaire de la ville d’Ottawa est-il vraiment un projet de développement local?

Gabriel Ramsay
École de service social, Université d’Ottawa

Mis sur pied en 2007 par la ville d’Ottawa, le Cadre de développement communautaire (CDC) regroupe non seulement des fonctionnaires municipaux et des intervenants sociaux, mais aussi des citoyennes et citoyens impliqués dans leurs communautés. Cette initiative vise à fournir aux quartiers les moyens nécessaires pour qu’ils puissent déterminer et réaliser leurs propres priorités et projets de développement. Pour l’instant, le CDC se retrouve encore dans une phase exploratoire et est implanté dans cinq quartiers, soit Ottawa Sud-Est, Bayshore, Carlington, Overbrook-McArthur et le Centre-ville Ouest. Modelé selon le projet précurseur, Aucune communauté laissée de côté, le CDC utilise quatre principes directeurs : la collaboration; la coordination; la participation communautaire; et l’optimisation des ressources. Il vise cinq objectifs reliés à l’amélioration de la qualité de vie et à la distribution des services et ressources en milieu communautaire.

Cette étude a pour but de déterminer si le CDC de la ville d’Ottawa est un modèle de développement local et, le cas échéant, de quelles façons il en remplit les conditions. Pour ce faire, nous avons analysé des données provenant de sources secondaires, telles que des documents publiés par la ville d’Ottawa et diverses initiatives d’organisation communautaire. Les données ont été analysées en tant qu’étude de cas et appuyées par l’analyse de contenu et une grille d’analyse. Notre examen du CDC selon les balises du développement local et les repères méthodologiques et théoriques indique que l’initiative de la ville d’Ottawa tend effectivement vers le développement local.

« Passe-moé la puck, pis j’vas compter des buts! » — Les défis des jeunes sans-abri à la recherche d’un logement et les solutions pour y remédier

Hagan Riglin
École de service social, Université d’Ottawa

Il existe plusieurs façons de définir la jeunesse; elles s’entendent toutes pour dire que c’est une période importante de développement social pour une personne. Elle est souvent empreinte d’épanouissement personnel, de leçons importantes, mais souvent d’obstacles. Même lorsqu’ils bénéficient d’un soutien formel, les jeunes ont de la difficulté à franchir ces obstacles. Qu’en est-il pour les jeunes sans-abri? Ils doivent surmonter des défis qui contribuent à leur précarité sociale, émotionnelle et financière.

Les obstacles à une insertion sociale minimale sont bien connus des ressources communautaires. Plusieurs organismes communautaires ont comme mandat de soutenir les jeunes qui vivent ces difficultés. Ils offrent un service essentiel et leurs approches sont spécialisées pour ce groupe d’âge. Leurs interventions généralement effectuées de façon individuelle négligent toutefois les causes structurelles de ces défis. Un nouveau regroupement d’organismes dans la capitale nationale se donne comme mandat la revendication de changements structurels auprès des pouvoirs décideurs pour faire du logement pour les jeunes sans-abris, un sujet communément discuté, revendiqué et qui nécessite une politique officielle qui lui est réservée.

Cette recherche documentaire balise le concept de jeunes sans-abris et dresse un portrait de leurs réalités et des défis auxquels ils font face. Un regard est ensuite posé sur les services qui leur sont offerts afin de mieux comprendre le cheminement de ces jeunes. Finalement, quelques réflexions sont posées sur les bienfaits d’une approche individuelle jumelée à une approche structurelle pour répondre au problème de « sans-abrisme » chez les jeunes.

Les programmes du ministère de l’Éducation en Ontario : comment répondent-ils aux différents types de décrocheurs potentiels?

Ralph Séraphin
École de service social, Université d’Ottawa

À travers les recherches, le vocabulaire associé au décrochage scolaire varie sans pour autant avoir le même sens. Le décrochage scolaire n’est pas une problématique qui est spécifiquement reliée à un pays ou à une région, mais son ampleur a des conséquences négatives dans toutes les sociétés. Plusieurs facteurs cruciaux sont liés à ce phénomène. Les établissements scolaires, les familles, les pairs, la langue tout comme le genre jouent un rôle déterminant dans le décrochage scolaire. Il existe une panoplie de facteurs qui peuvent amener un jeune à décrocher. Les recherches ont aussi permis de réaliser que les décrocheurs ne constituent pas un groupe homogène d’élèves, mais plusieurs. Janosz (2000) présente les décrocheurs potentiels selon quatre types : les sous-performants, les discrets, les désengagés et les inadaptés. Dans ses efforts pour rehausser le taux de réussite scolaire, le ministère de l’Éducation de l’Ontario a promulgué plusieurs lois et appuyé plusieurs programmes existants. L’analyse de certains d’entre eux nous a permis de comprendre comment, en ciblant les différents types de décrocheurs potentiels, ils répondent aux besoins d’un objectif commun, celui d’augmenter la réussite scolaire.